12 dossier Aeronautique L’anglais d’abord « parce q u ’ i l y a b e a u c o u p d’échanges et d’alliances et que quels que soient les métiers, de l’accueil, navigant, en back office, commerciaux et administratifs, on est amené à le parler », note Mickaël le Guen, conseiller transport aérien à Airemploi. Travailler chez Air France, c’est aussi travailler pour KLM... Le test de référence est souvent le TOEIC : 665 points sont demandés pour les agents d’escale, navigants et vendeurs, 850 pour les pilotes et ingénieurs, 750 globalement dans la construction parce que 75 % du CA est réalisé à l’export. Même le niveau des agents de piste est mesuré « parce qu’ils ‘ L’anglais i n c o n to u r n a b l e Certaines qualités sont des prérequis pour investir ces domaines : en tête d’entre eux, l’anglais et la connaissance du secteur. guident les avions dans leurs manœuvres avec un casque », note Mickaël Le Guen. Idem pour les mécanos, car les documentations techniques sont écrites en anglais. Ne pas confondre Sidney (États-Unis) et Sydney (Australie) Parmi les autres prérequis, outre des aptitudes médicales pour les personnels navigants qui volent en cabine pressurisée, une bonne connaissance du secteur est attendue pour tous. « Il faut connaître la géo et la bonne orthographe des destinations pour ne pas envoyer quelqu’un à Sidney (États-Unis) au lieu de Sydney (Australie), ce qui est déjà arrivé ! », remarque Mickaël le Guen. Avoir une ouverture d’esprit pour accueillir des gens de cultures très diverses : « sur un vol indien, on sert l’homme avant la femme si on veut éviter un incident diplomatique ». N°12 - Décembre 2009/Janvier 2010 Une bonne culture générale est également indispensable : connaître l’actualité politique, économique, ne serait-ce que pour échanger avec des passagers ou pour « anticiper l’avenir » quand on est un analyste de vol et « ne pas prévoir des promos tous azimuts lors de la Coupe du Monde » alors que les gens vont acheter des billets. En entretien, on a donc intérêt à montrer que l’on s’intéresse à l’aéronautique - on sait que l’A380 dessert New York depuis le 23 novembre ! - et que l’on est ouvert - on a voyagé, bossé à l’étranger, etc. Enfin, « si l’on peut montrer dans son CV que l’on pratique des loisirs aériens, que l’on est dans un aéroclub, que l’on fait des maquettes d’avions, ça marque », parce que « beaucoup de gens sont passionnés dans ce milieu », remarque Laurent Dujaric. Pilotes, les places sont chères Métier qui fait rêver, pilote d’avion, n’est pas des plus accessibles. Si vous n’avez pas la chance d’intégrer l’ENAC ou les cadets d’Air France, des centres privés sont accessibles avec un niveau bac. Mais la formation revient entre 60 et 75 000 euros pour un résultat pas garanti, car 80 à 85 % des 40 à 60 places offertes chaque année sont raflées par les diplômés ENAC et les cadets ! Mais il existe aussi des BTS et DUT à orientation scientifique après lesquels on peut tenter les concours. |