16 Orientation INSA Toulouse Coaching à la demande pour ne pas se tromper Beaucoup démarrent leurs études sans avoir une idée précise de ce qu’ils veulent faire, voire s’engagent dans des voies qu’ils ont choisies sous infl uence. Parce que ces choix vont les engager pour longtemps, l’INSA de Toulouse propose une aide à la construction du projet professionnel et des entretiens à la demande avec des pros. Pour mettre sur les rails ou réaiguiller en cas de mauvaise destination. L’aide à la construction du parcours d’études et du projet professionnel dès les premières années du cursus n’est pas une idée neuve. Parce que, comme le constate le directeur de l’INSA, Louis Castex, même « avec un beau diplôme, si le CV est construit le dernier mois du cursus, avec un parcours sans continuité, cela ne suffira pas ». D’où l’intérêt de bien choisir les spécialités et les stages, « tests sans Ce que ça leur a apporté... « Mettre des mots sur mes envies », explique Sonia. « Quand j’étais en terminale le métier d’ingénieur voulait tout et rien dire pour moi et j’étais toujours perdue dans mon orientation en fi n de quatrième année ! J’ai compris avec ces rencontres que j’étais plus intéressée par l’aspect managérial du job. Or, je ne savais même pas avant ce que c’était un chef de projet ! » « Rassuré par la multitude de débouchés », se rappelle Laurent. « Quand j’ai découvert les perspectives d’emplois en troisième année, j’avais peur car je me perdais dans une multitude de débouchés. Un ingénieur m’a expliqué que les voies s’étaient diversifiées et que les choix multiples étaient un avantage. » INSA - J-P. Guiraudie frais », et d’être aidé pour se faire « à s’interroger sur son devenir ». Plus original ici, les entretiens avec des pros, à la demande, pour des questions plus personnelles. Avec des consultants qui discutent des envies et des choix, aident à définir les compétences, ou des ingénieurs qui présentent des métiers. Car beaucoup n’ont même pas idée de ce que peut faire un ingénieur. Changer des schémas Mieux, on y fait un peu de psychologie. Pour bousculer parfois des schémas préétablis. Exemple, l’école accueille 30% de filles qui se dirigent en majorité vers... les sciences du vivant et de la société ! « Nous voulons les amener à réfléchir à d’autres possibilités, le génie civil par exemple, en leur montrant que manager des chantiers ne se fait pas avec des relations de force », explique le directeur. Les entretiens peuvent aussi débloquer des peurs, celle du séjour obligatoire à l’étranger notamment ! « Une étudiante a pu ainsi exprimer qu’elle voulait devenir sage-femme » Enfin, il permet des réaiguillages précoces pour certains qui risquent de « découvrir ensuite qu’ils ne voulaient pas le faire ». Parcours pas si rares puisque la Commission des titres d’ingénieurs a constaté qu’un grand nombre d’ingénieurs ne font plus ce métier au bout de cinq ans ! Le coaching a ainsi permis à une étudiante de passer du génie civil à des études d’économies ou encore à une autre « d’exprimer qu’elle voulait devenir sage-femme ». Camille Pons TRIMESTRIEL N° 9 M A R S/A V R I L 2 0 0 9 INSA - J-P. Guiraudie |