CNRS/C. Figueidero Prix scientifiques En 2006, Sara Ducci a fait la première démonstration au niveau mondial de l’émission de paires de photons corrélés dans un dispositif semi-conducteur. Puis elle a obtenu des résultats marquants, qui sont des jalons importants vers des applications technologiques en information quantique : l’injection électrique de sources de photons jumeaux à température Depuis son recrutement au CNRS, Olivier Arcizet a infléchi son projet vers la nanooptomécanique quantique. Ses recherches, soutenues par une Starting Grant de l’ERC, ont pour but de communiquer à des nanooscillateurs ultrafroids une nature et des comportements non classiques par le biais d’un couplage fort avec un système quantique externe adéquat. 1 ITerrne.'-‘1 !'en.0113 Let, Les contributions de Navin Alahari dans le domaine de la physique nucléaire expérimentale sont exceptionnelles. Il a développé des méthodes d’analyse, des détecteurs spécifiques et l’appareillage associé qui ont nourri plusieurs programmes de recherche. Un de ses premiers résultats marquants est une analyse fine des noyaux légers à forte asymétrie neutronproton, où il a montré la disparition de la 40 Reflets de la Physique n°55 Prix Louis Ancel 2016 (matière condensée) : Sara Ducci Sara Ducci a reçu son diplôme de docteur en physique en 2000 à l’Université de Florence. Après un postdoctorat au Laboratoire Kastler Brossel, elle a été recrutée en 2002 comme Maître de conférences à l’Université Paris Diderot où elle est devenue Professeure en 2008. Elle effectue ses recherches au laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques (MPQ), où elle est responsable de l’axe de recherche « Photonique pour l’information quantique ». ambiante dans des nanostructures semiconductrices, et la première génération de photons intriqués sur puce. Elle est auteure de 60 articles dans des revues à comité de lecture et de nombreuses conférences invitées, codirige le Master international «Nanotechnologies and Quantum Devices», et est membre de l’Institut Universitaire de France depuis 2012. Les recherches d’Olivier Arcizet, récompensées par une médaille de bronze CNRS en 2013, ont largement contribué à l’émergence de la nano-optomécanique quantique. Plusieurs concepts scientifiques de grande originalité et plusieurs premières mondiales sont à son actif. Le point fort d’Olivier réside dans sa démarche d’expérimentateur extrêmement pointu et magicité N=8 dans un noyau riche en neutrons et l’existence de halos de protons dans les isotopes déficients en neutrons. Au niveau instrumental, les travaux de Navin Alahari sur les réactions aux énergies proches de la barrière coulombienne ont conduit au développement d’une nouvelle ligne expérimentale au GANIL, avec des retombées majeures sur la spectrométrie gamma des produits de fission. Il a aussi Sara Ducci doit sa reconnaissance internationale à un positionnement original, qui combine des approches et expertises très complémentaires en optique non linéaire, optique quantique, modélisation et fabrication de dispositifs à base de semiconducteurs, et qui justifie pleinement l’attribution du prix Ancel 2016 de la SFP. Prix Aimé Cotton 2016 (physique atomique, optique) : Olivier Arcizet Olivier Arcizet a soutenu en 2006 sa thèse, effectuée sous la direction d’Antoine Heidmannau Laboratoire Kastler Brossel, sur la mesure optique ultrasensible et le refroidissement par pression de radiation d’un micromiroir. Il a ensuite été postdoctorant pendant trois ans au Max Planck Institut für Quantenoptik à Garching, Allemagne. Il est depuis fin 2009 Chargé de recherche CNRS à l’Institut Néel à Grenoble, dans l’équipe Nano-Optique et Forces. rigoureux, sachant remarquablement établir et démontrer des concepts sortant des sentiers battus sur le plan fondamental. Par ce prix Aimé Cotton 2016, la SFP tient à valoriser et encourager les qualités remarquables de ce physicien inventif, dynamique, sachant appréhender toute la complexité des nanosystèmes hybrides qu’il développe. Prix Joliot-Curie 2016 (physique nucléaire) : Navin Alahari La première partie de la carrière scientifique de Navin Alahari a été effectuée au Babha Atomic Research Center à Mumbai (Inde). Il a obtenu son diplôme de PhD à l’Université de Mumbai en 1996. Visiteur scientifique à l’Université d’État du Michigan de 1997 à 1999, il a été recruté par le CNRS en 2004 au GANIL, où il est directeur de recherche et dont il est actuellement le responsable. étudié les réactions de fusion induites par des noyaux peu liés. Ce physicien est aujourd’hui très actif dans l’expertise scientifique et la gestion des programmes expérimentaux présents et à venir. Pour l’originalité de sa démarche scientifique, la portée de ses résultats et son rayonnement dans la communauté, la SFP est heureuse de lui décerner le prix Joliot- Curie 2016. |