12 Emploi droits Assedic au retour. Quelle que soit l’orientation choisie, « les expériences sont très riches et font grandir la personne », souligne le responsable. « Au niveau professionnel, on acquiert souvent très vite des responsabilités, on apprend à être polyvalent, et au niveau personnel, on reçoit beaucoup plus que ce que l’on donne ». Camille Pons retour d’expÉrience Après avoir travaillé sept ans en tant qu’électrotechnicien, Djalil Lachichi s’est formé chez Bioforce aux métiers de la logistique. Il est parti en volontariat mettre en place un système d’eau dans un camp de réfugiés au Darfour, puis en Indonésie pour reconstituer des rivières dévastées par le Tsunami. Il fait actuellement un « break » avant de postuler pour une autre mission. « J’étais déjà bénévole pour le foyer Notre Dame des sans-abris et j’avais participé à la logistique d’un festival de cinéma indépendant. J’avais besoin de faire plus, de voyager et de découvrir d’autres cultures. Partir avec une petit ONG, Triangle, m’a aussi appris la débrouille car nous avions peu de moyens. Le plus intéressant pour moi a été le partage avec les populations locales, tant parce qu’ils nous aidaient à trouver des solutions techniques (transports) ou des ressources que par leur ouverture. J’ai découvert une culture et un mode 6 mois à 1 an en moyenne avant de partir ❖ il faut compter en moyenne entre 6 et 8 mois quand on postule auprès d’associations de volontaires, ❖ 6 à 12 mois pour les autres organisations sauf cas d’urgence, ❖ Plus rapide, le tourisme solidaire parce qu’il correspond à des besoins émergents, ou les chantiers de jeunes. de vie que l’on ne peut pas rencontrer en Europe. Pas seulement la solidarité, mais la gentillesse, le respect. Malgré leur vulnérabilité et leur misère, nous ne pouvions pas repartir de chez quelqu’un sans boire le thé. Le choc, je l’ai eu surtout au retour, en voyant le gaspillage et les mentalités ! En France, c’est un peu chacun pour soi. J’ai vraiment l’impression d’avoir été utile et effi cace, même si on ne s’en rend pas compte en temps réel car il y a beaucoup de travail. Selon moi, n’importe qui peut avoir les qualités pour travailler dans l’humanitaire. Mais il faut être patient, curieux et ne pas avoir peur de se sentir seul de temps en temps. » TRIMESTRIEL N° 1 0 M A I/J U I N 2 0 0 9 |