Soldats de France n°11 jan/fév 2019
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Arme Un alpin du 97 e RI. Collection Laurent Demouzon. 6 Les innovations techniques et tactiques L’instruction au tir est donnée, ce qui est nouveau, sur des terrains montagneux. Le tir y revêt une forme particulière car on peut être amené à tirer d’une position escarpée dans le fond des vallées, puis, au contraire, du fond des vallées sur des positions escarpées. Le tireur doit être en mesure de tirer sur la neige ou dans les prés, face ou contre le soleil, et d’apprécier ainsi toutes les distances. En emploi tactique, la guerre avec des gros bataillons qui attendent l’ennemi à la sortie des grandes vallées ne se conçoit plus en montagne. Dès 1881, sur ordre de Paul Arvers, la formation du 1er groupe alpin, entité novatrice, donne naissance aux premiers groupements tactiques interarmes. Expérimentalement, en remplacement de la cavalerie qui ne peut alors opérer en haute montagne, on met aussi sur pied en 1886 les premiers éclaireurs de montagne sous la forme d’escouades franches, précurseurs et ancêtres des sections d’éclaireurs skieurs créées en 1930, ancêtres des groupements commandos montagne. Le développement du ski et de l’alpinisme  : Henry Duhamel et la naissance du ski en France Henry Duhamel est un des membres fondateurs du club alpin français en 1874. En 1878, il découvre deux longues et étroites planchettes dans un stand d’un exposant suédois lors de l’Exposition universelle de Paris. Faute de mode d’emploi, les débuts sont très difficiles, mais la légende veut que ce soit lui qui, à Chamrousse, développe la pratique et l’utilisation de ces planches. François Henri Dunod, initiateur de l’alpinisme d’hiver Officier au 12 e BCP, alpiniste confirmé, il est le premier Français à avoir effectué une ascension du mont Blanc en hiver, en janvier 1892. Il est considéré comme l’un des initiateurs de l’alpinisme d’hiver en France avec les premiers véritables essais de skis en France au col du Lautaret entre 1896 et 1898. En 1899, il parcourt la route de Briançon à Guillestre en passant par le col de l’Izoard, soit 1 275 mètres de dénivelé en dix heures de temps. Enfin, il crée en janvier 1904, à Briançon, l’école des skieurs militaires, première école de ski. Mouvement de reconnaissance en montagne fin XIX e siècle. Collection Laurent Demouzon.
Combat Le 1er régiment d’artillerie de montagne (RAM), créé en 1910, est engagé sur plusieurs fronts durant la Première Guerre mondiale  : la France, l’Italie et l’Orient. Ce sont les actions du 1er RAM sur ce dernier théâtre qui seront présentées ici. Contexte Le 1er régiment d’artillerie de montagne sur le front d’Orient, 1915 – 1918 Carte issue du livre Le Front d'Orient. Du désastre des Dardanelles à la victoire finale. 1915-1918 de Max Schiavon. Le royaume de Serbie est attaqué en 1915 par les Austro-Hongrois et les Bulgares, alliés des Allemands. Le haut-commandement français décide de venir en aide à son allié et crée un corps expéditionnaire, sous les ordres du général Sarrail, qui débarque à Salonique (Grèce) le 4 octobre 1915. Les missions de ce corps expéditionnaire seront multiples  : soutenir l’armée serbe avec l’aide de troupes anglaises évacuées des Dardanelles, contribuer à la reconstruction de cette armée après sa déroute et son évacuation par les ports de l’Adriatique, fixer l’ennemi suite à l’effondrement de la Russie et enfin ouvrir un nouveau front pour soulager le front occidental. Opérations de 1915  : le débarquement puis la retraite de Salonique La 57 e division d’infanterie (DI), appuyée par la 5 e et la 43 e batterie du 1er régiment d’artillerie de montagne (RAM), débarque à Salonique le 14 octobre 1915. Dans la foulée, les artilleurs se déploient sur la rive gauche du Vardar pour appuyer le débarquement des troupes. De violents combats ont lieu autour du mont Kara où s’illustre la 43 e batterie, qui sera citée à l’ordre de la 57 e DI. La 122 e DI débarque à son tour le 14 novembre 1915 avec 3 batteries du 1er RAM (3e, 41e, 42 e). Dès le 22 novembre, les artilleurs ouvrent le feu sur les Bulgares dans la région de Vozarci mais malgré des tirs très précis qui ralentissent l’ennemi, ils sont obligés de battre en retraite, canons portés sous le feu à dos d’homme. 7 Chef d'escadron Simon Ledoux Le fleuve Vardar. Carte postale ancienne. Collection particulière.



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