Surf Time n°7 aoû/sep 2006
Surf Time n°7 aoû/sep 2006
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°7 de aoû/sep 2006

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Free Presse

  • Format : (270 x 355) mm

  • Nombre de pages : 64

  • Taille du fichier PDF : 14,2 Mo

  • Dans ce numéro : dossier Longboard, le point sur la discipline. Rencontres avec Kassia Medor, Gérard Dabadie et Jonhatan Larcher.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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22 1 EVENT HISTORIQUE On n‘a pas tous les jours 20 ans ! Né en 1986, le Rip Curl Pro fête cette année ses vingt ans. Pour l’occasion, Rip Curl a décidé d’inviter tous les surfers qui ont construit cette histoire hors du commun. Un retour sur cette aventure s’imposait à l’occasion de cet anniversaire charnière. Une aventure qui illustre bien l’explosion du surf en France, passant des tréteaux et autres échafaudages branlants des débuts à la rediffusion web internationale d’aujourd’hui. Le tout, et c’était le but affiché dès le début, sans perdre la communion avec le public des plages d’Hossegor. 5 4 LE NEWS GRATUIT DU SURF• NUMÉRO # 7 V. 3 3 2
« Le grand gourou » François Payot, actuel président de l’Eurosima et de l’ASP Europe. Fondateur de Rip Curl Europe et initiateur du Rip Curl Pro, il y a déjà vingt ans, fait partie de ceux qui ont vécu l’aventure depuis ses débuts.• La genèse ? « Notre vision du début était d’établir le surf comme une activité sportive et non pas seulement une mode, cette compétition était l’occasion de lancer un nouveau sport en lui donnant une vraie légitimité en tant que sport. Le rêve aurait été d’avoir plus d’Européens dans l’élite mondiale, mais c’est un objectif difficile à atteindre. On a toujours privilégié le site et les vagues par rapport aux accès et au public, et grâce au positionnement géographique, on a vite eu la réputation d’être le contest le plus authentique, « fait par des surfers pour les surfers «, avec des belles vagues, du public et la fête qui va avec ». Pas trop déçu d’avoir du abandonner le label WCT ? « Le passage du WCT au WQS était un choix de notre part. Nous avons échangé Hossegor contre Pipeline. On aurait pu choisir l’optimisation des vagues en situant le contest plus tard dans l’année, mais on aurait perdu ce public si important à nos yeux. Avec un WQS à la fin août, c’est idéal. À la fois pour le spectacle –je pense que le WCT est fait pour la rediffusion TV, alors que le WQS avec ses nombreuses séries à quatre surfers est plus axé vers le public- et pour les vagues également. Le choix de la date correspond à l’arrivée des premiers swells d’hiver, puissant à souhaits ». « Irie Legend » Carwin William fait partie des « légendes vivantes « qui seront présentes aux vingt ans du Rip Curl pro, il en est une peut-être moins connue que les Curren et autres Slater, mais tout aussi légendaire, du moins dans ce coin des Landes. Tombé amoureux des tubes landais, Carwin Williams fait partie du paysage. Fer de lance du surf anglais à la fin des années 80, il fit preuve d’un style et d’une maîtrise étonnante à Hawaii qui lui vaudront le respect de ses pairs. Après un grave accident de voiture qui mis un terme prématuré à sa carrière, Carwin est revenu au plus haut niveau, enchaînant les surftrips et la pura vida avec Maurice Cole et ses potes. Toujours de bonne humeur et toujours partant pour une bonne bière bien fraîche, Surf Time ne pouvait passer à côté de ce personnage inimitable.• Le Rip Curl pro ? Un classique qui n’a pas changé depuis ses débuts. « En 89 j’étais à l’affiche du Rip Curl Pro, mais je m’étais cassé le poignet juste avant. Et l’année suivante, je me suis cassé le genou ! Je me suis quand même rattrapé trois ans plus tard en passant les trials pour accéder au main event. Je suis un vieux hippie maintenant, mais j’adorerais pouvoir m’inscrire à cette édition, faire le Rip Curl Pro encore une fois. Bien sûr l’organisation s’est améliorée au cours des éditions, c’est plus professionnel maintenant. Aux débuts, je te parle d’une époque où il n’y avait pas un endroit où acheter de la wax à Hossegor, on venait juste pour être tous ensemble, se retrouver sur les plages landaises. On était content d’être là, on vivait pour le surf, avec juste de quoi bouffer. Maintenant il y a beaucoup plus d’argent en jeu, plus de pression des sponsors, les gars sont moins excentriques, ils font moins la fête. Mais sinon, l’ambiance est restée la même, c’est la seule compétition où je vais m’asseoir au milieu du public. Une année, j’avais cassé ma 6’9 », c’était gros et je n’avais pas d’autres planches à la bonne taille. J’avais repéré une 7 pied dans un coin, et comme je n’avais rien d’autre, j’ai pris cette planche et je suis parti à l’eau avec, j’ai gagné mon heat et je l’ai remise à sa place, pas de souci ! En fait c’était la planche de Fred Basse, je crois qu’il n’en a jamais rien su. Mes seuls regrets aujourd’hui, c’est qu’il n’y ait plus de bikini contest et qu’on ne soit plus autorisé à boire des bières pendant la compétition. C’est dommage de ne pas pouvoir regarder la finale avec une bonne bière à la main ! » RIP CURL PRO « Je te parle d’une époque où il n’y avait pas un endroit où acheter de la wax à Hossegor. » Carwin William Déjà vingt ans que ça dure ! Cet été, le Rip Curl Pro a vingt ans. Vingt années d’histoires incroyables, de vagues parfaites, de performances, de surfers extraordinaires, de bikinis contests. Vingt ans de souvenirs inaltérables étroitement liés aux beach breaks d'Hossegor. Vingt étés qui ont fait toute la gloire d’un fragment de côte landaise, sorti du néant par une bande de surfers dans les années 80. La figure emblématique du mouvement est sans conteste incarnée par le charismatique Maurice Cole, à la fois shaper, surfer et gourou. C’est en grande partie lui qui a contribué à la découverte et à la renommée de ce que l’on reconnaît aujourd’hui comme un des meilleurs beach break du monde. C’est aussi lui qui a fabriqué beaucoup de planches magiques qui ont gagné cette compétition... Ce sont les pros qui le disent, s’il fallait n’en garder qu’un, ce serait sans hésitation le Rip Curl Pro. Presque toujours bénit des dieux, cet événement a su cristalliser les passions, entraînant dans son sillage la foule des grands jours, les hommes politiques du moment tout en consacrant les plus grandes stars du surf mondial. Il faut dire que le Rip Curl Pro a souvent bénéficié de swells exceptionnels, comme ce fut encore le cas pour la dernière édition. Depuis 1986, la fin du mois d’août dans les Landes a le plus souvent offert des conditions de vagues mémorables. Que ce soient Kelly Slater, Tom Curren, Rob Machado, ils nous ont tous gratifiés d’un spectacle inoubliable. Voir les pros enfiler des tubes profonds en plein mois d’août et finir sur le sable aux pieds de milliers de vacancier(è)s en liesse reste un des grands moments de l ‘été. Un brin de nostalgie Depuis sa création, le Rip Curl Pro se veut avant tout et surtout un contest « fait par des surfers pour des surfers ». Il y a vingt ans, l’ambiance n’était pas la même, toute l’élite mondiale se retrouvait alors à dormir chez François Payot, co-fondateur de Rip Curl en Europe. Seul Tom Curren avait un lit, les autres dormaient sur la moquette. Depuis, bien du chemin a été parcouru, les personnages excentriques des débuts ont laissé la place à des athlètes, des surfers professionnels avec une hygiène de vie et un entraînement plus conséquent. Certains regretteront les rock stars des années 90, et se plaindront de la standardisation des styles, le professionnalisme d’aujourd’hui laissant moins la place aux extravagances. On ne verra plus un Tom Curren gagner sa série sur un twin fin acheté d’occasion dans un shop du coin… Les temps ont changé, mais les vagues et le spectacle restent eux toujours les mêmes. Cette année plus que jamais, avec son mélange de « french touch «, de vagues parfaites, d’organisation entièrement dédiée aux surfers, avec le retour des pros qui ont écrit l’histoire du surf français, le Rip Curl Pro s’annonce comme un événement d’anthologie. ESPRIT ES-TU LÀ ? Le Rip Curl Pro, par quelques « anciens » qui l’ont vécu 1 ET 3. 20 ANS OU PRESQUE SÉPARENT CES DEUX CUTBACK DU MAÎTRE CURREN ! 2. DAVE MCCAULEY EST BIEN ENTOURÉ SUR LE PREMIER PODIUM DU RIP CURL PRO. 4. FRANÇOIS PAYOT FÊTE DIGNEMENT LES DÉBUTS DU RIP CURL PRO… 5. POUR LES 20 ANS DU PRO, LE BIKINI CONTEST NE SERA PAS RECONDUIT ! ÇA FAIT RINGARD, SELON LES ORGANISATEURS. EN TOUT CAS, ÇA FAISAIT JOLI… Cette année, un programme spécial a été mis en place pour jalonner cette page de l’histoire du surf. Le lien entre le surf et la musique n’étant plus à prouver, Rip Curl organise trois concerts gratuits sur la place des Landais ; de la surf music bien sûr, mais aussi du Reggae avec Patrice et des groupes locaux. On pourra aussi admirer une exposition des meilleures photographies qui ont marqué l’inconscient collectif, ces images qui ont contribué à la création du mythe (expo visible à l’aéroport de Biarritz ainsi qu’au boulevard de la grande dune d’Hossegor de mi-juillet à fin août). Les filles auront l’honneur de clôturer les festivités, du 31 Août au 5 septembre lors du Rip Curl Pro Mademoiselle, l’unique étape du WCT féminin en Europe. L’occasion d’admirer les performances de la nouvelle génération, Stéphanie Gilmore et de la Française Pauline Ado, sacrée tout récemment championne d’Europe Junior en tête. Back to the future La (grosse) cerise sur le gâteau, c’est bien évidemment la présence des dix-neuf surfers légendaires ayant remporté la compétition. Sans ordre d’apparition, on pourra croiser Damien Hardman, Rob Machado, Kelly Slater (encore sous réserve de confirmation), Tom Carroll, Dave Macaulay… L’occasion pour les fans de ressortir toute la panoplie du surfer rétro, du short arc en ciel au single signé Maurice Cole, il n’y aura que l’embarras du choix ! « Le treizième homme » Gérard Davezac fait partie des « historiques « chez Rip Curl. Il est responsable de l’événementiel depuis les débuts et s’est donc occupé de A à Z de toutes les éditions du Pro ! Pro quoi ! « La structure du Rip Curl Pro a pas mal évolué. On a été les premiers à faire un podium mobile, dernièrement on est revenu à une structure un peu plus réduite, car la formule de « ville sur la plage « ne nous semblait pas forcément pertinente. Cette année, on met vraiment l’accent sur le confort des surfers afin de nous rapprocher de nos origines, « la compète des surfers pour les surfers » ! Vingt ans après les débuts, la mairie d’Hossegor est consciente de l’impact du surf, mais a toujours du mal à comprendre son intérêt moteur de développement, son facteur d’éducation. Elle a refusé par exemple de donner son autorisation pour l’installation de l’exposition photo des vingt ans dès les débuts du mois de juillet. Une telle attitude est regrettable... Depuis vingt ans, les surfers qui ont marqué le Rip Curl Pro ont varié avec le temps, il y a cependant des incontournables, Curren, Carroll, Potter, font partie de la génération qui a donné ses lettres de noblesse à la compète suivie de Slater et Machado. Aujourd’hui, ce sont des Australiens tels Parko et Fanning qui ont porté le contest à un niveau supérieur. Les surfers sont plus lisses, un manque de personnalité que l’on regrette un peu... Maintenant, on a des gentils garçons, finis les gars caractériels qui pètent les plombs. On ne croise plus (enfin, presque plus…) les pros à la sortie du Rockfood à quatre heures du mat, complètement déglingués. Du côté fête justement, il y aura pas mal de concerts le soir venu. La musique fait partie intégrante du surf depuis le départ ; c’est pour ça qu’elle fait partie intégrante du Pro, avec un vrai festival de musique et une scène dédiée aux concerts sur la place des Landais. Les concerts auront lieu mercredi, jeudi, vendredi, avec notamment Patrice et Nada Surf. Des concerts gratuits bien sûr. Aujourd’hui, le surf reste un des rares sports professionnels qui est encore gratuit. Au niveau musique, on a évidemment voulu garder cet esprit. C’est ça aussi le Rip Curl Pro. » SR LE NEWS GRATUIT DU SURF• NUMÉRO # 7 V. 3 23



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