54 ZOOM Nouvelle Vague - avril 2013 Erik Truffaz À l’occasion de la sortie de « El Tiempo de la Revolución» », le trompettiste de jazz Erik Truffaz revient sur la création de ce 10ème album, aux forts accents pop, « Motown » et bien sûr jazz. Vous avez choisi d’intituler votre nouvel album « El Tiempo de la Revolución», mais quand on regarde le titre des morceaux, on s’aperçoit qu’ils sont très poétiques, voire oniriques et tranchent avec l’idée que l’on peut se faire de l’idée de révolution ? Pourquoi ce titre ? Trois idées ont présidé au choix du titre de cet album, tout d’abord à travers le morceau éponyme nous avons voulu rendre hommage à la musique du film : « Il était une fois la révolution » d’Ennio Morricone, l’air est martial et en constante progression, c’est l’ambiance que nous avons recréé. La deuxième chose, lorsque nous avons enregistré cet album, nous étions en plein « printemps arabe », avec l’espoir d’un renouveau au bout. Enfin, nous souhaitions faire allusion à la crise que nous traversons. Notre groupe a toujours été politiquement très engagé et nous pensons qu’il est temps pour toutes les sociétés occidentales de trouver une autre voie. Quel est le fil conducteur entre ces morceaux ? Le fil conducteur est avant tout la mélodie et l’émotion qui se dégagent de l’ensemble, car si un morceau ne dégage pas d’émotion, mieux vaut s’abstenir et ne jamais l’interpréter. Quel est le morceau qui caractérise le mieux cet album ? Je dirais tous les morceaux, car un album est un tout, une fresque dont les pièces n’ont de sens que les unes par rapport aux autres. De surcroît, cet album, comme les autres d’ailleurs, est une œuvre avant tout collective. Le dernier morceau : « Blow Away Feat » a été composé par la chanteuse, Anna Aaron. Vous avez introduit la voix d’Anna Aaron, chanteuse de folk ? Qu’est-ce qui vous a séduit dans sa voix ? Anna est une chanteuse que nous connaissons bien et qui parfois a remplacé Sophie Hunger, elle faisait les premières parties. Mais ce que nous aimons outre sa voix, c’est son univers musical. Elle a une grande facilité pour trouver les bonnes rythmiques. Vous avez déclaré lors d’une interview : « ce qu’on fait est apparenté au jazz, mais finalement les recettes sont liées à la pop », quelles sont précisément ces recettes? Oui nous sommes plus dans la pop où finalement une fusion se faisait au sein de la musique, dans « Istanbul Tango » vous avec un son hip hop, mais il y a des morceaux comme le morceau éponyme qui finit sur |