Surf Time n°10 juillet 2007
Surf Time n°10 juillet 2007
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°10 de juillet 2007

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Free Presse

  • Format : (235 x 300) mm

  • Nombre de pages : 68

  • Taille du fichier PDF : 28,3 Mo

  • Dans ce numéro : spécial vintage.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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62 S U R F T R I P Chemins de Traverse M o r c e a u x c h o i s i s du journal de bord de Damien Castera, s e r i a l tripper de talent, qui n ou s emmène de la cité perdue des I n c a s à l a jungle javanaise. Photos Damien Castera et collection perso
S U R F T R I P « L e v a g a b on d r o m a n t i qu en e v e u t r i en c h a n g e r a u m on de qui l’e n t our e, i l v e u t r é u s s i r à l e f u i r l e p l u s e s t h é t i qu e me n t p o s s i b l e ». S y l v ai n Te s s on. D a m i en a p p l i qu e à l a l et t r e l’e s t h é t i s me de c et t e p en s ée. P a n d a n g 2 0 0 6 À une époque où les surfeurs pro prennent goût au luxe, même dans les trips au bout de la planète, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il y a ceux à qui l’on signe des gros chèques et ceux à qui l’on donne quelques stickers. Entre les deux, il y a les démerdards, ceux qui, sans budget mirobolant, sont capables de se monter de bons plans surf et d’aller se taper des vagues parfaites tout seul à l’autre bout du monde. Un « plan surf « c’est avant tout être capable de scorer un max de vagues avec un minimum de thunes, et de ce côté-là Damien n’a plus grand-chose à apprendre. Bienvenue dans la tête d’un serial tripper. Janvier. « J’étais venu pour découvrir un continent aux consonances mystérieuses. J’étais venu pour les vagues bien sûr, mais aussi pour aller à la rencontre d’un peuple, d’une culture. Première surprise, de taille, dès l’arrivée à l’aéroport de Quito, la capitale de l’Equateur : mon single fin n’avait pas supporté le voyage jusqu’au Pérou. Avec une planche cassée en deux, pratiquement irréparable du moins dans l’immédiat, j’allais être obligé de revoir mon programme. Pas vraiment stressé par l’attente d’un bon swell pour rider Chicama, la plus longue gauche du monde selon les Péruviens, j’avais tout le temps de visiter la forêt amazonienne et de me lancer à l’assaut du Machu Picchu, la mythique cité péruvienne, perchée dans les hauteurs de la Cordillère d’Urubamba. » Sur la route du Machu Picchu. Après un mois de pérégrination en Equateur, un long détour par les montagnes de la province d’Imbabura, un retour en bus vers les belles plages Montanita pendant lequel Damien se fait délester de portefeuille et carte bleue, un petit coup de surf (qui ne valait pas le détour), retour avec Damien sur la route du Machu Picchu. Février. « Sortie de Lima. Après quelques essais d’auto-stop peu concluants, nous gagnons une station-service sur la « Panamericana « (la transaméricaine ou autoroute panaméricaine, système de voies rapides et d’autoroutes qui relie l’ensemble des Amériques) dans l’espoir d’y trouver un cheval de croisière. À peine cinq minutes d’attente et un brave camionneur à la dégaine sympathique nous embarque dans son pick-up. Destination Pisco, ville célèbre dans toute l’Amérique du sud pour l’alcool auquel elle a donné son nom. Mes deux compagnons d’aventure, Illya et sa copine Alix grimpent avec le chauffeur pendant que je m’installe à l’arrière, entre les sacs et les vieux cageots en bois, en bon maître du monde. Le trajet est exceptionnel, la Panamericana s’enfonce dans un désert qui se perd à l’infini dans un jeu de couleurs magnifiques. Les rouge, jaune et marron s’allient jusqu’à se confondre avec les ombres d’un relief échancré. Une fois à Pisco, on pousse la route jusqu’à la presqu’île de Paracas, classée réserve naturelle. Nous y découvrons un site d’une beauté édénique, un contraste brutal entre le désert sinistre refuge d’âmes égarées que nous venons de traverser et cet océan de vie. Nous installons un campement de fortune sur la plage et passons une bonne partie de la nuit à refaire le monde. Tôt dans la matinée du lendemain, « Inti « nous démontre toute sa puissance en nous assommant de ses lourds rayons, nous libérant par la même occasion d’une nuit agitée. Petite baignade salvatrice, nous levons le camp et entamons la marche des bienheureux à travers les quelques kilomètres de désert pour rallier du port de Laguna pour y trouver un taxi à bon prix pour rejoindre la Panamericana et reprendre la route vers le Machu Picchu. Après avoir questionné les routiers sur leur itinéraire, nous nous résignons à devoir emprunter le bus jusqu’à Cuzco, la capitale de l’empire Inca. Les multiples contrôles routiers sur la route du Sud effrayent les camionneurs et nous ne parvenons pas à trouver un chauffeur. Vautrés contre un mur à la peinture délabrée, nous cherchons un coin d’ombre en attendant le bus. Une légion d’enfants au regard curieux s’attroupe autour de nous dans une danse de sourires, intrigués par ces clowns venus d’occident. Puis c’est au tour des adultes de s’approcher et d’engager la conversation. Un vénérable grand-père s’approche et demande, l’air inquiet : « vous, les blancs, vous êtes tous communistes n’est-ce pas ? Vous travaillez pour votre gouvernement et celui-ci partage les richesses entre le peuple ? » S’ensuit une conversation irréelle, où le décalage de nos connaissances creuse le fossé de nos différences. À l’heure où s’ouvre le monde, la mondialisation semble ne s’opérer que sur un seul côté de la planète. Après une nuit passée sur la route, la brume intense qui étouffe les montagnes en contrebas se dissipe en parfait accord avec le réveil du soleil. Après des heures de voyages, à la sortie d’un virage, Cuzco l’impériale se dévoile à nos yeux. On installe nos quartiers dans l’hôtel Iquique, du nom de la célèbre ville côtière nord Chilienne. Le mélange des styles est incroyable. L’architecture espagnole est venue se greffer par-dessus les murs Incas grisant l’époque de prospérité d’une civilisation aussi éphémère qu’intrigante. Les dimensions sont exagérées. Je me sens infiniment petit, insignifiant même, mais incroyablement vivant. La sensation d’appartenir à ce monde, d’être connecté profondément à ce tout, à ces montagnes, à ce ruisseau. » Le prix du Machu Picchu « Quelques jours plus tard, un bus nous dépose à Urubamba, ville transit vers Ollantaytambo et le kilomètre 82. C’est d’ici que part le chemin de l’Inca, qui rejoint Machu Picchu. L’incroyable attrait dégagé par la cité perdue pousse le ministre du tourisme à procéder à une 63



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