66 SES DÉBUTS L’influence de la mère Judy Murray, la maman d’Andy est forcément à l’origine de la destinée glorieuse du cadet de ses deux fils (James, le frère d’Andy est aussi joueur de tennis professionnel spécialiste du double et a remporté trois tournois « en famille » en Thaïlande en 2006, à Valence en 2010 et à l’Open du Japon en 2011). Parce qu’elle lui donna le jour le 15 mai 1987 à Dumblane, mais aussi parce que c’est elle qui l’initia et l’encouragea à persévérer. Aujourd’hui présente à ses côtés pendant pratiquement toute l’année aux quatre coins du monde, Judy n’avait pas hésité à envoyer Andy à 15 ans s’installer à Barcelone pour s’entraîner à la Sanchez-Casal Academy en compagnie d’un certain… Rafael Nadal. Deux ans plus tôt, il avait remporté l’Orange Bowl peu avant le tournoi des Petits As de Tarbes devant Novak Djokovic, éliminé en quarts de finale. Au début des années 2000 donc, le gotha du tennis mondial des années 2010 était déjà en place. SES ENTRAÎNEURS De Brad Gilbert à Ivan Lendl Longtemps entraîné par sa mère, coach de tennis, Murray prit rapidement un coach à plein temps peu de temps après avoir remporté l’US Open juniors et avoir été appelé en équipe de Grande-Bretagne de Coupe Davis pour la première fois en 2004. Mais Max Petchey, le premier qui s’y colla, fut remercié en avril 2006 et remplacé par Brad Gilbert, en août 2006, l’ancien joueur américain à peine retiré des courts. La collaboration dura un peu plus d’un an jusqu’en novembre 2007 et fut fructueuse puisque Andy passa de la 50 ème à la 11 ème place mondial au contact du rugueux Yankee. Après un bail de deux ans et demi assurés par un compatriote, ancien joueur britannique, Miles MacLagan (passé avec Baghdatis depuis), le clan Murray fit appel à Alex Corretja (aujourd’hui capitaine de l’équipe espagnole de Coupe Davis) pendant trois ans. Mais c’est surtout l’ancien numéro 1 mondial, Ivan Lendl, qui permit à Murray de remporter enfin un tournoi du Grand Chelem, après quatre finales perdues. Se servant de son expérience similaire, Lendl parvint à aider le tout nouveau champion olympique à chasser ses démons pour s’adjuger l’US Open 2012 face à Djokovic après un combat de près de cinq heures… qu’il aurait certainement perdu un an auparavant. Tennis Revue n°1 - novembre-décembre 2012 SON STAFF Monsieur muscle Dans la galaxie Murray, les coachs principaux passent (cinq en huit ans) mais eux restent. Matt Little, Jezz Green et Andrew Ireland sont le fil rouge de la carrière du Britannique depuis qu’ils sont arrivés il y a cinq ans dans le sillage de Miles Maclagan. Le premier est préparateur physique, le deuxième est un ancien kick boxer qui établit ses programmes de préparation, le troisième est son kinésithérapeute. A eux trois, ils ont réussi à transformer le frêle et fragile Murray de 2008 en une sorte de monsieur muscle qui peut désormais rivaliser dans l’échange et la puissance avec les Nadal ou Djokovic, prenant souvent le meilleur sur Federer dès que les échanges se prolongent. SON PAYS L’Ecosse… pas l’Angleterre Comme tout Ecossais qui se respecte, Andy Murray ne porte pas la Couronne britannique dans son cœur, encore moins l’Angleterre, un pays qu’il a longtemps snobé, qui l’a longtemps regardé avec scepticisme. S’il est devenu depuis cet été le chouchou des tabloïds, la relation fut souvent tendue ainsi, lorsqu’il déclara la veille de la Coupe du Monde de football 2006 qu’il soutiendrait toutes les équipes sauf l’Angleterre. Jugé trop écossais par beaucoup, surtout lorsqu’il peinait à répondre à l’énorme attente de tous les fans frustrés de ne pas voir un Britannique s’imposer à Wimbledon, il essuya de nombreuses critiques avant de tout balayer sur son passage en remportant l’or olympique. Depuis, évidemment, il est Britannique avant d’être Ecossais. Mais au fond de lui, il reste 100% Ecossais. Le soutien très médiatique de Sean Connery à New York dans sa finale victorieuse en atteste. SA FIANCÉE Kim n’en manque pas une Et elle est aussi expressive que sa (future ?) belle-maman dans les loges lorsqu’il s’agit de soutenir Andy. Fille d’un entraîneur de tennis (celui de Hantuchova), Kim Sears est avec le numéro 3 mondial depuis 2005 alors qu’elle n’avait que 17 ans et lui 18. C’est à Paris, à l’Open GDF Suez, que les deux tourtereaux ont débuté leur histoire d’amour, à peine interrompue d’une pose de quelques mois en 2009. Depuis, ils ne se quittent plus et vivent ensemble, entre deux tournois, au sud de Londres à Oxshott. Avant de se marier, et éventuellement de faire des enfants, ils ont en commun… deux Borders Terriers, Maggie et Rusty. SES MARQUES Fred Perry lui pesait trop Emblème du tennis britannique, à qui il a redonné une partie de sa fierté cette année à New York après près d’un siècle d’attente en Grand Chelem, Murray a longtemps joué sous pavillon Fred Perry, le dernier joueur d’outre- Manche à avoir remporté Wimbledon en 1936. L’ancien meilleur joueur du monde des années 30-40, reconverti dans le prêt-à-porter, habillait 90% des tennismen dans les années 60… et donc Andy Murray jusqu’à ce qu’il passe casaque Adidas en 2010. Hasard, coïncidence ou poids trop lourd du passé, c’est donc avec la marque aux trois bandes que Murray mit fin à |