Surf Time n°6 jun/jui 2006
Surf Time n°6 jun/jui 2006
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°6 de jun/jui 2006

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Free Presse

  • Format : (270 x 355) mm

  • Nombre de pages : 56

  • Taille du fichier PDF : 11,6 Mo

  • Dans ce numéro : Ré(tro)volution... le fish, queue de poisson de l'histoire du surf ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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34 TRIP TOWN&COUNTRY. CÔTÉ VILLE, « QUE PASA POR LA CALLE ? NADA » L’ARMÉE PATROUILLE, LES ÉLECTIONS APPROCHENT, R.A.S DANS LES RUES DE CARTHAGÈNE. CÔTÉ « CAMPAGNE «, LES INDIENS EMBERAS, INDIGÈNES DE LA FORÊT PRIMAIRE, VIVENT ENCORE DE MANIÈRE TRADITIONNELLE. ILS SE RENDENT À NUQUI POUR VENDRE DES COLLIERS ET PASSER À L’HÔPITAL. CI-DESSOUS, UN LINE UP À EXPLORER PARMI TANT D’AUTRES, MAIS VU D’AVION, ON A DU MAL À SAVOIR SI ÇA MARCHE VRAIMENT. Albor de son vrai nom, fait figure de star locale. Maintes fois victorieux du championnat colombien, il est rentré au pays après avoir tenté sa chance au Costa Rica. Difficile cependant d`émerger dans un pays qui ne compte pas plus de deux cents surfers, où le sponsoring est à l`état de projet et où l`attention médiatique pour la glisse est réduite à trois fois rien. La majorité des Colombiens vivent dans les mégalopoles de Medellin et Bogota. Ne mettant les pieds dans l`eau salée que deux fois par ans, à Noël et pendant la semaine sainte, ils n`ont que faire d`un type qui envoie des rollers et des aerials 360 dans les bas-fonds de Puerto Colombia... Et pourtant, la scène locale se développe petit à petit, mais la pratique du surf ne date pas d’hier, puisque les plus vieux conservent des reliques de singles fins employés par les premiers trippers. On importe des planches du Venezuela ou on en fabrique dans son garage. Un petit surfshop a même ouvert à Barranquilla et le look surfer commence à prendre chez les nantis... Yoyi, fer de lance de la génération actuelle, m’a donc retrouvé un après-midi de février à l’entrée de l’hôtel Pradomar, repère des surfers locaux, car idéalement situé en face de la vague del Bolsillo, sans aucun doute le meilleur spot du coin. J’avais bien précisé au type qui m`avait mis en contact avec Yoyi qu’il me fallait un rider avec une bagnole, mais c`est un gonze en vélo que je vis arriver... J’étais bien en Amérique du Sud ! Il avait en main un vieux classeur regroupant toutes les publications le concernant. Je jetais un oeil au feuillet jaunis extrait des journaux locaux en me demandant si le type avait bien compris que j`étais un surfer photographe à la recherche de vague, et non un impresario du surf business... À Puerto Colombia, la vie n`est pas facile, le surf non plus ; en hiver il y a souvent du zeff à tout déglinguer, et il faut avoir envie pour se jeter à contre-courant dans l`eau boueuse, toute droit sortie du fleuve Magdalena, pour surfer les vagues écrasées par le vent en évitant les troncs d`arbres. Dans la piaule de Yoyi, un nombre impressionnant de trophées s’empilent les uns derrière les autres, mais il avait eu beau gagner toutes les compétitions possibles, ce ne sont pas les prizes money qui le faisaient vivre. Ici, il n`y a pratiquement jamais rien à gagner ! Il donnait bien quelques cours de surf, mais il avait à peine de quoi manger. Plus bas, sa copine et sa mère essayaient de joindre les deux bouts difficilement elles aussi ! C`est donc sans se faire prier qu’il acceptât mon invitation pour aller surfer les vagues du parc Tayrona. On ne partit pas à bicyclette mais en bus, une bonne douzaine d`heures nous séparant du but. Le road movie pouvait commencer Le parc Tayrona, un magnet à swell… Et à touristes ! Venus de partout, ils sont surtout jeunes, latinos et heureux de pouvoir écraser à l`ombre d`un cocotier, entre une partie de ballon rond et un gros spliff, sans craindre quoi que ce soit. Ici, pas de voleurs, pas de guérilleros, rien que des petites plages splendides, bordées de forêts où des espaces ont été aménagés pour le camping. Pas question de se baigner, à part dans les piscines naturelles, car les vagues et le courant sont plutôt costauds ! ! Plus haut dans les montagnes, on imagine « la cité perdue », qui ne l`est plus vraiment depuis que toutes les semaines ou presque, des randonneurs avides de sensations du bout du monde montent étroitement accompagnés rendre visite aux Indiens Tayronas. Des Indiens qui ne savent plus s’il faut planter ou arracher les plants de cocas qui poussent un peu partout... Le coin a l’air paisible, mais on ne s`aventure pas seul là-haut, les FRAC et les autres montent la garde... À la sortie du parc, on trouve une embouchure de rivière qui délivre son secret, à condition de s`acquitter des 3000 pesos de droit d`entrée pour traverser la propriété de Monsieur Daniel, un expatrié belge qui préfère manger des bananes au soleil plutôt que de vivre dans son château de Wallonie. Au bout du chemin, il y a sa maison, construite sur un énorme bloc rocheux en bas duquel déferle une des meilleures vagues de la côte caraïbe, Los Naranjos. Un pic LE NEWS GRATUIT DU SURF• NUMÉRO # 6 V. 3



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