Surf Time n°5 avr/mai 2006
Surf Time n°5 avr/mai 2006
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°5 de avr/mai 2006

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Free Presse

  • Format : (270 x 355) mm

  • Nombre de pages : 56

  • Taille du fichier PDF : 10,3 Mo

  • Dans ce numéro : les vagues artificielles, le futur du surf ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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52 INTERVIEW la tente, tu la jettes dans la voiture, tu traces au Portugal, et tu te fais tout le pays en un mois, après tu écris toutes tes notes. Je peux te dire qu’une fois que j’avais payé les notes de frais, il ne restait pas grand-chose pour vivre. Mais j’étais super content de faire ça. C’est la première pierre. Faut comprendre que les Surf Report, c’était ma Bible. Pendant 10 ans, j’ai épluché toutes leurs infos. Et après, ça s’enchaîne ? J’ai dû faire une dizaine de dossiers pour eux quand le Magazine Trip Surf s’est monté avec les frères Chauché et Alain Rossiaud. Je suis allé les voir en leur disant que je travaillais pour Surf Report, ça les a impressionnés, alors qu’en fait… Bref, ils étaient photographes et cherchaient quelqu’un pour écrire, je me suis donc rapidement occupé d’une bonne partie du rédactionnel. À cette époque, le Stormrider Europe existait, et j’ai profité d’un voyage en Angleterre pour aller voir « Low Pressure «, les éditeurs du guide, à l’époque en cours de réalisation de leur deuxième volume. Je me souviens d’un entretien, assis au fond… De leur surf shop enfumé, alors que je m’étais habillé en costard-cravate pour un « business meeting « … Ils m’avoueront un peu plus tard avoir un peu flippé, quand ils m’ont vu arriver. La bande d’Anglo-Saxons de Low Pressure était intéressée pour avoir un relais et une aide en France pour la réalisation de leur deuxième édition sur l’Europe. J’avais les Surf Reports, du taff à Trip Surf, moi qui cherchais à bosser en conciliant le surf… Je me suis arrangé pour me faire virer de mon boulot parisien pour débarquer à Anglet. Je lance ma société « Yep « en novembre 1995. C’est comme ça que l’aventure a commencé et on fête donc cette année son dixième anniversaire. Sans UNE PARTIE DES DOSSIERS QUI VONT CONSTITUER LE TROISIÈME VOLUME DU WORLD STORMRIDER GUIDE. réel background, je me suis retrouvé journaliste indépendant, et comme rien n’était assuré, j’ai décidé, à contre-cœur au départ, de distribuer en France les Stormrider guides. Et c’est, en fait, cette activité de distribution qui m’a permis de sauver la boîte. Low Pressure ne m’a jamais mis le couteau sous la gorge quand j’avais des retards (même des gros) dans les factures. En dix ans, ils m’ont bien sauvé trois-quatre fois du dépôt de bilan. Au fil des ans, j’ai même embauché deux personnes, mais ça n’a pas duré, tu connais l’histoire, trop de charges pour une petite boîte. Ensuite, de fil en aiguille, je leur ai proposé de faire le Stormrider World, Volume 1. Ça m’a pris deux ans, avec notamment l’aide de Laurent Masurel pour la partie photo. Maintenant, j’adore avoir ce stock d’info, manier toutes les informations, savoir que quelque part dans un casier, quelque part dans mon ordinateur, j’ai des infos sur à peu près toutes les vagues du monde. Le guide a marché au-delà de toute espérance. Donc, ils m’en ont commandé un second et là je suis en pleine réalisation du troisième volume. Au fur et à mesure, on va de plus en plus loin, on découvre de nouvelles zones (Chine, Pakistan), on met une ou deux destinations et à chaque fois qu’on progresse, on divise la zone en deux, et on met plus de destinations. Plus on avance, plus on se rend compte qu’il y a de plus en plus de zones. Sur chaque zone, on indique une quinzaine de spots alors qu’il y en a peut-être 500 ! Sur les World Stormrider, on ne met quasiment aucun « secrete « spot, on a de la marge avant d’en arriver là. Quand les Stormrider ont commencé à avoir du succès, tu n’as pas eu de problèmes avec les locaux concernés ? C’est vrai que quelque part, on a divulgué une forme d’information, et c’est vrai que les anciens me l’ont reproché. Reste que l’on n’est pas là pour divulguer tous les spots. A une époque, il y a eu tellement de confidentialité autour YEP EN ACTION SUR SA VAGUE PRÉFÉRÉ DES MALDIVES. « J’adore avoir ce stock d’infos, manier toutes ces informations, savoir que quelque part dans un casier. Quelque part dans mon ordinateur, j’ai des infos sur à peu près toutes les vagues du monde. » des spots de surf que personne ne savait vraiment où aller surfer. D’où une grosse concentration sur les spots connus, la plupart du temps des spots où ont lieu des compétitions. Pourquoi aller se battre - littéralement - pour une vague, alors qu’il y a des kilomètres et des kilomètres de plages où les surfers ne vont pas, tout simplement parce qu’ils ne savent pas qu’il y a une vague à surfer ? Plutôt que d’avoir un ou deux spots connus et une dizaine d’inconnus, mieux vaut l’inverse. Plus de spots connus, tout en laissant une part de « secrete « spots. Maintenant, le niveau d’information de notre société est tel que cette information existe. Avec le guide, on l’a formalisée. Notre boulot, c’est de répartir les surfers sur les spots. On n’est pas plus responsables que les magazines qui donnent envie d’aller découvrir des vagues vues en photos, des vagues qui seraient restées quasi inconnues si la presse ne s’y était pas intéressée. Et même si on en dit plus sur les spots que dans les magazines, on ne dit pas tout non plus. Une part de rêve doit persister, qu’il y ait un jeu, une part de recherche. Il ne faut pas le dire, mais sur quelques destinations, on a exagéré certaines informations pour que les gens n’aient pas envie d’aller voir. Il y a quelques « coupe- feu « qu’on utilise pour préserver certains endroits. Il faut parfois jouer avec l’information. On en dit beaucoup, mais on ne dit pas tout, on est conscient qu’il faut laisser une part de rêve. On vit dans une société où l’accès au surf comme au reste est facilité ; on vit dans une société assez molle, où on ne veut pas marcher, pas galérer, pas se faire mal, pas prendre de risque. Au final, ce n’est pas si difficile de protéger un spot car très peu de gens se donnent vraiment du mal pour accéder à une vague. Et puis, on a quand même prouvé qu’on n’a pas fait des guides uniquement pour le côté mercantile. On aurait pu se maquer avec un gros éditeur, faire juste du guide et gagner de l’argent. Or, ce n’est pas ce qu’on fait. Tout ce qu’on gagne, on le réinvestit dans des DR trips, pour aller chercher des vagues, là où personne n’est allé avant nous. On a cette chance de pouvoir prendre un point sur la carte et se dire « Est-ce qu’il y a des vagues ? » Et aller voir sur place ! Je suis allé au moins sur une dizaine de destinations où personne, à ma connaissance, n’avait mis les pieds SUITE PAGE 54 LE NEWS GRATUIT DU SURF• NUMÉRO # 5 V. 3
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