Marie-Claude Pietragalla, a step to the side La danseuse et chorégraphe, qui se produit Salle Pleyel avec son spectacle Lorenzaccio, est une vraie titi parisienne, malgré sa maison et ses cours en banlieue. The dancer and choreographer, who is performing her show Lorenzaccio at the Salle Pleyel, is a true Parisian despite living and teaching in the suburbs. PAR/BY CÉLINE FAUCON PARISIEN(NE) Marie-Claude Pietragalla, un pas de côté Nommée danseuse étoile de l’Opéra de Paris en 1990 à l’âge de 27 ans, Marie-Claude Pietragalla a foulé le parquet des scènes les plus prestigieuses du monde. Pour elle, la danse et la culture doivent pourtant s’épanouir ailleurs. « J’ai été la première danseuse à me produire à l’Olympia, en 2000. Mon idée ? Décloisonner ! La danse est multiple, elle a évolué, il faut aller à la rencontre d’autres théâtres et d’autres publics, que ce soit au Palace ou au Grand Rex. » Cette ouverture et cette curiosité, elle la doit à son enfance passée dans le nord-est parisien. « Mes parents avaient conscience de la rigueur et de la discipline de l’Opéra pour un enfant. Ils m’ont ménagé plein de respirations. » Du musée Rodin – son préféré – aux balades en voiture sur les quais de Seine, ils ont nourri son imaginaire et rempli sa tête d’images indélébiles : la remontée des Champs-Élysées, la beauté de la place de la Concorde, le faste du Louvre et de l’Opéra, l’architecture des bâtiments. « Oui, c’est touristique, mais en tant que parisien, on a toujours l’impression que ça nous appartient un peu. » La danseuse, qui a passé six années à Marseille pour diriger le ballet national, s’est depuis éloignée de la capitale. Pour sa fille et pour ses chiens, elle a trouvé refuge dans une maison, tout près du bois de Vincennes. C’est tout près qu’elle a aussi ouvert avec son compagnon, Julien Derouault, son école de danse, Le Théâtre du Corps à Alfortville. « Ça n’est pas un divorce, je suis à Paris presque tous les jours. J’ai besoin de ressentir l’effervescence qui y règne. » Malgré un quotidien à 100 à l’heure et des journées confinées dans une salle de studio, elle reste une grande amoureuse de Paris. « Cette ville est un mystère, où tout est emprunt d’histoire et de culture. Il y a un rythme et des sensations qui lui sont propres. L’esprit et le chic parisiens, ça existe ! Mais il faut s’en éloigner pour le ressentir. Les Parisiens ne le réalisent pas toujours, car c’est en eux. » u D esignated lead dancer at the Opéra de Paris at 27, in 1990, Marie-Claude Pietragalla has performedonthe most prestigious stages. She believes that dance and culture must flourish in other places, though. « I was the first classical dancer to performat the Olympia in 2000 – I try to break barriers ! Dance is multifaceted and evolves quickly, so we must performin different venues, whether the Palace or the Grand Rex, to meet different audiences. » Pietragalla’s openness comes from her childhood in northeastern Paris. « My parents were aware of the discipline the Opéra exerted on a child, and they gave me plenty of breaks. » Excursions to the Musée Rodin, her favourite, and rides along the Seine fed her imagination : strolling the Champs-Élysées, the beauty of Place de la Concorde, the splendor of the Louvre, the timeless architecture. « It’s touristy for sure, but Parisians always feel that it belongs to them a little. » The dancer, who spent six years in Marseille as head of the Ballet National, has since taken a step back from the capital. She chose a house near the Bois de Vincennes for her daughter and dogs and founded the Théâtre du Corps dance school with her partner, Julien Derouault, in Alfortville. « It’s not a divorce ! I’m in Paris nearly every day to feel the city’s excitement. » Despite a tight schedule and days in the studio she remains an unconditional lover of Paris. « This city is a mystery imbued so much history and culture. It has a rhythm and feeling all its own. Paris’spirit and style truly exist ! But one needs to move away to feel it. Parisians don’t always realize this, because it lives within them. » u Lorenzaccio, du 1er au 10 février, Salle Pleyel/February 1-10, Salle Pleyel. sallepleyel.com JANVIER/FÉVRIER 66 - PARIS WORLDWIDE JANUARY/FEBRUARY 2019 |