Spécial Enquêtes n°4 mai/jun/jui 2012
Spécial Enquêtes n°4 mai/jun/jui 2012
  • Prix facial : 6,90 €

  • Parution : n°4 de mai/jun/jui 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 100

  • Taille du fichier PDF : 33,5 Mo

  • Dans ce numéro : les scandales de la République.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Enquête Quels sont les besoins en termes de recrutement des artisans du bâtiment ? 6% de nos 380.000 entreprises envisagent de recruter en 2012. Si ces chiffres sont moins importants que par le passé, cela démontre tout de même que Patrick Liébus,•résident de la CAPEB les entreprises du bâtiment, en dépit d'une conjoncture économique difficile, veulent maintenir une enquête publiée par Manpower en 2011, près d'un tiers des employeurs éprouve des difficultés à recruter les profils dont ils ont besoin, en raison de la pénurie de compétences. Un déficit d'image rédhibitoire Pénibilité au travail, conditions de travail difficiles, salaires médiocres... autant d'éléments nuisibles à l'image et à l'attractivité d'une profession. Les secteurs du BTP ou de la restauration subissent encore le poids des clichés accolés à leurs métiers. « L'enseigne McDonald's, qui compte recruter 9.000 emplois d'ici 2014, a lancé une vaste campagne de communication 48 - SPECIAL ENQUETES N°4 Les artisans du bâtiment en quête de main-d'oeuvre qualifiée l'emploi chez elles. Que ce soit pour les entreprises de finition, de gros oeuvres ou de technicité, la demande de main-d'oeuvre qualifiée est réelle. Pour ces entreprises, recruter des salariés formés et compétents est une nécessité afin de maintenir et valoriser leurs capacités de production. Au Sème trimestre 2011, l'emploi salarié du BTP s'établit à 1.446.100 actifs. En quoi les clichés sur les métiers du bâtiment pénalisentils le recrutement ? Le recrutement est encore difficile car la France a toujours véhiculé une image de pour décrire la réalité de leur processus d'intégration et de mobilité au sein de leurs établissements. Cette stratégie de communication est indispensable pour faire face à un déficit d'images », analyse Matthieu de la Thébeaudière. « Le développement de la marque ressources humaines prend de plus en plus d'importance. Aujourd'hui, il est possible d'obtenir facilement de l'information sur une entreprise. Pour être attractive, cette dernière doit communiquer précisément sur le métier proposé tout en étant cohérente avec la réalité. À mon sens, la politique interne en ressources humaines doit également être déployée en communication externe pour attirer de nouveaux talents, qu'il s'agisse de politique de participation, nos métiers négative. Il est nécessaire de la corriger et de montrer que nos champs d'activité se développent, tels ceux qui sont liés au développement durable et qui se révèlent de plus en plus porteurs. Un effort particulier doit être consenti autour de l'orientation professionnelle et de l'apprentissage des jeunes. En parallèle, nous avons commencé un travail de sensibilisation, en partenariat avec Pôle emploi, pour valoriser nos métiers. Au lieu d'essayer de faire entrer des salariés étrangers en France pour pallier la pénurie de candidats, il est indispensable de préparer, de former et d'amener les demandeurs d'emploi vers les métiers du bâtiment Dans quelle mesure la situation économique est-elle une menace pour l'emploi dans le bâtiment ? L'artisanat du bâtiment pourrait perdre entre 2 et 3.000 emplois hors intérim en 2012. Au total, la filière du bâtiment risque de se démunir de près de 30.000 postes si la baisse d'activité du secteur se confirme. Pour autant, ces pertes d'emplois vont s'équilibrer en partie par du recrutement de personnel, afin de compenser le départ des salariés à la retraite et maintenir un nombre d'actifs suffisant pour répondre aux besoins de l'entreprise et aux attentes de nos clients. de promotion interne, de politique salariale ou de formation ». Une employabilité en berne des jeunes diplômés « Si les jeunes sont de plus en plus diplômés, le nombre de postes liés à ce niveau de qualification n'est pas extensible. Ainsi, le diplôme n'est pas forcément un gage pour trouver un emploi rapidement dans le secteur souhaité. Par conséquent, les jeunes diplômés se rabattent sur des postes qui requièrent moins de diplômes », détaille Stéphanie Delestre, fondatrice de Qapa (outil de matching dédié à l'emploi qui met en relation les souhaits et compétences des candidats avec les besoins des recruteurs
Aujourd'hui, nous sommes dans un contexte où les cabinets d'expertise comptable continuent à embauche>, se félicite Jean- Marie Vial, président de la commission de la formation professionnelle du Conseil supérieur de l'Ordre des Experts- Gestion : « On a de plus en plus de mal à trouver des comptables » nnnnnon Béatrice Louvet, P-DG du groupe Transition Comptables. Et pour cause, les 18.000 professionnels diplômés d'expertise comptable, regroupant près de 120.000 collaborateurs au sein de leurs cabinets, enregistrent une croissance annuelle de leurs effectifs entre 2,5 et 3%. « Certains métiers rencontrent des difficultés de recrutement, faute de candidats suffisants. Il s'agit du personnel spécialisé dans le social et notamment dans la gestion de la paie », poursuit-il. En dehors des gestionnaires de paie, les fonctions de recouvrement et de gestion de la trésorerie sont très recherchées. « Nous faisons face à des pénuries de candidats pour ces emplois qui sont très demandés, les bons profils étant très sollicités. Et en cette période où le contexte économique est difficile, les candidats sont moins disposés à changer de postes. Les profils expérimentés sont donc difficiles à trouve>, précise Béatrice Louvet, P-DG du groupe Transition, société d'intérim et de recrutement spécialisée dans la comptabilité/finance et l'assistanat. « De surcroît, nous rencontrons également quelques difficultés en termes de rémunération. Le contexte économique étant peu propice aux augmentations salariales, les entreprises proposent des postes avec des salaires pas toujours très attractifs », poursuit-elle. « Pour « La PME est un gisement d'emplois négligé par les jeunes diplômée Cabinet de conseil en systèmes d'information créé en 2000, Neoxia, en dépit d'une activité en pleine croissance et d'un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros en 2010, déplore des difficultés récurrentes pour attirer les jeunes diplômés. « Si nous séduisons les profils expérimentés, en revanche, pour leurs premières expériences professionnelles, les jeunes diplômés ont tendance à privilégier les entreprises renommées », explique François Hauser, directeur général d'un cabinet qui compte près de 50 salariés. Un déficit d'image préjudiciable pour une entreprise qui entend embaucher 8 personnes en 2012. « Les PME, comme la nôtre, offrent l'occasion aux jeunes de travailler avec des seniors chevronnés tout en occupant des postes intéressants techniquement et en développant leur autonomie. L'inverse des grands groupes qui proposent souvent des managements sans âme où le salarié est perçu comme un numéro ». Difficile donc pour une PME de rivaliser avec des entreprises qui déploient des stratégies de marketing et de sponsoring au sein des établissements d'enseignement supérieur. « Les PME ont du mal à se faire identifier auprè des grandes écoles. De surcroît, le système éducatif contribue à véhiculer l'image que seules les grands François Hauser, directeur général de Neoxia groupes proposent des parcours professionnels extraordinaires. À mes yeux, le discours "hors grandes boîtes point de salut" relève de l'image d'Épinal », dénonce François Hauser. Dans l'optique de séduire, Neoxia table sur le recrutement de jeunes en alternance, pour les intégrer une fois diplômés. pallier une pénurie de candidats spécialisés en technique de paie, notre profession, en Jean-Marie Vial, Ordre des Experts-Comptables collaboration avec les écoles et les universités, développe des diplômes universitaires qui permettent à des professionnels, comptables ou juristes, de se spécialiser en technique de paie », explique Jean-Marie Vial. Malgré tout, le faible nombre de filières de formation spécialisée en la matière constitue un frein rédhibitoire pour répondre aux attentes du marché. sur Internet). Du fait de leur haut niveau d'études, les jeunes se retrouvent sur le marché du travail avec peu de compétences professionnelles, la résultante d'une faible expérience significative sur le marché du travail. « Les métiers qui souffrent de pénuries de maind'oeuvre nécessitent une vraie expertise et de réelles compétences. Les jeunes actifs, sans expérience et dont le parcours scolaire ne comporte pas de réelle ligne directrice, ont peu de chances d'accéder à ces postes », déclare-t-elle. De quoi réviser ses ambitions à la baisse. Selon une enquête réalisée par Qapa auprès de 7.000 jeunes de moins de vingt-six ans, 57,32% des personnes interrogées cherchent des emplois en contrats courts payés au Smic. Une question : où sont-ils ? D'une manière générale, bien des observateurs estiment qu'il est temps de revenir sur certaines allocations non contrôlées.• Nicolas Lacombe SPECIAL ENQUETES N°4 - 49



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