SVM n°87 octobre 1991
SVM n°87 octobre 1991
  • Prix facial : 30 F

  • Parution : n°87 de octobre 1991

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Excelsior Publications

  • Format : (204 x 280) mm

  • Nombre de pages : 288

  • Taille du fichier PDF : 249 Mo

  • Dans ce numéro : les 500 bons modèles des 20 meilleurs constructeurs.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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le Japonais Fuji fut l'un des premiers à entrer dans la danse photo-magnétique. Fujix, son petit appareil à disquettes, est resté à l'état de prototype. Appareil magnétique noir et blanc jamais commercialisé, le QV 1000-C, destiné aux professionnels, affichait les images sur un mini-écran avant de les expédier par modem. Même destin pour le Konica KC-32A. Son fonctionnement, très simple, tient plus, lui aussi, de la vidéo que de la photographie. Aujourd'hui à la portée du grand public, le boîtier photo-magnétique Ion, de Canon, permet de visionner les images à l'écran de télévision. MAGAZINE L'image se rapproche chaque jour un peu plus de l'ordinateur : à peine s'était-on habitué à la voir numérisée par des scanners que la voilà saisie directement à la source par de nouveaux appareils photo. En lieu et place de la traditionnelle pellicule, se trouve désormais une disquette. La photo ainsi obtenue, transmissible par modem, peut être retraitée ou retouchée à loisir grâce à des logiciels graphiques déjà bien connus dans le monde de la microinformatique. Et, tandis que des appareils photographiques magnétiques longtemps réservés à un cercle de professionnels conquièrent un plus large public, apparaît une génération encore plus perfectionnée de boîtiers entièrement numériques. Les premiers à bénéficier du haut de gamme sont bien sûr les professionnels. Ainsi, les reporters du Time, aux Etats-Unis, réalisent déjà des photos avec un appareil révolutionnaire, né de la collaboration entre Kodak et Nikon. Appareil dont l'Agence France-Presse pourrait bientôt s'équiper. Les photographes de studio fixeront sous peu un élément spécifique supplémentaire — un "dos" numérique — à leurs appareils de moyen format, reliés à un Macintosh. Certains d'entre eux, tels que Rémy Poinot ou Frank Horvath, commencent à prêcher la bonne parole des technologies magnétiques et numériques en exposant leurs nouvelles images. A la fin du mois de septembre, le grand public, quant à lui, découvrira plusieurs modèles d'appareils à disquettes au Salon de la photographie, du son et de la vidéo, porte de Versailles à Paris. Le nouveau modèle présenté par Canon, qui pour moins de 15 000 F peut être connecté à un compatible IBM, y tiendra la vedette. Cette percée est suffisamment remarquable pour que l'on s'interroge sur l'avenir de la photographie traditionnelle, celle de Daguerre et de Nicéphore Niepce, qui im- Des centaines de milliers de cellules composent une mosaïque miniature me un film ou du papier après exposition à la lumière. Vieux de plus d'un siècle et exploité par les professionnels comme par le grand public, le procédé dit de photo "argentique" en référence au nitrate d'argent qui compose les films et les papiers utilisés pour le tirage, se voit en effet concurrencé depuis quelques années par un autre procédé, radicalement différent, celui de la photo magnétique. A la base, l'idée de stocker les images sur un support effaçable (une disquette) en se passant des phases de développement et de tirage que connaissent les films. Objet, à l'heure actuelle, d'une vaste campagne publicitaire, du fait de la commercialisation massive de plusieurs appareils, la technologie de la photographie magnétique tient plus de la vidéo que de la photo argentique traditionnelle. L'idée ellemême n'en est pas nouvelle (voir encadré), mais il faudra attendre le début des années quatre-vingts pour qu'un industriel, Sony, lance un premier prototype d'appareil photo magnétique, le Mavica. Son fonctionnement, semblable à celui des appareils commercialisés plus tard par d'autres constructeurs japonais, s'apparente à celui des caméras vidéo ainsi qu'à certains scanners. Pour être enregistrée sur une disquette, l'image doit être présentée sous la forme d'un signal électrique. Cela est possible grâce à une des réalisations les plus extraordinaires de l'électronique miniaturisée : le capteur CCD (pour Charged Coupled Devices). Derrière ce nom de code, se cache une minuscule mosaïque rectangulaire composée de cellules disposées en lignes et en colonnes. L'image optique qui vient les frapper est transformée en un ensemble de points ou pixels (une cellule correspond à un pixel). Chacun d'entre eux est ensuite codé sous la forme d'une quantité de charges électriques pour les trois longueurs d'onde fondamentales (celles du rouge,
du vert et du bleu). C'est cette transcription électrique de l'image optique qui va aimanter la disquette placée à l'intérieur de l'appareil. La particularité de ces capteurs CCD tient à leurs dimensions, de l'ordre d'un centimètre carré pour un nombre de cellules compris entre quatre cent mille et plus d'un million suivant les modèles. Il est évident que plus le nombre de cellules est important, plus l'image comportera de pixels et plus grande sera sa finesse. Après Sony et son prototype, la plupart des constructeurs entrèrent dans la course à la photo-magnétique en reprenant la mini-disquette au format 2 pouces (4,7 cm de diamètre pour 6 cm de côté). Aujourd'hui distribuée dans le monde entier, celle-ci est exclusivement destinée à ces nouveaux appareils photo. Mais il faut dire que, si chaque grand nom de la photographie a eu (ou a encore) à son catalogue un, voire plusieurs modèles de boîtiers magnétiques, rares sont ceux à les avoir effectivement distribués. Le Mavica, par exemple, qui a considérablement évolué depuis sa naissance, ne sera commercialisé qu'au début de1992 en milieu professionnel. Adapté au standard PAL, alors qu'il n'était jusqu'alors qu'en NTSC, sa définition est de cinq cent mille pixels. Livré avec un objectif Sony d'origine et une bague d'adaptation pour les optiques Nikon, son prix sera à la mesure de sa technologie tri- CCD (trois capteurs, un par dominante rouge, vert, bleu) : 50 000 F. Nikon, de son côté, joue l'attentisme. Un appareil existe pourtant dans les tiroirs du géant japonais depuis quelques années. Baptisé QV-1000C, c'est un appareil reflex uniquement noir et blanc équipé de deux objectifs de 40 et 120 mm de focale. Une station de transmission portable, sorte de modem sophistiqué avec un mini écran monochrome à tube cathodique, lui permet d'envoyer ses photos par le réseau téléphonique. Le constructeur attend 1992, et les développements de ses concurrents, pour sortir un nouveau prototype, plus performant... Olympus, aussi, a eu son projet : un petit appareil compact avec un zoom intégré, à mise au point manuelle, couplé à un générateur d'effets de la taille d'un baladeur permettant d'afficher Met MAGAZI\E Au festival de Cannes, le "Ion" de deux journalistes japonais crée l'événement sur un écran de télévision une planche contact de toutes les photos prises et de les modifier grâce à certains effets tels que la solarisation. Transformées, elles pouvaient alors être réenregistrées sur la disquette à la place des photographies originales. Jugé peu performant par les uns, ou à l'inverse trop en avance sur le marché par les autres, le boîtier magnétique Olympus ne parvint jamais à franchir les barrières des stands d'exposition. Le projet Minolta, en 1987, qui ajoutait un dos équipé d'un capteur à un boîtier standard de type 7000 ou 9000 auquel on connectait un lecteur de disquettes 2 pouces, ou encore ceux de Konica et de Fuji ont subi le même sort. Un seul grand de la photographie et de la vidéo est allé jusqu'à la distri- bution : Canon. Il fut d'ailleurs le premier à commercialiser dès 1985 des appareils à usage professionnel — les RC 760 et RC 470 Still Video — livrés avec un équipement d'acquisition et de pilotage pour le Macintosh comprenant un lecteur de disquettes au format 2 pouces, un boîtier d'interface et une carte. Malheureusement, en dépit de leur étiquette professionnelle, les deux appareils compacts ne disposaient que d'une optique fixe, équivalente au 50 mm standard des 24 x 36 traditionnels, d'où un intérêt très limité. C'est un autre appareil de Canon au design futuriste, le Ion, qui fit parler de lui. Deux journalistes japonais avaient même créé l'événement en 1988, en s'en servant pour couvrir le festival de Cannes. Chaque soir, de leur chambre d'hôtel, ils expédiaient par modem leurs comptes-rendus ainsi qu'une sélection de leurs images déjà légendées. Mis en page sur ordinateur, leurs articles étaient illustrés de leurs photos magnétiques légèrement retravaillées et converties en noir et blanc. Le Ion de Canon est propose aujourd'hui en configuration PC avec une carte d'acquisition pour le compatible IBM, un logiciel de récupération et de traitement des images, deux disquettes et un panier pour reproduire les diapositives. Octobre1991 SVM 53



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