Surf Time n°10 juillet 2007
Surf Time n°10 juillet 2007
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°10 de juillet 2007

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Free Presse

  • Format : (235 x 300) mm

  • Nombre de pages : 68

  • Taille du fichier PDF : 28,3 Mo

  • Dans ce numéro : spécial vintage.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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38 les surfers avaient émis ce souhait, histoire de se retirer un peu de pression. Matt est catégorique. Malgré son côté innovant, nous sommes bien sur un contest. Et il y aura bien un vainqueur, qui repartira plus lourd de 25 000 $ dans ses poches, une fois la Mission terminée. Une compétition oui, mais sans sa brochette de juges, son chef juge, sans ordinateur ni système de notation. Le vainqueur sera élu par les surfers et eux seuls. Voilà pour les fondamentaux à respecter. Le décor de la Mission est planté. Lundi 28 mai. 15h30. Deuxième session de la journée. Ça y est ! The Mission is ON. Pour de vrai. Il aura suffi que la houle grossisse et change légèrement d’orientation, tout comme le vent ; qu’Arsène et Raimana décident de passer de l’autre côté de la passe, sur la gauche, pour que l’ambiance change radicalement. Les vagues sont de plus en plus propres au fur et à mesure qu’on avance vers la nuit. En fin de journée, c’est l’apothéose. Les surfers ont pris leurs marques et s’en donnent à cœur joie pendant qu’une F a k a r a v a s e r a b i en t ô t c l a s s é e r é s e r v e U N E S C O de l a b i o s p h è re. L e s h a b i - t a n t s on t pr i s l e u r de s t i n en m ai n p our qu e l e u r m o t une s e f a s s e p a s en v a - h i r p a r l e s i n v e s t i s s e u r s é t r a n g e r s et ne de v i en ne un n ou v e a u B o r a B o r a (a t o l l p a v é d’h ô t e l s de l u x e, qui on t n o t a m me n t p en d a n t l on g t e m p s pr i v é d’e a u l e s h a b i t a n t s l o c a u x, t ou t é t a n t d é t our n é p our l e s b e s o i n s de c o m p l e x e s à t our i s t e s). T R I P lumière d’un coucher de soleil comme seule la Polynésie sait en offrir, illumine les dernières figures des surfers. La good vibe est perceptible depuis les bateaux au mouillage. Dès cette première « vraie « session, Ian Walsh, Clay Marzo, Michel Bourez et Manoa Drollet se détachent du lot. Il semble clair que la connaissance des reefs polynésiens va rendre les Tahitiens difficiles à battre dans leur jardin. Et que seuls les Hawaiiens, habitués eux aussi à ces vagues méchantes, seront à même de contrer l‘hégémonie des locaux. Envolées les interrogations et les doutes de la matinée. Une chose est sûre, ce format de compétition permet aux surfers de donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils se font plaisir, ça se voit et ça se sent, le spectacle n’en est que meilleur. Michel Bourez, qui dès cette première journée s’affiche comme un sérieux prétendant au titre, résume bien l’ambiance de cette session, une ambiance qui régnera désormais tout au long de ce contest pas comme les autres. « On n’est que des copains, à partager du freesurf entre nous. On essaye d’être créatif, de tenter de nouvelles manoeuvres et à la fin, c’est ça qui paiera, et pas le décompte de points traditionnels accumulé en enchaînant roller après roller ». De retour au bateau une fois la nuit tombée, ils avouent tous surfer à leur meilleur niveau, sans trop de pression malgré les 50 000 $ en jeu. Bienvenue dans The Mission Tuamotu ! l.m. Fin de journée sur Fakarava. Les requins sont de plus en plus nombreux autour du mouillage du Haumana. Un soir, on en comptera une petite vingtaine qui tournaient sans relâche autour du bateau. Arsène affirme que ces têtes noires sont peu hostiles envers les hominidés. Dave Mailman, l’incontournable speaker animateur des Events O’Neill ira vérifier l’info pour un billet de 100 euros, mis en jeu par le très joueur Bernhard, l’inventeur et organisateur de ce « free contest au goût de Bounty «. Le tour du speed boat en remorque à la nage au milieu des requins, faut croire en la parole d’Arsène quand il affirme qu’ils n’attaqueront pas. « Enfin, normalement », ajoute-t-il dans un souffle, au moment même où Dave se jette à l’eau… On vous rassure tout de suite, aucun représentant de la faune lagunaire n’osera s’attaquer à notre commentateur fétiche. Allez, ça vaut bien une rafale de cocktails ! Mardi 29. 21h30. Direction le Sud ? Après deux journées à exploiter les vagues de Fakarava, l’envie de pousser plus loin l’exploration commence à titiller les organisateurs. « Il existe à quelques heures de nav une perle » … Une vague world class, inconnue ou presque en dehors de quelques surfers tahitiens. Meeting. Faut-il prendre le risque de changer de spot ? Pas de carte météo pour prendre des nouvelles du swell tous les quarts d’heures par ici. Pas de site Internet pour vous dire où la houle rentrera le mieux. Bouger est un risque. Mais les surfers sont désormais unanimes. C’est ça, la Mission : prendre des risques. Pour aller continuer ce contest sur un autre spot, plus caché et mystérieux encore que le premier. La décision est prise avant d’aller se coucher. Demain matin, on prendra la mer pour Faaite, en quête d’une vague que même Arsène Harehoe n’a jamais surfée ! Faaite/Passe de Teporioha. Jeudi 31. 07 heures. Bienvenue à Faaite. Ce coup-ci, pas question de houle mal orientée, de vent hachant le spot, de reef à sec. Les conditions sont idylliques. Le vent qui ruine tout espoir de surf sur Fakarava souffle ici off shore. Le surf sera bon pour toute la journée. Bouger était une vraie prise de risque. La veille, le temps de rejoindre le motu de Faaite depuis Fakarava, la houle avait disparu. Malgré le manque de vague, personne ne regrette alors d’avoir tenté le voyage jusqu’à ce petit motu. La configuration du reef semble exceptionnelle, on devine déjà les longues droites venir s’enrouler autour de la pointe. P et i t e c o m p é t’e n t r e a m i s
Timo Jarvinen/O’Neill Clay Marzo. Faaite, passe de Teporioha Clay Marzo ? Plus qu’impressionnant ! On savait son potentiel pour l’avoir vu surimprimer la pellicule dans les vidéos ces deux dernières années, pour avoir vu passer à la rédaction des images le figeant dans des figures improbables, qu’avec Dane Reynolds et Ry Craike ils sont sans doute les seuls au monde à maîtriser. Mais de le voir évoluer à quelques mètres, sur des vagues aux dangers bien visibles est une confirmation sans appel. Clay, pas trop dépaysé, s’est immédiatement senti à son aise sur ces reefs à fleur d’eau : « j’aime bien ces vagues difficiles, les reefs qui pompent l’eau, qui rendent la vague tubulaire et rapide. J’aime ces vagues qui semblent impossibles à prendre. Y aller et se rendre compte que c’est « faisable », c’est ça qui m’intéresse. J’aime ces vagues qui pètent directement sur le reef, j’aime les vagues dangereuses. » Et ça se voit ! Dès la première journée, alors que tout le monde pense plus à sauver la peau de ses fesses qu’à engager, il choppe deux fois plus de vagues que les autres. Une machine à la rame, une science de placement hors norme, à fortiori pour un kid de 17 ans, une capacité à se caler des tubes improbables, un surf toujours dans la section la plus critique de la vague, une radicalité dans les manoeuvres décoiffantes. OK OK… Clay nous a bluffé, et nul doute que s’il passe la crise d’acnée juvénile mentale avec succès, nous sommes en face d’un futur champion du monde de surf. Kelly (Sl8ter) nous avait prévenu, mais ça ne coûte rien de le vérifier. 39 Timo Jarvinen/O’Neill



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