DES MENACES BACTÉRIENNES DOSSIER CONTRECARRER L’ACTION DES BÉTA-LACTAMASES QUI DÉGRADENT LES PÉNICILLINES. Antibiogramme mettant en évidence la production d'une ß-lactamase à spectre élargi (BLSE) par Escherichia coli. Ces enzymes inactivent les pénicillines et les céphalosporines mais sont sensibles aux inhibiteurs de ß-lactamases. Les disques de papier buvard à la périphérie contiennent (sauf celui indiqué par une flèche), des pénicillines ou céphalosporines qui sont hydrolysées par l'enzyme et le disque central est imprégné d'un inhibiteur. À gauche, souche sensible. À droite, la même souche ayant acquis un plasmide qui code pour une BLSE. Noter vis-à-vis de cette dernière souche la « synergie » entre l'inhibiteur qui restaure l'activité des antibiotiques qui sont inactivés par la BLSE. Ces images sont connues sous le nom de « bouchon de champagne ». (Éliane Derlot et Patrice Courvalin, 1999.) 14 PASTEUR LE MAG’Mai 2008 L’inactivation enzymatique Les pénicillines pénètrent par les pores de la membrane externe, gagnent leur cible, les protéines de liaison à la pénicilline (PLP), à la surface de la membrane interne. À ce stade, des enzymes produites par la bactérie, des bêta-lactamases, vont dégrader les pénicillines avant qu’elles ne se fixent sur les PLP. Si l’on associe à l’antibiotique un inhibiteur de bêta-lactamase, celles-ci deviennent inopérantes et les antibiotiques vont pouvoir agir de nouveau. Pour restaurer leur efficacité, on associe donc à un antibiotique un inhibiteur de la résistance enzymatique à celui-ci. LES « BOUCHONS DE CHAMPAGNE » |