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Haut débit 2002 Au rythme actuel, près de 70 % des lignes téléphoniques devraient profiter du haut débit courant 2003 sance similaire au début de l'Internet? A SVM, nous avons voulu vérifier la réalité de cette métamorphose. Notre carte de France 2001 montre l'état du déploiement de l'Internet rapide sur plus de 700 villes, dont certaines comptent moins de 20 000 habitants. Comme vous pourrez le constater dans les pages suivantes, la grande majorité d'entre elles sont désormais reliées au câble ou à l'ADSL, voire aux deux. Les câblo-opérateurs ont adapté une large partie de leur réseau existant à l'Internet rapide, et ils continuent de se déployer dans certaines zones urbaines. Mais c'est l'ADSL qui connaît la plus forte progression et fait office de locomotive du haut débit. En l'espace d'une année, cette technologie a rattrapé, puis dépassé le taux de pénétration du câble. France Télécom, qui prévoyait la disponibilité de ses offres ADSL sur plus de 50 % de ses lignes en France, soit 15 millions de lignes raccordables, a donc respecté son calendrier. A ce rythme, prés de 70 % des lignes téléphoniques profiteront du haut débit courant 2003. Pour ce faire, l'opérateur historique investit 450 millions d'euros sur trois ans, au lieu des 380 millions prévus au départ. Selon l'Idate, un centre de recherche spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication, on observe une croissance similaire du haut débit en Europe occidentale. Le vieux continent comble son retard sur les Etats-Unis qui, paradoxalement, recrutent moins d'abonnés que les années précédentes. L'Allemagne remporte la palme avec près de 2 millions d'abonnés à l'ADSL. Et l'Idate estime qu'en 2006, au moins un Européen sur quatre bénéficiera de l'Internet rapide. Un bel essor, qui devrait transformer la face du Web. Oui, mais l'ADSL, principal vecteur du haut débit, a ses limites (il ne faut pas être éloigné de plus de 5 kilomètres du central téléphonique) et de nombreuses régions vont se retrouver exclues. En France, l'ADSL ne pourra pas couvrir plus des trois-quarts de la population. Les 80 % du territoire, où résident 25 % de la population, sont donc voués à rester dans un "no man's land numérique" si rien n'est fait. Conscients du péril, les élus locaux concernés se tournent vers l'Etat. A l'occasion du comité interministériel sur l'aménagement du territoire de Limoges, le gouvernement a annoncé, le 9juillet dernier, que la Caisse des dépôts et consignations investirait 1,5 milliard de francs dans des projets d'infrastructures haut débit. L'Etat et les collectivités territoriales se sont fixé un objectif ambitieux: "la disponibilité d'une offre de connexion moyenne à 2 Mbits/s à un coût abordable et équivalent sur l'ensemble du territoire à l'échéance 2005". Le gouvernement envisage également la possibilité d'un recours aux infrastructures du réseau de transport et d'électricité (RTE), un service indépendant créé à cette fin au sein d'EDF
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200y a7 ans dans SVM Il Si SVM n'ose pas encore nommer la Toile par son nom, c'est le premier magazine français à consacrer sa une à l'Internet, ou plutôt, aux "autoroutes de l'information".
ee tes« ee tableir Cebilti, , Mac
Dans autoroutes de l'information, il y a non seulement "autoroutes", mais aussi "information". les camions à mazout pourront donc rester au garage; demain, seules les données circuleront. Et la petite Susie pourra demeurer au fin fond de son Tennessee natal, la connaissance viendra à elle par écran interposé. Ecran à partir duquel elle fera valoir ses avis sur les grandes questions de ce monde. Adieu pollution, bonjour aménagement du territoire et vive la démocratie! Evidemment, les plus enthousiastes auront toutefois compris que pour un tel programme, il allait falloir prévoir un délai et quelques solides poignées de dollars.
Les zones rurales en panne de solutions Ce dernier ne deviendra pas un opérateur de télécommunication, il devra simplement mettre à disposition son réseau dans des conditions "transparentes et non discriminatoires". Espérons que cette technologie remplira ses promesses car les autres voies d'accès, le satellite et la boucle locale radio (BLR), sont en panne. Le premier, pourtant bien adapté aux zones rurales, n'offre pas de solution abordable pour le grand public. Quant à la BLR, qui utilise les ondes hertziennes pour accéder directement aux abonnés, elle se déploie laborieusement dans... les grandes villes. Les opérateurs privilégient, en effet, les régions à forte densité d'entreprises. D'ailleurs, leurs offres sont, pour l'instant, uniquement destinées aux PME et PMI. En octobre, elles étaient seulement 1 500 à avoir adopté ce mode de connexion (source Idate). Dommage, car cette technologie permet de contourner la boucle locale en fils de cuivre, le dernier maillon du réseau terrestre de France Télécom. Un réseau qui résiste encore à la volonté de libéralisation affichée par le gouvernement. L'année dernière, nous nous faisions
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svni Janvier 2002
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