Chez FrouFrou, la nouvelle table du théâtre Édouard-VII, l’expérience est totale : décoration par le créateur de mode Alexis Mabille, cuisine du chef Juan Arbelaez et ambiance festive. FrouFrou, the new restaurant at Théâtre Édouard-VII, is the complete experience : decor by fashion designer Alexis Mabille, cuisine from Juan Arbelaez, and a buzzing atmosphere. tauration parisienne de leurs multiples influences. Le Japonais Kei Kobayashi au Kei, l’Italien Simone Tondo chez Roseval et Racines ou encore le Colombien Juan Arbelaez au FrouFrou participent au renouvellement de la scène culinaire actuelle de la capitale. La diversité s’étoffe de jour en jour : « Paris est désormais au même niveau que Londres et New York dans la profusion des offres et la variété, à tous les niveaux, bistro, milieu de gamme, grande gastronomie et cuisine étrangère », pointe Nicolas Chatenier. Paris a souvent été taxée de cuisiner franco-français. On lui a reproché son peu d’ouverture sur les cuisines ethniques – rien qu’à Chicago, la dernière édition du guide Michelin en dénombre trente-neuf ! – mais les temps changent. La capitale revendique aujourd’hui un restaurant chinois étoilé, ainsi que trois italiens et trois japonais. Sans compter le nombre de lieux primés où la cuisine n’est pas affiliable à une nation. LIBERTÉ ET MOBILITÉ À l’export, les chefs parisiens ont toujours la cote : Hélène Darroze règne sur The Connaught à Londres, Pierre Gagnaire n’en finit plus d’ouvrir des restaurants à l’étranger (Shanghaï, Las Vegas, Dubaï), et Mathieu Pacaud a lancé cette année une version de L’Ambroisie – 3-étoiles de la place des Vosges – à Macao, preuve que la cuisine parisienne reste une valeur refuge à l’autre bout du monde. « Les chefs sont de plus en plus mobiles, NOVEMBRE/DÉCEMBRE 108 - PARIS WORLDWIDE NOVEMBER/DECEMBER 2018 their many influences. Japanese Kei Kobayashi at Kei, Italian Simone Tondo at Roseval and Racines, and Colombian Juan Arbelaez at FrouFrou are helping renew the capital’s culinary landscape. There is an ever-growing diversity : « Paris is now at the same level as London and New York with regard to the variety at every level : bistro, mid-range, gastronomic, foreign, » emphasizes Nicolas Chatenier. Paris gastronomy has often been criticized for being insular and less open to other culinary traditions. The latest edition of the Michelin Guide recommends 39 ethnic restaurants in Chicago alone ! But times are changing and the capital now boasts three Italian, three Japanese, and one Chinese Michelin-starred restaurants. Not to mention the number of award-winning establishments whose style is not attributable to any one specific country. LIBERTY AND MOBILITY Parisian chefs continue to be valued abroad : Hélène Darroze reigns over The Connaught in London ; Pierre Gagnaire continues to open restaurants in cities like Shanghai, Las Vegas, and Dubai ; Mathieu Pacaud just launched a version of the Place des Vosges three-star L’Ambroisie in Macao, proof that French cuisine remains a safe bet on the other side of the world. « Chefs are increasingly mobile, » says Sophie Cornibert. « They come to gain experience here, and return to their countries totally uninhibited. They don’t have the same pressure Parisians have, with the weight of history on their shoulders. That’s why other, less-constrained cuisines are emerging, even if this spirit is returning to Paris. There is more individuality in the kitchens, less hierarchy, more fusion across categories. » These influences, coupled with expertise and comparatively lower real-estate prices, have contri- DR - S. DELPECH |