Séances posters Elles ont combiné des posters nationaux et des posters de recherche des participantes. Chaque pays a montré sur son affiche soit des statistiques actuelles dans son pays, soit une action phare. Sur le poster français (photo ci-contre), la charte gender fairness at conferences (a) a été décrite. Nous avons à plusieurs reprises présenté la charte de la Société Française de Physique pour la parité aux conférences. Cette charte a par la suite été envoyée par courriel aux country team leaders en expliquant la démarche attendue : adapter l’introduction et les statistiques à leur pays, contacter la société nationale de physique et les entités concernées pour leur demander d’envoyer la charte à tous les organisateurs de conférences en conditionnant leur aide à sa signature, récolter les rapports de fin de conférence et alerter l’entité aidante en cas de non-respect criant. Nous avons reçu un très bon accueil de la part de nombreux pays et la charte apparait dans les recommandations du congrès à l’IUPAP. Certains pays (Pays-Bas, Argentine) ont déjà une action équivalente. D’autres sont en train de mettre en place de telles règles (Royaume-Uni, USA, Allemagne). Les représentantes de plusieurs pays vont essayer de promouvoir l’action (au Canada, la commission WIP a déjà proposé une telle charte ; au Portugal, en Irlande, en Ateliers A. Science et éducation Plusieurs points saillants sont apparus lors des discussions : inclure les parents et les familles dans les actions, prévoir des interventions récurrentes plutôt que des actions isolées, permettre des réflexions régulières sur ce qui est appris : pourquoi est-ce important ? où cela intervient-il dans ma vie ? donner aux enseignants de primaire qui n’ont pas de bagage scientifique une formation sur la démarche scientifique, organiser des activités où les élèves/étudiants sont actifs, avec un aspect ludique, les adapter aux différents groupes d’âge et utiliser du matériel de la vie de tous les jours, attirer les filles qui aiment l’art, les couleurs, la mode, etc., vers la physique en soignant l’esthétique lors des expériences, encourager les garçons à se joindre aux activités liant la physique et l’art, pour contrer les stéréotypes auxquels ils sont soumis, veiller à ce que la physique reste synonyme de modernité, avec des activités qui suivent les tendances et les technologies actuelles. B. Pratique de la science et éthique Tony Mayer (Nanyang Technological University, Singapour) a présenté un exposé sur l’éthique en recherche. Jenny Dyer (Head of Diversity, IOP) et Val Gibson (Cavendish Laboratory, Cambridge) ont décrit les programmes Juno et Athena SWAN de l’Institute of Physics (IOP) britannique. L’ébauche de la charte pour les femmes en physique de Waterloo (c) a été peaufinée avant sa présentation au prochain comité exécutif de l’IUPAP. 44 Reflets de la Physique n°61 Véronique Pierron-Bohnes devant le poster français. Finlande, en Lituanie, au Mexique, au Japon et à Taiwan, les team leaders vont la proposer ; en Inde, en Tunisie et au Cameroun, elles vont faire de leur mieux, mais sans grand espoir). Pour d’autres pays comme le Pakistan, les femmes n’ont pas ce type de préoccupations, car elles sont encore aux prises avec des problèmes de scolarisation ou de nombre extrêmement réduit de femmes en physique (et plus généralement en sciences de l’ingénieur et en mathématiques). Les membres présentes du groupe de travail WG5 ont demandé au conseil exécutif de l’IUPAP que les recommandations qui se trouvent sur son site (b) soient vraiment appliquées.C. Perception culturelle et préjugés Une première session a traité des préjugés implicites et de leur prise de conscience. La plupart des femmes de couleur font face à des discriminations et des micro-agressions. Comment induire des changements culturels ? (Donner aux personnes les moyens de lutter contre les impacts des préjugés implicites, des stéréotypes, etc.) Étude de cas : situations vécues en tant que victime, amie ou collègue, conseiller, responsable administratif… Lutter contre les préjugés implicites peut améliorer l’environnement de la discipline : il faut que les plus grands défis rencontrés par les femmes soient ceux posés par la physique et non par leur environnement. Une deuxième session a été consacrée aux actions de l’IOP pour améliorer l’équilibre de genre en physique au lycée : faire des actions au niveau de toute l’école, développer un cadre pour signaler et gérer les cas de harcèlement sexuel et moral de tous les groupes sous-représentés, encourager et féliciter les hommes qui encouragent les femmes en physique, décrire aux élèves la vie de femmes qui ont eu des succès en physique pour qu’elles puissent leur servir de modèles. Une troisième session a porté sur la diversité culturelle et les projets multinationaux (par exemple, les projets Shemera et Target) qui ont un rôle important dans les problèmes de genre. Il faut cependant que les participants prennent en compte les spécificités nationales et soient attentifs aux préjugés inconscients. |