SOMMAIRE Ghetto le spot. As-tu une anecdote à nous raconter ? Matthias Lopez : J’en ai des tonnes, des galères surtout. Entre un rail dans le Vercors qui s’est avéré impossible à passer, une session de nuit sauvée de justesse par le service des pistes de Tignes qui nous a envoyé une dameuse en renfort pour nous éclairer le pipe pendant une heure car on manquait de lumière ! Ou encore un winch qui se bloquait sans cesse car on n’avait pas assez de recul sur un spot de street. Anatole qui a failli chuter de deux étages en se réceptionnant sur un toit en switch. Il a réussi à s’arrêter à 30 cm du bord du toit !!! Je ne vous parle pas des blessures. Au départ, les riders principaux devaient être Jérémy Pancras et Kevin Rolland, mais le dieu des croisés en a voulu autrement. Je ne vais pas me plaindre, c’est eux qui galèrent. On n’a pas idée du nombre de galères que l’on peut rencontrer quand on se lance dans une aventure comme ça. Mais bon, il y a eu aussi plein de supers moments, et surtout aucun regret. Quel matériel vidéo utilises-tu ? étalonner chaque camera une par une, puis fignoler encore et encore pour fluidifier le mouvement. Je me suis dit plus d’une fois que je ne referai plus jamais ce genre de trucs. Mais, au final, je suis super content de l’avoir fait et d’être allé au bout de mon projet. Et je réfléchis déjà à de nouveaux challenges pour l’année prochaine. Avec qui as-tu travaillé sur ce projet ? Matthias Lopez : Sur le développement du système et sur le cadrage, j’ai beaucoup travaillé avec JB Merendet. Son père nous a aussi beaucoup aidé sur la partie bricolage. Ensuite, j’ai fait appel à différents cadreurs qui sont venus en renfort sur les tournages. Pour la partie ski, j’ai beaucoup shooté avec le talentueux Anatole Camelin, surmotivé de l’image ! Mais aussi des gars comme Victor Berard qui mérite une attention toute particulière pour son niveau technique et sa passion du ski, l’infatigable Lolo Favre et un Joffrey Pollet-Villard ultra polyvalent (performant aussi bien en street, pipe, table et rails !). Et plein d’autres : Kevin Rolland, Toto Krief qui ont démonté les pipes de Tignes et Méribel ; Tom Granier qui est ultra stylé et incontestablement l’un des meilleurs riders français en street et slope, et plein d’autres. Après, je me suis occupé à 100% de la partie montage, étalonnage, etc... Matthias Lopez : J’ai shooté avec deux Sony FS100 et un 5D pour ce segment vidéo. Couplé avec des optiques Canon série L essentiellement : 24-70 2.8 (mon optique fétiche), 20mm 2.8, 50mm 1.4...Et plein de gadget : Drone (merci Flyprodaerial.fr), grue, steady cam (glidecam 2000), slider (glide track 70cm), etc... Nico Zacek en cinq mots ? Matthias Lopez : Ce gars-là m’impressionne. Il est partout : ski (rider incontournable depuis des années), événements (Nine Knights/Queens ski et VTT), production (Aestivation et JOB), magazine (Downdays)… Et le pire, c’est que tout ce qu’il fait déchire. Il ne bâcle rien ! Ta vision de la vidéo dans les années à venir ? Matthias Lopez : Aucune idée, comme ça viendra... Des innovations et surtout une qualité d’images grandissante grâce à la démocratisation des caméras 4K ! Perso, je chercherai toujours à innover, on verra bien où ça me mènera. Mais pour la vidéo, tout est possible. Quels sont tes meilleurs souvenirs de shooting ? Matthias Lopez : C’est lors du shooting de nuit à Méribel Mottaret sur le park DC Area 43. Après avoir shooté toute l’après-midi, nous sommes restés là-haut avec l’équipe de shappers. On a fait une petite session skate sur la mini à côté de la cabane du park, puis, en attendant la nuit, Ben Ravanel (shaper du pipe des X Games Europe) a payé sa fondue. De mon côté, j’avais monté le blanc et la charcuterie. L’ambiance était vraiment cool et les riders (Victor Berard, Anatole Camelin et Julien Eustache) ont pu prendre des forces pour déchirer la session de nuit qui s’est déroulée à la perfection. Je crois d’ailleurs que c’est la seule session où tout s’est passé sans le moindre incident. Un grand merci à James Hild, Ben Ravanel, les pisteurs présents et toute l’équipe du park Lolo Favre expose ses pieds. 20 NUMERO 61 |