Dossier• Acte III lnvestir dans l’innovation Engagement n°4 : les Régions et la BPI coordonneront leurs interventions dans le domaine de l’innovation au sein d’un comité de pilotage présidé par la Région. Engagement n°5 : le crédit impôt recherche sera renforcé au profit des PME innovantes dès 2013 à hauteur de 200 millions d’euros. Engagement n°6 : l’État et les Régions garantiront au cours des trois prochaines années les financements nécessaires aux pôles de compétitivité dans le cadre de responsabilités redéfinies. Engagement n°7 : les régions s’engagent (...) à accompagner la transition écologique du système productif, notamment dans les domaines de l’isolation thermique et des nouvelles énergies et à relever le défi du numérique. Agir en direction des jeunes sans qualification Engagement n°8 : diviser par deux en 5 ans le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail sans qualification. À cette fin, les régions renforceront leurs interventions pour lutter contre toutes les formes de « décrochage », en pilotant l’évolution de la carte des formations, mobilisant les différentes voies de formation professionnelle dont l’alternance, et en modernisant le service public de l’orientation que les Régions ont vocation à coordonner et animer. Promouvoir les emplois d’avenir Engagement n°9 : afin d’assurer le succès de ces emplois, l’État signera dès le mois d’octobre les conventions nationales avec les grands réseaux associatifs et territoriaux pour l’embauche de jeunes en emplois d’avenir et à déploiera dès novembre ce dispositif prioritairement dans les zones urbaines et rurales les plus fragiles. Engagement n°10 : le Premier ministre et les régions signeront, dès la loi votée, une convention cadre ayant pour but d’accompagner de manière coordonnée, Ie déploiement des emplois d’avenir, par un appui à l’identification des filières et secteurs porteurs en région (...). Accompagner la mise en place du contrat de génération « Nos deux axes : simplifier, amplifier » Jean-Pierre Jouyet, président de la future BPI Quand il a pris la parole au Congrès de l’ARF à Lyon, Jean-Pierre Jouyet ne s’était pas encore exprimé au nom de la future Banque Publique d’Investissement qu’il va présider. C’est dire si chacun de ses mots a été épié par une assistance plus qu’attentive. « La BPI sera une banque de la croissance, un outil destiné à relancer l’emploi, à impulser des objectifs stratégiques tels que le développement numérique ou la transition énergétique », a lancé le directeur général de la Caisse des Dépôts. Et de préciser : « elle sera bâtie autour de deux axes, simplifier et amplifier. Simplifier les structures d’appui aux PME, les procédures qui leur sont imposées, grâce à la mise en place d’un guichet unique. Amplifier car elle sera apte à concourir au capital des entreprises, à participer à des prêts, à fournir appui et soutien aux entreprises qui en exprimeront le besoin ». « La BPI doit s’appuyer sur des partenaires, au premier rang desquels figureront les régions, qui doivent apparaître comme des capteurs d’initiative, des apporteurs de projets, des participants aux grandes orientations stratégiques. » Rappelons que les régions seront représentées au comité d’orientation de la banque qui sera en outre présidé par un président de région. Par ailleurs, un conseil régional d’orientation permettra d’articuler l’action de la Banque publique d’investissement avec les schémas régionaux de développement économique. « La BPI doit aller là où les banques ne vont pas toujours assez, aider des projets et créer des emplois ; mais ce sera un investisseur avisé, un catalyseur de financements publics et privés », a-t-il conclu. Ainsi qu’elles le souhaitaient, les régions présideront les comités d’orientation de la BPI, et créeront avec la banque des plates-formes communes d’accueil des entreprises pour tous leurs besoins de financement (prêts, garanties, fonds propres). Selon le ministère de l’Économie, sa « puissance de feu » devrait atteindre les 42 milliards d’euros sur cinq ans : 20 milliards en prêts, 12 en capacité de garantie, 10 en capacité d’investissement en fonds propres. Mais elle n’aura pas vocation à sauver les entreprises en faillite. Et l’articulation entre l’État et les régions dans le processus de prise de décision reste encore à affiner. L’idée de départ de la BPI est de rassembler, derrière un guichet unique, différents instruments de soutien au financement des entreprises (Fonds stratégique d’investissement, Oséo et CDC Entreprises) puis, à terme, les fonds d’aide à l’exportation (Ubifrance et la Coface) pour promouvoir les filières d’avenir. Elle sera dirigée par Nicolas Dufourcq, jusqu’alors directeur général adjoint du groupe Capgemini (voir en page Nominations). 30• Régions Magazine/N°110 |