44 fiche maladie planète santé – octobre 2015 Pour soulager les fibres musculaires hypertendues → Séance de physiothérapie : Les physiothérapeutes disposent de deux méthodes susceptibles de ré-assouplir les fibres musculaires devenues dures et douloureuses. Il s’agit de massages profonds dits « transverses » et de l’application d’ultrasons ou d’ondes de choc qui, par percussion sur le coude, vont « attendrir » les fibres musculaires et calmer la douleur. → Traitement chirurgical : En cas de douleurs incessantes et résistantes à tout traitement, une opération peut être envisagée. Le principe : allonger les fibres musculaires lésées. Insérées comme un éventail sur l’épicondylite, celles-ci vont ainsi être désinsérées, comme « pelées », par le chirurgien. Cette interven- t tion ne dure généralement qu’une vingtaine de minutes et peut être réalisée en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale. Aucun geste de force ne devra être réalisé pendant les deux à trois mois suivant l’opération. Evolution et complications possibles Le risque majeur est que la douleur devienne chronique et intense au point de rendre insupportable l’exécution des gestes à l’origine du traumatisme. Les conséquences sur la vie professionnelle peuvent être lourdes, ce qui justifie une prise en charge aussi rapide que possible. Prévention primaire (de la maladie) et secondaire (des rechutes/récidives) Pour préserver les fibres musculaires en souffrance en cas d’épicondylite, plusieurs mesures peuvent être adoptées à titre préventif, mais également pour éviter les rechutes. A noter que ces recommandations sont primordiales pour tirer pleinement profit de l’opération si celle-ci s’est avérée nécessaire : → Veiller à toujours être bien hydraté, surtout lors d’activité physique. → Ne jamais commencer une activité physique sans s’être échauffé au préalable. → Pratiquer régulièrement des exercices de stretching des bras afin de détendre les fibres musculaires impliquées dans les mouvements des doigts et des poignets. Quand contacter le médecin e La prise en charge de l’épicondylite n’est pas, une urgence, mais se justifie dès lors que les douleurs deviennent persistantes. Le médecin traitant est souvent le premier interlocuteur. Les spécialistes de cette pathologie, rhumatologues, médecins du sport et chirurgiens de la main, interviennent fréquemment dans un second temps. Examens La douleur profonde du coude rencontrée en cas d’épicondylite étant assez caractéristique, l’examen clinique est généralement suffisant à lui seul pour permettre au médecin de poser le diagnostic. L’objectif de la consultation va ainsi consister à : → Examiner la zone douloureuse pour confirmer que la douleur naît bien de l’épicondyle. → Cerner les circonstances professionnelles ou sportives à l’origine du traumatisme. → Vérifier la présence d’une éventuelle atteinte du nerf radial (à l’origine d’une paralysie), apparaissant en cas de compression liée à l’inflammation. Si plusieurs traitements ont échoué, et avant tout geste opératoire, une IRM peut être nécessaire pour apprécier l’étendue des lésions et détecter la présence d’un excès de liquide articulaire. Pour en savoir plus « Tendinopathies du coude », Dumusc A et Zufferey P.Rev Med Suisse 2015 ; 11:591-5. Chirurgie de la main, du poignet, du coude et des nerfs périphériques à Genève : www.la-main.ch/pathologies/epicondylite Société américaine de chirurgie de la main (en anglais) : www.assh.org/handcare/hand-arm-conditions/tennis-elbow |