Natation Magazine n°132 février 2012
Natation Magazine n°132 février 2012
  • Prix facial : 5 €

  • Parution : n°132 de février 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Fédération Française de Natation

  • Format : (209 x 296) mm

  • Nombre de pages : 50

  • Taille du fichier PDF : 7,3 Mo

  • Dans ce numéro : Sara Labrousse et Chloé Willhelm, objectif Londres.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 L’Open Make Up For Ever peut-il permettre à la natation synchronisée d’élargir son audience auprès du grand public ? Organisé pour la seconde année consécutive à la piscine de Montreuil du 26 au 28 janvier, l’Open Make Up For Ever a une nouvelle fois permis aux supporters de l’équipe de France et aux passionnés de ballets aquatiques de venir encourager l’élite de la discipline à six mois des Jeux Olympiques de Londres. Un tremplin pour l’avenir ? Florence D.-G. : « Je suis intimement persuadée que l’Open Make Up For Ever peut contribuer à développer l’audience de la synchroen France. Il a tout pour lui ce meeting : des équipes de niveau mondial, un cadre magnifique, une durée intéressante et surtout il permet aux filles de l’équipe de France d’évoluer devant leur public. Voilà le genre de détail qui peut galvaniser les nageuses et leur permettre de franchir un palier sur la scène internationale. » Martine D. : « Mes deux filles ont fait de la synchroquand elles étaient jeunes, aujourd’hui elles ne nagent plus, mais je n’ai pas l’impression que la synchroait connu un essor médiatique considérable ces dernières années. Selon moi, l’Open Make Up For Ever peut, en effet, contribuer à faire parler de natation synchronisée dans la presse. » Constance M. : « De manière plus générale, je trouve que le sport féminin manque d’audience en France. S’il n’y avait que la nat’La natation tous les jours ! Finalement, je suis comme tout le monde... Et moi qui croyais être un tantinet exceptionnel, quel gâchis ! Toujours est-il que je n’ai pas échappé à la grande question qui accompagne invariablement les 1er janvier de chaque année : quelles résolutions pour 2012 ? Ça n’a pas été si difficile que ça à trouver. Après une semaine non-stop d’orgies culinaires, j’ai décidé de consacrer ce premier mois de l’année 2012 à une remise en forme. Verdict : natation tous les jours entre midi et 13 heures, et tant pis pour les collègues du bureau. Ils comprendront. Je dois dire, et non sans fierté, que les premières séances n’ont pas été trop difficiles. J’ai commencé en douceur bien sûr, 800 mètres de brasse, avant de pimenter mes séances en deuxième semaine avec 1 200 mètres d’un mélange personnel de dos-brasse-crawl. L’affaire s’est sérieusement Natation Magazine | Février 2012 | N°132 synchroce ne serait pas si grave, mais c’est vraiment un constat global : le sport féminin ne trouve qu’un très faible écho dans les médias de notre pays. Après le foot, le tennis et le rugby masculin, il ne reste que des miettes pour les filles… » Carole-Anne N. : « Avant l’Open Make Up For Ever, j’ai longtemps cru que les trois titres de championne du monde de Virginie Dedieu J’ai testé pour vous... Sara Labrousse, soliste de l’équipe de France, en action. allaient inverser la tendance et propulser la discipline dans une autre sphère. Cela ne s’est jamais produit. Depuis deux ans, la fédération a lancé l’Open Make Up For Ever. C’est vraiment une bonne chose, mais est-ce que cela sera suffisant ? » Jasmine H. : « Plus qu’un meeting ce sont des résultats internationaux qui manquent à la synchrofrançaise. Il faudrait que les filles décrochent une petite médaille pour que cela trouve une résonnance dans la presse. L’Open Make Up For Ever reste une vitrine ponctuelle, un feu d’artifice qui ne dure pas toute l’année. » (Ph. KMSP/Stéphane Kempinaire) On aime Le courage et l’esprit de solidarité des Canadiens qui ont plongé dans le lac Ontario le 1 er janvier 2012 pour célébrer le Nouvel An et récolter des fonds pour des œuvres de bienfaisance de la région. C’est à Toronto que s’est tenue la septième édition du Plongeon de l’Ours Polaire – puisqu’il s’agit d’une tradition locale. Au total, ils étaient plus de 400 givrés à s’immerger dans les eaux glaciales du lac Ontario. La décla Amaury leveaux « J’ai pris une énorme claque pendant les championnats du monde 2011 devant ma télé. Pendant les trois premiers jours, je n’ai pas dormi du tout. C’était horrible. Quand on n’est plus dans le système, ça fait bizarre. Là, je n’étais pas bien. Je me suis dit que je n’avais pas le droit de ne pas être dans cette équipe, que tout le monde me disait que j’avais du talent mais que je devais le prouver », a déclaré Amaury Leveaux au site sports.fr au lendemain des Euro en petit bassin de Szczecin (décembre 2011) où le Parisien renouait avec l’équipe de France. corsée pendant la troisième semaine. C’est dur de respecter un programme d’entraînement, encore que dans mon cas cela s’apparente davantage à des « plouf » ludiques. Les Jeux Olympiques se profilent à l’horizon, mais j’ai bien peur de ne pas être prêt à temps ! Dommage. Cette troisième semaine m’a surtout révélé les limites de ma puissance physique, à considérer que j’en sois pourvu d’ailleurs. Reste qu’après douze séances en vingt-un jours, soit presque quatorze kilomètres de natation (record perso amélioré), j’ai rendu les armes, préférant me rabattre sur une bavette à l’échalote avec mes collègues épatés. Parce qu’en définitive, je n’ai peut-être pas atteint mon objectif initial, certes, mais j’ai grandement impressionné mes collaborateurs. L’espace de quelques jours je suis devenu un tantinet exceptionnel. Idéal pour débuter 2012 ! Pierre Lejeune (Ph. D. R.)
DOS À DOS EN PLEINE BOURRE TOUT POUR PLAIRE LONDRES Le match Premiers champions du monde masculins de l’histoire de la natation française, Jérémy Stravius et Camille Lacourt connaissent une progression similaire depuis les Euro 2010. A Dunkerque, du 18 au 25 mars, ils s’affronteront de nouveau sur 100 m dos pour décrocher leur sésame olympique avant de se retrouver, éventuellement, dans le bassin londonien cet été. Jérémy. Depuis les championnats du monde à Shanghai, l’Amiénois incarne le nouveau visage de la natation tricolore. Polyvalent dans les bassins, mais pondéré dans le civil, l’élève de Michel Chrétien est la grande révélation de l’année 2011. Comparé à l’Américain Ryan Lochte pour sa technique de nage et à l’impressionnante longueur de ses coulées, Jérémy est potentiellement l’un des futurs cadors de la planète natation. Il a d’ores et déjà coché la case Londres dans son programme, où il espère faire aussi bien qu’à Shanghai et même mieux en se hissant seul, cette fois, sur la plus haute marche d’un podium. « On en n’est pas là », tempère-t-il dans un sourire. « En Chine, j’ai montré de quoi j’étais capable, il me reste maintenant à confirmer. C’est loin d’être évident. » Jérémy. Décontracté et souriant, le Picard est un champion simple et accessible. En décembre dernier, lors des championnats de France en petit bassin, Jérémy a pu mesurer sa cote de popularité en s’offrant quelques bains de foule. « C’est à la fois étrange et agréable », reconnaissait-il, « mais je n’oublie pas que je suis un nageur. Je suis là pour réaliser des performances. » Une manière de rappeler que le bling bling n’est pas sa religion. Proche d’Alain Bernard et de Hugues Duboscq, cadres indéboulonnables de l’équipe de France, l’Amiénois a trouvé sa place dans le collectif national sans faire de vagues. Jérémy. « Ça fait du bien de sortir de l’ombre de Camille… Et pourquoi ne pas le dépasser maintenant ? », déclarait-il à l’issue des Mondiaux de Shanghai. Il en a les moyens, à condition toutefois de canaliser sa polyvalence. En décembre dernier, lors des championnats de France en petit bassin, l’Amiénois a pris seize départs. C’est beaucoup. Trop certainement. Et il le sait. Mais sur quelle course doit-il se concentrer ? « On va y songer en fonction du programme olympique », répond Michel Chrétien qui refuse de se précipiter. « Pour le moment, on se prépare. On en discutera quand ce sera le moment. Pas avant ! » Camille. Meilleur nageur européen en 2010, le Marseillais connaît une progression constante depuis son triplé aux championnats d’Europe de Budapest (50, 100 m dos et 4x100 m 4 nages). Arrivé blessé et passablement émoussé aux Mondiaux de Shanghai, le beau gosse de la natation française a fait montre d’une monstrueuse force de caractère pour soulever l’or du 100 m dos et l’argent du 50 m dos. Autant dire que Camille n’a rien d’une comète dans le ciel aquatique. « Je suis surtout heureux d’avoir confirmé », observait-il à l’issue des championnats du monde. « Je savais que je serais attendu alors que je n’étais pas à 100% de mes moyens. Ça n’a pas été simple, mais je me suis sorti les tripes et j’ai beaucoup appris de cette expérience. » Camille. Depuis les championnats d’Europe de Budapest (août 2010), le Sudiste déchaîne les passions, tant chez ses supporters que chez les sponsors, qui se sont empressés de frapper à sa porte. Sa relation avec l’ancienne Miss France Valérie Bègue n’a finalement fait que renforcer une stature people qu’il s’efforce de tenir à distance. « Ce n’est pas désagréable », admettait-il en juillet 2011, « mais ça ne dure qu’un temps. Je ne suis pas dupe. » Véritable gravure de mode, le longiligne dossiste aux yeux bleus est aussi un excellent client en interview. A l’aise face aux micros, Camille fait preuve d’une gouaille sans pareille, en évitant adroitement l’écueil de la provocation gratuite. L’âme d’un gentleman ! Camille. En deux saisons, un titre européen et une couronne mondiale, Camille Lacourt a démontré qu’il était bien l’un des dossistes les plus doués de sa génération. S’il devra évidemment surveiller la progression de Jérémy Stravius, le Marseillais profite désormais pleinement du retrait de l’Américain Aaron Peirsol, maître du 100 m dos jusqu’au Mondiaux de Rome en 2009. La voie est libre, à lui de s’y engouffrer ! D’autant que depuis les Euro 2010, son agent Jean-Michel Salessy veille à ce que le champion ne soit pas dérangé : « Nous avons sans cesse des propositions, même tarifées, mais la volonté de Camille est de protéger son espace et son jardin secret. C’est un choix, il a envie que sa vie privée le reste et j’abonde dans ce sens. » 19 Sujet réalisé par A.C. Natation Magazine | Février 2012 | N°132



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