48 STYLIST.fr Les Co(o)lo Avec l’ouverture quasi-hebdomadaire d’un nouvel atelier de couleur, les ex-outsiders des salons prendraient-ils le pouvoir dans le cœur des filles qui ont de l’allure ? par Joy Pinto F lashback. 1990. Madonna entame son Blond Ambition World Tour. Kevin Costner danse avec les loups. Brandon et Brenda emménagent à Beverly Hills. Une année difficile, donc. Côté capillaire, il y a du bon (le blond de Courtney Love), du mauvais (les Brushings d’à peu près tout le monde), des artistes (les coiffeurs) et des techniciens (d’obscurs mecs qui portent des gants et malaxent des pigments). La couleur ? Elle sublime le travail des ciseaux, plutôt que les filles. Mais ça, c’était avant. Avant Claudia, Naomi, Cindy et surtout Linda, qui changent de tête tous les deux jours pour mieux durer sur les podiums. Quelques passionnés flairent le filon et se spécialisent dans l’art de transformer les tops avant un shoot, comme Christophe Robin, qui a converti Nadja Auermann : « Je l’ai fait passer de châtain à platine pour une campagne Versace, elle a tellement aimé qu’elle est restée comme ça. » Le métier se diffuse à travers le prisme de la mode et les femmes comprennent qu’une couleur embellit, comme du maquillage. Permanent. Le technicien devient « coloriste ». C’est d’ailleurs le nom du premier salon de Christophe Robin, soufflé par Kristen McMenamy : « Just call it « colorist » because it’s what you are ». Coloriste et star des années 2000 car en plein règne de longueurs à peine dégradées, c’est aux reflets de donner du style et de la personnalité. Une fille cool va peut-être un peu moins chez le coiffeur mais elle ne manque pour rien au monde un rendez-vous chez son coloriste. Rencontre. PHOTOS : « RED » 2008 par Claire Watson (collection privée) www.clairewatson.net ; THIERRY LEGAY ; dr |