24 BELLY, TEAM MANAGER DU KING Quand on veut accéder à Kelly Slater c’est par lui qu’il faudra passer. Stephen Bell dit « Belly », la quarantaine passée, originaire d’Australie, n’est pas peu fier de son amitié avec le King qu’il suit depuis des années. Team manager international pour Quiksilver depuis 2001, sa mission est de préparer le terrain du meilleur team de surfeurs au monde. Focus. Arrivé en France en avril 1986, en même temps que Maurice Cole et Harry Hodge (Fondateur de Quiksilver), Belly a longtemps travaillé dans la réparation et la stratification des planches de surf. En 1989, il a monté Euroglass, un atelier destiné à l’époque au glaçage des planches Quiksilver. Interlocuteur privilégié des surfeurs pro Australiens lors de leur venue en France dans les années 90, il s’est progressivement occupé de la logistique pour les surfeurs du team Quiksilver. Et c’est tout naturellement qu’il a pris la place de team manager Europe laissée libre par le départ de Peyo Lizarazu en 2000.• Quand on est team manager international chez Quiksilver on a le pouvoir choisir les meilleurs riders de la planète quelque soit leur contrat en cours ? Oui, j’ai un certain pouvoir, mais la sélection se fait quand même assez tôt. On a un réseau suffisamment large pour repérer les jeunes prometteurs. Si un gamin débarque sur le King Of The Grom et que je ne le connais pas, ça veut dire que je n’ai pas fait mon boulot.• En ce qui concerne les français c’est quand même Rip Curl qui a découvert pas mal des meilleurs ? C’est vrai pour certains surfers (Micky Picon, Patrick Beven…ndlr) que l’on a été chercher dans d’autres team mais la majorité de nos rider ont toujours été chez Quik. Je ne m’occupe pas personnellement de la détection des kids. Pour les juniors, on a un fonctionnement spécifique qui nous permet de suivre les jeunes aux quatre coins du monde.• Le team Quiksilver est très large. Comment fais tu pour gérer tout le monde ? Je ne suis pas un coach, mon boulot c’est de trouver les bons coachs. Mon rôle c’est aussi de tout mettre en place pour faciliter la vie des pros. Leur grosse difficulté sur le tour c’est de rester concentré sur le surf et de garder un rythme malgré les changements incessants. En ce qui concerne Kelly c’est différent, il a ses habitudes un peu partout dans le monde, le problème avec lui c’est de gérer son temps. Belly et Kelly Slater, une complicité qui va bien au delà de la estion de son quiver. B.TESTEMALE Toujours Happy monsieur Belly ? ! • Comment ça se passe avec Kelly justement, tu es un peu sa protection rapprochée ? C’est vrai que la demande pour Kelly est extrême. Que ce soit pour les médias ou pour la publicité, c’est impossible physiquement de tout faire. Je passe souvent pour le bad boy, le mec qui dit toujours non. Alors qu’en fait je dis oui à plein de monde, mais il y en a tellement que c’est très difficile à gérer. On est souvent étonné qu’il n’y ait pas plus de coachs professionnels au plus haut niveau.• Quel est ton avis par rapport aux coachs personnalisés ? Avoir un coach personnalisé est un investissement sur une carrière. Le surf professionnel évolue rapidement et ce genre de pratique tend à augmenter. C’est sans doute la meilleure solution mais tout le monde n’a pas les mêmes objectifs. En ce qui nous concerne, on essaye d’avoir des coachs qui travaillent avec un petit nombre de surfeurs. Mais comme un coach doit être très proche de l’athlète ce n’est pas évident. On essaye de mettre les gens en contact pour le mieux.• On entend souvent dire que les surfeurs pro européens, dont certain de tes rideurs, ont des salaires disproportionnés par rapport à leurs performances, c’est normal ? Il faut comparer ce qui est comparable. Le marché du surf business en Europe est énorme, et il y a encore assez peu de professionnels. En Australie c’est l’inverse, il y a beaucoup de pros très doués pour un marché assez réduit. Les pros européens |