68 XX FAN DE TENNIS OLIVIER MONTERRU « Le tennis est complémentaire du f De Nantes à Lorient en passant par Rennes, Lens et Sion, Olivier Monterrubio a enchanté les fans du beau jeu. Un an après sa retraite footballistique, il sévit toujours dans le sport puisqu’il disputait, début septembre, les championnats de France 4ème série de tennis. Il nous parle de sa passion pour ce sport. On vous connaissait footballeur, mais on ne vous avait jamais vu sur un court de tennis. Comment est née cette passion pour la petite balle jaune ? C’est un sport que je pratiquais quand j’étais petit. J’ai joué au tennis jusqu’à l’âge de 13 ans puis j’ai dû arrêter pour me consacrer au football, mais je m’étais toujours dit que je rejouerai une fois que ma carrière de footballeur serait terminée. Pendant ma carrière, je jouais avec les amis, certains coéquipiers car beaucoup de footballeurs pratiquent le tennis. Ce sont des sports qui peuvent être complémentaires. Quelles sont les similitudes ? Le tennis permet de travailler le coup d’œil et l’anticipation. Ce sont deux qualités qu’il vaut mieux avoir en foot pour espérer faire une belle carrière. Quand je jouais au tennis l’été, ça me permettait aussi de travailler ma condition physique en vue de la reprise de la saison en foot. Qu’avez-vous ressenti quand vous avez foulé les courts de Roland-Garros début septembre pour les championnats de France de tennis, 4ème série ? C’était un privilège de jouer à Roland-Garros même en étant sur les courts annexes. C’est sûr, ce n’était pas le court central ou le Suzanne Lenglen, là où jouent les stars pendant le tournoi de Roland-Garros. J’ai joué sur le court numéro 5, juste à côté du central puis mon deuxième tour sur le 12, derrière le court Suzanne Lenglen. Ce sont des courts mythiques que l’on voit à la télé quand on regarde Roland-Garros. Mais, sur les courts annexes, il y a moins de pression que quand on joue dans le Stade de France devant 80 000 spectateurs. Quels sont les joueurs que vous aimez bien regarder ? Je ne vais pas être très original en citant Roger Federer et Rafael Nadal. Ce sont deux joueurs différents, mais deux monstres de ce sport. Des exemples quand on voit leur abnégation sur le court. Malgré leur palmarès exceptionnel, ils refusent toujours la défaite. Quel est votre profil de joueur de tennis ? Je ne suis pas excellent. Je suis classé 15/4 depuis le mois de juin, c’est pour cela que j’ai joué le tournoi des 4èmes séries. Je m’y suis bien remis depuis que j’ai pris ma retraite sportive en 2011. Je pense avoir un bon coup droit, de l’anticipation et un bon coup d’œil. Ces deux derniers, je les avais travaillés quand j’étais footballeur. Comment vous êtes-vous qualifié pour les championnats de France ? Je me suis licencié au country club de Couëron, club de la Ligue des Pays de la Loire et j’ai disputé les championnats régionaux dont j’ai été finaliste. Tennis Revue n°1 - novembre-décembre 2012 Quel souvenir gardez-vous de votre parcours dans ces championnats de France ? C’est mitigé, j’ai passé mon 1er tour, je trouvais que j’avais relativement bien joué. J’avais gagné 6/2, 6/2 et j’étais en bonne forme. Mais pour le deuxième tour, j’ai été moins efficace et j’ai perdu 6/3, 6/3. Je me suis senti plus fatigué, plus patraque, j’avais moins de jambes que lors de mon premier tour. J’ai eu du mal à récupérer, je ne suis plus tout jeune (rires). Voilà comment s’est terminé mon petit Roland-Garros. Avez-vous prévu de revenir l’année prochaine ? On verra. Je vais continuer à jouer au tennis cette année pour m’améliorer et améliorer mon classement. Pour revenir, il faudra aussi que je parvienne à me qualifier. Ce qui n’est pas facile car je peux vous dire qu’il y a de bons petits joueurs dans les Ligues et notamment en Bretagne, une région qui sort souvent des futurs champions de France. Il faudra voir aussi comment je suis physiquement car une année de plus ça compte à mon âge. Sinon, que faites-vous depuis que vous a- vez arrêté le foot ? Je prends du temps pour profiter de ma famille, je réfléchis à plusieurs projets, mais rien de bien précis pour l’instant. Je veux faire tout ça tranquillement afin de prendre les bonnes décisions car ce n’est pas facile d’entamer une deuxième carrière professionnelle. Mais bon, ce sont les particularités du sport de haut niveau. Nous sommes retraités jeune et nous devons enchaîner sur autre chose après la carrière. Le foot ne vous manque-t-il pas trop ? Ça va. Comme je vous le disais, ça me permet de profiter de mes proches. Mais c’est vrai que ce qui me manque le plus c’est l’adrénaline de la compétition. Propos recueillis par Valérie Pratdessus |