DOSSIER A la une... tel voit les choses en grand. Toute une famille d'appareils grand public, cela ne suffit pas. Du reste, la firme de Santa Clara n'a pas l'intention de les vendre elle-même aux consommateurs. D'autres s'en chargeront : opérateurs télécoms, fournisseurs d'accès à l'Internet, sociétés spécialisées dans le commerce électronique... et même, pourquoi pas, d'autres fabricants. Car on sent bien, en filigrane du discours d'Intel, l'espoir à peine voilé de voir un jour sa solution devenir un'5> standard. Pour régenter demain le monde de ring ternet comme aujourd'hui 42'celui du PC ? "Nous n'essayons pas de créer de nouveaux standards, ni de créer de technologies propriétaires, se défend aussitôt Claude Léglise. Au contraire, nous adoptons tout ce qui existe, le système d'exploitation, le navigateur, les plug-ins." Peut-être... Mais le PC n'a-t-il juste- DES PUCES AUX ORDINATEURS OUS N'ABANDONNONS pas notre métier CLAUDE LÉGLISE, vice président trIntel et manager de la division -Home Products." ment pas acquis sa notoriété grace à son ouverture ? Une offre complète Quoi qu'il en soit, la division "Home Products" a imaginé une offre complète, avec des "briques" matérielles comme logicielles, du côté du foyer comme de l'opérateur. En plus des terminaux, ces briques, ce seront, par exemple, les logiciels serveurs pour que l'opérateur puisse gérer les terminaux (conçus ou non par Intel), les mettre à jour à distance, détecter une panne, assurer la facturation des services. Ce sont, aussi, une infrastructure et un guide de programmation pour dessiner l'inter- traditionnel, et nous ne ferons pas de compétition à nos clients dans le monde du PC. Mais le marché des terminaux Internet est embryonnaire, alors nous essayons de nous lancer" Claude Leglise peut jouer les modestes, on le sent fier de ces machines au logo de sa société. Des appareils qui porteront la griffe Intel... mais surtout pas de sticker "Intel inside" : le "géant" aurait bien trop peur qu'on associe ses terminaux à des PC ! Pour du changement, c'est du changement. Non content de railler les écrans bleus de Windows (quand il "plante" suite à un bug...), voilà donc le fabricant numéro un mondial de puces devenu constructeur de machines grand public. Un constructeur plein d'appétit, qui espère écouler quelques centaines de milliers d'appareils cette année, et plusieurs millions d'ici deux ans. Les premiers milliers de prototypes ont été assemblés dans ses propres usines, pour des coûts de revient s'étageant de 300 à 800 dollars (de 1 800 à 4 800 F). Et la montée en cadence ne lui fait pas peur, "i/y a des capacités de production partout dans le monde". face graphique vue du public. L'opérateur télécom gardant, il est vrai, la maîtrise du résultat. En fait, Intel fournit les outils, et ses clients font le reste. On pourrait même dire l'essentiel. Car du bouquet de services offert aux abonnés dépendra le succès de ces PC... qui n'en sont pas. FORMES ARRONDIES ET CONVIVIALES, couleurs vives ou tamisées, appareils monoblocs tout est fait pour que les terminaux Web d'hile/s'intègrent en douceur dans l'univers familial. Munis d'un téléphone sansfg d'un lecteur de cartes à puce, voire d'un écran tactile, ces prototypes devraient arriver en France avant l'été 2000. 52 SVM FÉVRIER 2 0 0 0 HTTP://SVM.VNUNET.FR |