PAR/BY CARLO PURASSANTA Président de Microsoft France President, Microsoft France Alors que le président de la République a fait de l’intelligence artificielle (IA) l’un de ses fers de lance et que la dernière édition de VivaTech a fait de Paris le cœur battant de l’innovation, certains se demandent encore si la France a une chance de gagner la course à l’IA. La réponse est sans équivoque à mes yeux  : oui, la France a toutes ses chances ! Terre de recherche, d’écoles et de talents, elle bénéficie d’une politique volontariste en matière d’innovation. À Paris comme en région, de la présidence aux mairies, des acteurs historiques de l’industrie aux start-up montantes de la FrenchTech, des multinationales aux PME, nous devons tous ensemble avoir à cœur de contribuer à la réussite de cet objectif. Le potentiel est là, j’en suis convaincu. Il ne reste plus qu’à avancer avec rapidité et confiance, car nous sommes face à une mutation profonde de notre manière de concevoir, de produire et de distribuer les produits et services. Pour cela, il faut repartir des Français, leur expliquer comment l’IA va changer leur vie, personnelle et professionnelle, pour la rendre meilleure. « LA FRANCE AU CŒUR DE L’IA DE CONFIANCE » « FRANCE AT THE HEART OF A TRUSTED AI » La France, véritable vivier d’innovations, peut devenir la nation de l’intelligence artificielle. As a true breeding ground for innovation, France can become the nation of AI. Nous n’y arriverons pas sans formation ; tous les acteurs engagés dans la transformation numérique et le développement de l’IA en France doivent agir pour que les Français, sur tout le territoire, puissent se former et monter en compétence dans ce domaine d’avenir. Autre condition sine qua non  : la construction et le respect de modèles éthiques, dès la conception des services informatiques. Pierre angulaire d’une IA responsable, c’est sur la confiance que repose la mise en place d’une technologie utile à tous. Pour que des règles communes et pérennes soient définies, une concertation de l’ensemble des parties prenantes s’impose afin de garantir que l’IA et l’usage qui en est fait soient inclusifs, justes et respectueux des droits et libertés de chacun. Formation et impératif de confiance sont donc les fondations de ce qu’est, et sera, une IA au bénéfice du plus grand nombre. Cette course s’apparente davantage à un marathon qu’à un cent mètres, mais si nous nous mobilisons tous, je suis convaincu que nous passerons aisément la ligne d’arrivée. u SEPTEMBRE/OCTOBRE 16 - PARIS WORLDWIDE SEPTEMBER/OCTOBER 2018 As the president has made artificial intelligence (AI) a major priority, and Paris has emerged as a major center of innovation, some still wonder if France can win the AI race. In my eyes, the answer is unequivocally yes. France, a land of research, universities and talent, has every chance of succeeding. In Paris and countrywide, from the presidency to our city halls, historic industries to rising FrenchTech start-ups, we must all work together to achievethis goal. Since we are facing a profound change in the way we design, produce and distribute products and services, we must advance swiftly and confidently, explaining to the French people how AI will change their lives for the better. We will not succeed without training  : all those involved in digital transformation and the development of AI must ensure that everyone can train and build skills in this domain of the future. We must also respect ethical principles from the very conception of these IT services, as the cornerstone of a responsible AI is the trust placed in the implementation of a technology that is useful to all. For common and sustainable rules to be defined, it is necessary to consult all the key players to ensure that AI and its uses are inclusive, fair and respectful of the rights of everyone. Training and trust are the foundations of what is, and will be, an AI for the benefit of the majority. This race is more like a marathon than a hundred-meter dash, but if we all participate we will cross the finish line with ease. u ILUSTRATIONS  : STÉPHANE MANEL