actualités national n’tic magazine - Novembre 2012 Les TIC dans les universités et écoles algériennes Kamel RAHMOUNI ACCÈS AU NUMÉRIQUE OU SIMPLE INFORMATISATION ? Les universités algériennes ambitionnent de rattraper leur retard dans le domaine des TIC. Mais l’appropriation de ces nouveaux outils de communication semble trop lente pour être efficace. On confond bien souvent TIC et simple opération d’informatisation. En effet, selon certains responsables, doter une université d’une salle avec quelques PC suffit pour crier victoire et dire qu’on a gagné la bataille du contenu numérique. Petite analyse de la situation. ceux qui en font un usage efficace et régulier » En dépit de cela, certaines voix se sont élevées pour affirmer lors des séminaires et autres colloques que les TIC ont bouleversé positivement les écoles et les instituts algériens à travers notamment, l’utilisation de l’informatique et l’introduction d’Internet. Le recours des étudiants à Internet dans les travaux de recherches a été très bénéfique sur le rendement pédagogique, dans le sens où il approfondit la culture générale, outre la maîtrise de l’outil informatique. Cependant, l’installation d’équipements ou de logiciels ne peut pas constituer une solution si les acteurs qui devraient les utiliser ne sont pas formés ou sensibilisés dans ce sens. Ainsi, nous relevons plusieurs types d’acteurs à l’université : les étudiants, les enseignants, les responsables et les équipes techniques. En questionnant quelques enseignants, il en ressort un certain nombre de constats. Internet sert en très grande partie à la recherche d’informations à des fins de préparation de cours et pour acquérir des connaissances. Internet met à la disposition des étudiants plusieurs documents authentiques (préparation de cours, exercices pédagogiques, communications électroniques, accès aux travaux de recherches publiés par les enseignants) qui pourront les aider dans leurs études. Les TIC et les nouveaux médias offrent sans le moindre doute un soutien de diffusion des connaissances enrichi (sons, images, animations, site Web ou présentation PowerPoint). « Les élèves qui ne recourent pas aux TIC obtiennent en général des résultats plus faibles que Dr. Karima Ait-Dahmane de l’Université d’Alger 2 a donné un éclairage dans un document intitulé « L’impact des TIC sur l’enseignement/apprentissage de la langue française dans le supérieur : quels besoins de formation pour quelle pédagogie ? ». Selon cette référence, ces nouvelles technologies ouvrent la voie à des activités pédagogiques novatrices allant de l’illustration de concepts par l’image à des activités plus complexes de collaboration et de construction des connaissances. Elles sont stimulantes et changent à la fois la motivation et la relation enseigné/enseignant, et interviennent en tant qu’objets de production et d’information, mais aussi en tant que catalyseurs de pratiques et d’usages nouveaux qui perturbent les modes préexistants des conditions d’apprentissage. L’utilisation d’Internet permet de varier considérablement les outils pédagogiques et de modifier les conditions de production, de diffusion, de construction et d’évaluation des connaissances. D’autre part, la synthèse de e-Algérie (décembre 2008) met en évidence un aspect important. En effet, il est écrit : « en matière d’éducation et de formation, il est observé (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, PISA) une forte corrélation entre les résultats obtenus dans les systèmes d’éducation, l’accès aux TIC et leur utilisation dans les foyers. Les élèves qui ne recourent pas 6 |