Matériel Carte postale « Nos sonneries. À la soupe ! » Delcampe. En hommage au clairon Pierre SELLIER qui sonna ici le 7 novembre 1918 le premier "CESSEZ-LE-FEU" Il reprend l'uniforme de 1939 à 1941}. Il mène très vite des actions de résistance. Le 31 août 1944, il rejoint le maquis du LQMONT. Engagé au 3— R.T.A. de la D.I.A., il participe aux campagnes d'Alsace et d'Allemagne. 14 En dehors de leurs missions, les clairons font régulièrement office de brancardiers et sont chargés de tâches diverses au profit des états-majors de régiment telles que le port des messages ou l’approvisionnement en munitions. Et à chaque mouvement vers l’arrière, en fonction des demandes du commandement et du contexte, les clairons peuvent être amenés à donner des concerts plus ou moins élaborés avec les autres musiciens de leur formation. Ce qui nécessite d’inclure des périodes de répétition dans leurs activités. Le clairon est une figure populaire, à l’instar de Guillaume Rolland, l’un des héros des combats de Sidi- Brahim en septembre 1845. Cet amour perdure jusqu’à la Première Guerre mondiale. Le clairon incarne l’idée du sacrifice ultime au profit de la mission. « À la première décharge, Le Clairon sonnant la charge Tombe frappé sans recours. Mais, par un effort suprême, Menant le combat quand même, Le Clairon sonne toujours. Et cependant le sang coule, Mais sa main, qui le refoule, Suspend un instant la mort, Et de sa note affolée Précipitant la mêlée, Le vieux Clairon sonne encore » (Le clairon, chanson des années 1870). Ancien de la lare Armée en 1918 Ancien de la I èr'Armée en 1944 11 meurt le 16 mai 1949 en fidèle "RFIIN ET DANUBE" Plaque commémorative, La Capelle, Picardie. Damien Charlier La Grande Guerre va être le théâtre de coups d’éclats dans cette veine. Par exemple, en avril 1918 sur le Mont Noir, Alfred Parens du 59 e régiment d’infanterie (RI) s’époumone à sonner l’offensive et les demandes d’appui pour faire barrage à l’attaque allemande, avant de succomber. D’autres clairons trouveront une gloire plus ou moins éphémère liée à l’acte hautement symbolique de sonner la fin du conflit, qu’il s’agisse d’un « cessez-le-feu » partiel pour laisser les plénipotentiaires allemands lors des négociations de l’armistice (Pierre Sellier du 171 e régiment d’infanterie ou Georges Labroche du 19 e bataillon de chasseurs à pied) ou de la fin officielle du conflit, le 11 novembre 1918 à Rethondes (Octave Delalucque du 415 e régiment d’infanterie). Longtemps relégués au rang d’acteurs secondaires, la recherche la plus récente permet désormais de mettre ces destins en avant. |