partie de saison n’a pas été très bonne. Je n’ai pas été content de mon jeu » échouant notamment dès le 1er tour lors de l’Open d’Australie face à un Sam Querrey potentiellement accessible et jouant de malchance à Wimbledon. Après une série de bons matches lors des qualifications pour le tournoi londonien, De Schepper, dont le frère Joffrey (21 ans) aspire lui aussi à être tennisman, tombera au 2ème tour contre un David Ferrer bien trop fort pour lui. « On a vu l’écart mental face à Ferrer, note son entraîneur, Jean-Christophe Dupont, qui veut tout de même tirer du positif de sa courte escapade à Wimbledon et en Australie. Il a pris des repères, ça situe l’objectif pour sa saison. Et puis, lors des qualifications, il a été très bon et je pense qu’il y a produit son plus haut niveau de jeu ». A l’inverse de sa saison précédente, ce sera lors de sa seconde moitié de saison que De Schepper se rassurera. « Il a fallu que j’apprenne à digérer ces échecs. Je me suis remis à bosser avec mon entraîneur, ça m’a permis de finir plutôt bien » remportant après l’été coup sur coup deux trophées, l’un à Rennes et l’autres à Mons où le joueur parviendra à sortir un autre tricolore, en l’occurrence Llodra. L’un des premiers hauts-faits de sa carrière. Si cette année encore, la réussite pour De Schepper n’aura été au rendez vous que lors des tournois Challengers et malgré une progression au classement qui reste modeste (118 ème fin 2012), pas question de parler de stagnation pour son entourage. « Il a appris durant cette saison. Quand vous côtoyez des grands joueurs et même si vous perdez contre eux, vous progressez » assure Henry Sacareau, son capitaine qui le suit depuis plusieurs années. Du côté de son encadrement, des progrès ont aussi été faits. Nouvellement sociétaire de l’US Colommiers, club de Gironde, le joueur est dorénavant beaucoup mieux encadré. « Durant l’année, on a créé une équipe complète autour de lui avec un nouveau staff. Il va bénéficier de nouvelles installations et d’un nouvel encadrement », explique Jean-Christophe Dupont. Objectif voir le joueur stabiliser son jeu et retenter de s’immiscer dans les tableaux principaux. « Il peut faire quelque chose, il est en train d’avancer, assure son entraîneur. J’estime qu’il est neuf et qu’il n’a pas le même vécu que les grands joueurs, ni le mental. Il va falloir qu’il travaille ça ». Même confiance chez l’intéressé - dont le père belge est un ancien joueur de squash professionnel - malgré son âge déjà avancé pour le tennis professionnel (25 ans). « Je pense que les meilleures années sont entre 28 et 30 ans » affirme le joueur. Pour autant, le Bordelais ne se fixe pas d’objectif précis. « M’installer sur le circuit principal oui. Si je passe la barre des 100, alors là mes objectifs changeront ». C’est en tout cas tout ce que l’on souhaite au géant bordelais. Prochaine étape pour ce grand fan de Pete Sampras, les qualifications pour l’Open d’Australie et pourquoi pas, prouver que mieux vaut tard que jamais. n Florent De Brito