Julien Lizeroux PORTRAIT Comment se passe ta saison ? J'ai attaqué ma 19 e saison fin novembre à Levi au Danemark avec la première étape de la Coupe du Monde. Je continue de me faire plaisir sur les skis et c'est le principal. J'aime la compétition et surtout l'ambiance du circuit. Janvier est le mois des slalomeurs et j'espère pouvoir m'exprimer à 100% sur toutes les grandes classiques à venir : Wengen, Kitzbühel, Schladming... Quel est le meilleur souvenir de ta carrière jusqu'ici ? J'ai beaucoup de bons souvenirs en tête mais aussi des mauvais que j'ai tendance à oublier avec le temps. Un de mes meilleurs souvenirs est le départ de la 2 e manche du slalom des Championnats du Monde à Val d'Isère en 2009. Nous avions une super vue sur l'aire d'arrivée où 40 000 spectateurs étaient venus pour nous encourager. Et le pire ? Ce fut ma première blessure au genou en 2001 à Aspen aux États-Unis. C'était la première course en Coupe du Monde de la saison, j'étais en pleine forme et je skiais vite... J'ai chuté lors de la 2 e manche et ça a été la fin de ma saison. Quelle a été ta plus belle victoire ? La première victoire est souvent la plus belle. Pour moi c'était dans le temple du ski alpin en janvier 2009 à Kitzbühel, en Autriche. C'était mon premier podium et il était partagé avec un autre français, Jean-Baptiste Grange, qui est aussi un de mes meilleurs amis. Si tu devais inventer une citation pour résumer ta carrière ? Si tu n'as pas le niveau technique, compense par ton engagement. 38# INFOSNEWS/PARADISKI S. Chardon + DE SPORTS 20 ans d'équipe de France et toujours le même plaisir à courir les compétitions mondiales. À l'aube de ses 40 ans, le slalomeur plagnard Julien Lizeroux fait toujours trembler les piquets. Quels conseils donnerais-tu aux jeunes de la discipline ? Le ski est un sport exigeant et frustrant car on ne perçoit pas le fruit de ses efforts instantanément. Je pars du principe que le travail finit toujours par payer, donc il ne faut jamais rien lâcher, être tenace, travailleur et passionné... C'est un sport où les sensations et les moments de vie, les bons comme les plus durs, sont exceptionnels alors il faut savoir profiter à fond des bons instants ! Une astuce en compétition ? Quand on est au départ et qu'on sent le poids de la pression sur ses épaules, un petit sourire permet de bien se décontracter avant de se lancer dans l'arène ! Lorsque tu peux passer du temps sur le domaine de Paradiski, quelles sont tes pistes et itinéraires préférés ? Ma piste préférée est la piste Émile Allais qui part du sommet d'Aime 2000 et qui va jusqu'à la Roche au pied de la piste de Bobsleigh. Pour le hors-piste, c'est la face nord de Bellecôte avec en bonus un déjeuner chez Jeannette au restaurant l'Ancolie dans le village de Peisey- Nancroix. Parle-moi de ton amitié avec Julien Reignier (pionnier du ski freestyle et backcountry)... Avec Julien nous sommes conscrits et nous étions ensemble à l'école primaire de La Plagne. Puis nous sommes rentrés en même temps au Club des Sports. Lui a pris la direction du freestyle et moi de l'alpin mais nous avons toujours eu cette même passion du ski sous toutes ses formes. Agence Zoom |