Vie étudiante Enfin de vrais jobs à la fac 12 Des contrats avec congés payés, congés maladie et assurance chômage au bout, des durées de travail hebdomadaireetsurl'annéesuffisamment importantes pour avoir une rémunération décente, et un boulot « intelligent » juste à côté de l'amphi où l'on doit suivre le cours de maths ou de philo. Voilà en substance ce que permettent les nouveaux contrats étudiants. Si les jobs d'accueil en bibliothèque et de moniteurs en salles informatiques ne sont pas une nouveauté, ce qui change, c'est qu'au lieu d'effectuer 4 heures dans la semaine en contrat de vacation, les étudiants bénéficient d'un vrai temps partiel. Suffisamment « allégé » pour concilierétudesettravail–maximum670 heuresdansl'année–etsuffisamment « costaud » pour avoir un vrai revenu. En outre, la proximité géographique des cours évite des manip épineuses avec l'emploi du temps, sachant que les universités doivent aussi proposer des aménagements, ce qu'un patron lambda n'est pas tenu de faire, durant l'année et en périodes de partiels. Moins pénible que le McDo Côté boulot, c'est plutôt pas mal aussi puisque les étudiants sont associés à l’accueil des nouveaux, à C'était dans la loi LRU, c'est le décret du 26 décembre 2007 qui en fixe les modalités : les étudiants peuvent enfin être recrutés avec de « vrais » contrats dans leurs universités. Bye-bye les vacations, les heures éparpillées se transforment en vrais temps partiels. l'accompagnement des étudiants handicapés, à l’animation culturelle, scientifique, sportive et sociale de l'établissement, aux activités d’aide à l'insertion professionnelle… L'université de Toulouse-I Sciences sociales, qui est la première à s'être lancée, a ainsi recruté, le 29 janvier dernier, une étudiante pour de l'accueil, du rangement et du classement en bibliothèque, un autre pour du monitorat informatique et un troisième à l'OVE*. Moins pénible que d'être serveur dans un resto ou à la caisse au McDo. Les places sont chères Le bémol, c'est que les places seront limitées. D'une part aux étudiants boursiers, même si les critères de réussite jouent aussi. Or, si ces derniers ont besoin de revenus, les étudiants issus des TRIMESTRIEL N°5 M A R S 2 0 0 8 classes moyennes et qui se situent juste en dessus des seuils des bourses sont bien souvent aussi dans la galère. D’autre part, les volumes horaires étant plus conséquents pour chacun, il en reste Ce qu'on peut vous proposer - Des contrats de douze mois au maximum dans l'année, n'excédant pas 670 heures, ou de deux mois durant l'été, de 300 heures maximum, - une rémunération au moins égale au SMIC horaire. d'autant moins à distribuer, même si le ministère donnent des enveloppes dédiées à la réussite en licence. Toulouse-I faisait ainsi travailler 500 étudiants par an, 4h30 maximum par semaine. Elle prévoit désormais 25 contrats, des durées de 8 à 16h, et sur 5 à 6 mois. Plus intéressant donc, mais aussi beaucoup plus sélectif. Camille Pons * Observatoire de la vie étudiante |