petit, par l’expérimentation et l’analyse de la signification physique de l’expérience effectuée, cette exposition va jusqu’à apporter au public les connaissances nécessaires à la compréhension de certains résultats de recherches menées dans le domaine du magnétisme à l’Institut Jean Lamour (IJL). Elle permet également de rendre compte de la démarche d’investigation du chercheur. L’exposition est structurée autour de cinq îlots thématiques, qui répondent à l’ensemble des questions : où trouve-t-on du magnétisme ? Comment expliquer ce phénomène ? Quelles en sont les applications ? Quel rôle joue le magnétisme dans un ordinateur ? Et quelles recherches mène-t-on sur le magnétisme à l’IJL ? Chacun de ces îlots comporte de nombreux dispositifs expérimentaux que les visiteurs peuvent manipuler. Tous ces dispositifs sont uniques mais respectent le même design : leur conception technique et leur réalisation L’Institut Jean Lamour (IJL) J Le campus ARTEM Vue d’ensemble de l’îlot III, intitulé « MAGNÉTISME : pour quoi faire ? » 34 Reflets de la Physique n°57 sont le fruit d’un travail collectif mené au sein du Centre Commun de Magnétisme de l’IJL, et du Centre de Compétences Héré, structure d’appui à la recherche de l’IJL, chargée de la conception et de la réalisation instrumentale. Les élèves de Mines Nancy ont été associés à la conception de ces maquettes, l’ENIM (École Nationale d’Ingénieurs de Metz) à leur réalisation. Par ailleurs, une dizaine de films courts, réalisés avec des chercheurs de l’IJL et le soutien des services du numérique de l’Université de Lorraine, sont présentés sur tablettes tactiles. Ils viennent apporter des compléments d’information sur des sujets abordés dans l’exposition, comme par exemple sur les origines des champs magnétiques terrestre ou solaire, sur leurs interactions à l’origine des aurores australes ou boréales, sur les divers comportements magnétiques de la matière, sur le principe de la magnétorésistance géante ou sur les capteurs magnétiques. L’exposition inclut Encadré 2 L’IJL est un laboratoire nancéen de recherche fondamentale et appliquée en science et ingénierie des matériaux et des procédés. Unité mixte de l’Université de Lorraine et du CNRS, l’IJL rassemble 550 personnes et couvre de nombreuses thématiques. Ses priorités scientifiques sont définies par six axes de recherche transverses : plasmas chauds et froids – fusion thermonucléaire ; matériaux artificiels nanostructurés ; interfaces avancées pour l’énergie ; métallurgie ; théorie, modélisations et simulations ; matériaux et vivant. Encadré 3 ARTEM, comme ARt, TEchnologie et Management, est un campus interdisciplinaire d’un nouveau genre : il puise tout son sens de l’étymologie du terme latin ars, artis qui recouvrait un champ très vaste allant de la culture au talent, de la science au métier, de la connaissance à la production. ARTEM réunit l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy (l’ENSAD), Mines Nancy, et l’ICN Business School. Il est construit en écho au mouvement Art nouveau que fut (à la fin du 19 e et au début du 20 e siècle) l’École de Nancy, dont le but était de réconcilier art et industrie. Vue d’ensemble de l’îlot IV, intitulé « MAGNÉTISME : quels rôles dans un PC ? » également la présentation du fleuron de l’Institut Jean Lamour, le TUBE (comme inTerconnexion under Ultra-high vacuum of ChamBers for Elaboration and Characterization for Novel Material) : il s’agit d’un outil unique au monde, développé sur le site d’ARTEM par le centre de compétence en Dépôt et Analyse sous Ultravide de nanoMatériaux (acronyme DAUM, clin d’œil à la célèbre cristallerie nancéenne). Cet outil phare combine un large éventail de techniques de synthèses et de caractérisations de films minces, et permet de développer des projets scientifiques multimatériaux et multi-analyses dans le domaine des nanomatériaux. L’exposition permet de partager cet équipement unique avec le grand public au travers de maquettes ou films, et d’en expliquer le sens et l’intérêt pour la réalisation de matériaux nouveaux, aux propriétés nouvelles, comme par exemple les empilements à magnétorésistance géante. L’exposition présente également, toujours sous forme de maquettes et tablettes, les principes de la lithographie permettant de structurer latéralement les films élaborés, ainsi que certaines expériences menées pour caractériser structuralement ou magnétiquement les nano-objets créés. Pour être complet et ne pas seulement rendre compte des activités en recherche fondamentale, l’exposition illustre aussi deux exemples de recherche appliquée menée dans le laboratoire (thèses cofinancées par un industriel) dans le domaine du magnétisme. L’exposition contient encore un sixième îlot intitulé « Magnétisme à ARTEM : un jeu d’enfants ! » : il permet de balayer de façon ludique l’ensemble des phénomènes illustrés dans l’exposition à travers un nouveau module du célèbre jeu Minecraft, un Minecraft magnétique, développé par des élèves de Mines Nancy. Fl gig hrejoiT Le sablier magnétique. Dans le sablier de droite placé au-dessus d’un aimant, la poudre de fer s’aligne sur les lignes de champ. |