Spécial Enquêtes n°4 mai/jun/jui 2012
Spécial Enquêtes n°4 mai/jun/jui 2012
  • Prix facial : 6,90 €

  • Parution : n°4 de mai/jun/jui 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 100

  • Taille du fichier PDF : 33,5 Mo

  • Dans ce numéro : les scandales de la République.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Françafrique Jacques Chirac et Omar Bongo en 1975, à Matignon. 96 - SPECIAL ENQUETES N°4 > L’affaire Elf L’« affaire Elf » quant à elle éclate en 1994 sous la conduite de la juge d’instruction Eva Joly qui ouvre une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux. A l’origine de l’affaire : le versement jugé douteux par la compagnie pétrolière de 787 millions de francs en faveur du groupe Bidermann, une entreprise de prêt-àporter. Ce n’est que le début d’une vaste enquête aux multiples ramifications et acteurs (politiques et grands patrons) débouchant sur un immense réseau de corruption. On y croise Maurice Bidermanndonc, Loïk Le Floch-Prigent, PDG d’Elf-Aquitaine de 1989 à 1993, André Tarallo, le PDG d’Elf-Gabon, Alfred Sirven ou encore Roland Dumas et Christine Deviers-Joncourt. Durant la période de présidence de Loïk Le Floch-Prigent, plus de trois cents millions d’euros L’homme d’affaires André Guelfi (G) patientent, le 6 octobre 2004 dans la salle d’audience de la 9 e cour d’appel de Paris, avant de comparaître lors du procès en appel de l’affaire Elf. auraient été ainsi détournés, au moyen de multiples manœuvres frauduleuses aboutissant à la condamnation des deux PDG et à la relaxe de Roland Dumas ; Alfred Sirven décédant d’un malaise cardiaque en 2005. > L’Angolagate A l’instar de celui de Jacques Foccart, le nom de Jean-Christophe Mitterrand est indissociable du dossier de la « Françafrique ». Alors que l’Angola, ancienne colonie portugaise vit les heures sombres d’une guerre civile opposant le parti du président élu, le MPLA de José Eduardo Dos Santos, à l’Unita de Jonas Savimbi, son chef d’Etat fait appel à la France pour une vente d’armes. La France, par les voix de François Léotard (alors ministre de la Défense) et de Charles Pasqua (ministre de l’Intérieur), tous deux au gouvernement d’Edouard Balladur, lui oppose une fin de non-recevoir : on ne peut livrer d’armes à un pays en guerre. C’est alors qu’intervient Jean- Christophe Mitterrand, ancien responsable de la cellule Afrique de l’Elysée et fils de François Mitterrand, dans la mise en place d’une diplomatie souterraine. Il se charge de mettre en relation le président angolais et l’homme d’affaires Pierre Falcone, proche de Jean-Charles Marchiani et de Charles Pasqua. L’affaire est conclue et porte sur la livraison d’armes pour un montant de quatre milliards de dollars par l’intermédiaire de la société Brenco, dont M. Falcone est le président et Arcadi Gaydamak, un homme d’affaires russe. Le procès du trafic d’armes vers l’Angola entre 1993 et 1998 se soldera par les condamnations de Jean-Charles Marchiani et Charles Pasqua, ainsi que Jean- Christophe Mitterrand. La Juge Eva Joly face à l’affaire Elf.
Les accusations de Robert Bourgi Si l’affaire de biens mal acquis a agité l’actualité récemment, à savoir les conditions d’acquisition plus que douteuses de patrimoine immobilier et mobilier par trois chefs d’Etats africains - Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo -, cela n’est rien comparé à la gravité des récentes révélations de Robert Bourgi, concernant Jacques Chirac et Dominique de Villepin, ainsi que Jean-Marie Le Pen. Alors que son mentor Jacques Foccart lui suggérait de « rester à l’ombre pour ne pas attraper de coup de soleil », l’avocat accuse l’ancien président et son Premier ministre de l’époque d’avoir reçu des financements africains occultes. Ayant décrit avec détail ces remises de fonds qu’il aurait réalisé entre 1997 et 2005, il avance une somme de vingt millions de dollars, sans toutefois pouvoir en fournir les preuves. Des accusations sèchement démenties par les deux intéressés, mais qui continuent d’alimenter le dossier de la « Françafrique ». Bourgi prétend donc que, par son intermédiaire, « cinq chefs d’Etat africains Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et, bien sûr, A lire Sarkozy et la politique africaine française Pendant la campagne des élections présidentielles en 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a multiplié les annonces de rupture avec la politique africaine de ses prédécesseurs, dénonçant le soutien aux dictatures, la diplomatie secrète, le clientélisme ou encore les détournements de l’aide au développement, bref la « Françafrique ». Pourtant, au regard des actes posés depuis sa prise de fonction à l’Élysée, le président français n’a pas tenu ses promesses : perpétuation de relations clientélistes, discours essentialiste de Dakar sur l’« homme africain », soutien à des dictateurs, défense de l’affairisme français, intervention militaire au Tchad, rôle joué par certains émissaires officieux, la politique africaine de Nicolas Sarkozy s’inscrit plus dans une continuité que dans une rupture. Elle est une perpétuation de la politique néocoloniale que chaque président français a poursuivi depuis les « indépendances « africaines. « Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée » de Samuel Foutoyet, Editions Tribord. Robert Bourgi. A lire Omar Bongo (Gabon) ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002 ». Il affirme aussi que Jean-Marie Le Pen aurait touché de l’argent d’Ali Bongo pour sa campagne 1988, ce qu’a automatiquement récusé l’ancien patron du FN. Ce type de mise en cause n’est pas neuf. On se souvient que le 9 juin 2009, le lendemain de la mort d’Omar Bongo, Valéry Giscard d’Estaing, à l’antenne d’« Europe 1 », avait rapporté que l’ancien président du Gabon avait fourni un apport financier à la campagne de son concurrent de l’époque, Jacques Chirac, en 1981. Comme si rien n’avait changé depuis l’époque de Jacques Foccart. A l’exception près que, désormais, avec l’arrivée massive des Chinois, multipliant les accords commerciaux, la France n’est plus seule sur le continent africain. M.L. « Les dessous de la Françafrique » On ne touche pas à la Françafrique ! Aujourd’hui encore, alors que nos intérêts en Afrique sont de plus en plus menacés par la Chine, il ne fait pas bon critiquer les liens traditionnels qui unissent la France aux dirigeants de ses anciennes colonies. Depuis l’indépendance de ces pays, Paris n’a jamais cessé d’imposer sa tutelle et de tout faire pour préserver ses intérêts économiques et politiques (uranium nigérien, pétrole gabonais, cacao ivoirien...). Pour réaliser cette ambition, les gouvernements français successifs ont employé tous les moyens mis à leur disposition : putschs, coups tordus des services secrets, intervention des garnisons laissées en place à l’issue de la colonisation, envoi de mercenaires, accords secrets autorisant Paris à s’immiscer dans les affaires intérieures, constitution de réseaux barbouzards, pressions économiques... Mais ces intrusions ont parfois donné lieu à des épisodes sanglants et à des massacres dans lesquels la responsabilité de la France est engagée. Par Patrick Pesnot, Nouveau Monde Editions. SPECIAL ENQUETES N°4 - 97



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