ENSEIGNEMENT Quid de la philosophie en Europe ? Selon une étude menée dans 27 pays par l’Association Internationale des Professeurs de Philosophie, celui qui enseigne la philosophie en Europe - pour la plupart deux ou trois leçons par semaine - dans les classes supérieures, a étudié la philosophie pendant huit semestres ; il a acquis un diplôme académique et a passé une phase de formation pratique. Au Portugal, au Danemark et en Suède, il a besoin de moins de temps, mais en Finlande, aux Pays-Bas, en Russie, en Suisse et en Slovaquie de beaucoup plus. Dans son enseignement, le professeur utilise des textes de l’histoire de la philosophie occidentale (particulièrement en Allemagne, Autriche, Pologne et Slovaquie, on se sert aussi d’autres médias), dont il discute les questions à partir de problèmes. En Suisse, on se contente le plus souvent de connaissances philosophiques de base. En Estonie, Lituanie, Grèce et au Portugal, l’exposé du professeur prédomine. Le professeur s’oriente par rapport à un programme cadre d’études, mais il décide lui-même des thèmes particuliers, des formes de travail et des méthodes. Au cas où le thème de l’Europe n’est pas directement sujet d’un texte, l’Europe n’est pas thématisée. Dans les pays européens de l’est, il n’est possible d’enseigner la philosophie que depuis l’ouverture des frontières vers l’Ouest, mais ils ont derrière eux une tradition relativement longue. En Allemagne, les élèves qui se sont retirés de l’enseignement religieux sont enseignés en éthique philosophique dans les classes moyennes, en philosophie dans les classes supérieures (depuis 1992). Au Portugal et en France, l’enseignement éthique est un élément de l’enseignement philosophique. COUPLES Les ruptures en question NOUVEAU REGARD Les femmes du Rajasthan Depuis plus de 20 ans, Eric Sellato parcourt le monde en quête de ren- contres singulières, de vies à découvrir et d’images évocatrices. Auteur de six ouvrages, dans Femmes du Rajasthan, il s’est intéressé à la vie des femmes de l’Inde rurale, qu’il a photographiées à l’occasion de trois séjours, et à la poésie indienne du Mahabharata à Tagore. De ces poèmes, il a choisi des extraits en résonance avec ses photographies. Ce livre co- loré est également un magnifique hommage à ces femmes, si lumineuses, que l’on en oublie qu’elle brille dans l’ombre d’une vie où les devoirs priment souvent les droits. Pour prolonger un peu la magie de l’été, et changer un peu des romans liés à la rentrée littéraire. Un « beau-livre » à offrir ou à s’offrir (« Femmes du Rajasthan, Ombre et lumière », Eric Sellato, Editions Kodda). toutes ces questions, et à bien d’autres, les chercheurs ont don- né des réponses, souvent surprenantes. Aujourd’hui, la pratique du jeûne, si ancienne, apparaît comme une thérapie nouvelle. Le jeûne agit en fait comme un révélateur. Et dans une société où la logique consumériste est poussée à l’absurde, le jeûne pose une question paradoxale : « Moins peut-il être plus ? » « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? », Thierry de l’Estrade, Arte Editions, 224 pages, 19 €. Smartdate, un nouveau site de rencontres français qui a déjà séduit 3 millions de célibataires, a présenté les résultats d’une étude intéressante sur les couples et la rupture. En se basant sur un panel de 4 834 membres francophones, les disputes autour des tâches ménagères arrivent dans le trio de tête des motifs invoqués. En effet, à la question « Quelle est la cause de votre dernière rupture ? » près d’un Français sur quatre répond que les tâches ménagères ont eu raison de son couple. Celles-ci sont invoquées pratiquement aussi souvent que l’adultère (respectivement 23% et 24%). Si l’incompatibilité des projets de vie reste la cause majeure des rup - tures, les couples semblent également très vulnérables face aux petits soucis du quotidien. 52 Philosophie pratique Temps présent P ages réalisées par Gilles Fabre et Eric Sartre.. AVEC LE JEÛNE Moins peut-il être plus ? Et si le jeûne était une méthode simple et efficace pour traiter de nombreuses maladies ? Question provocante, scandaleuse même, pour certains tenants du dogme médical. Pourtant, depuis le docteur Henry Tanner qui jeûna quarante jours en 1880 à New York sous la surveillance de ses confrères, jusqu’au biologiste américain Valter Longo qui fait jeûner aujourd’hui des souris atteintes de cancer avec des résultats stupéfiants, les études scientifiques sur le jeûne ne manquent pas. Qui sait par exemple que chercheurs et médecins russes, depuis les années 1950, ont soigné par le jeûne des milliers de patients ? C’est cette histoire que Thierry de Lestrade restitue dans son dernier livre remarquablement do- cumenté, fruit d’une longue enquête. Jeûner est-il dangereux ? Quels sont les mécanismes du jeûne ? Peut-on en mesurer les LE TWEET DU MOIS ! |