nice-matin Sports Lundi 30 novembre2015 FOOTBALL L eGym, c’est le Samu. Après avoir sauvé le Gazelec Ajaccio, il vient de réanimer Toulouse. Vous êtes un club de Ligue 1mal en points, mal classé, mal tout court : faites le 15. Le Gym arrive. Vous verrez : ça ira beaucoup mieux après. ÀNice, on aime son prochain. On l’aide aussi. On lui redonne souffle et vie. Regardez les Corses : depuis le passage du Gym au stade Ange-Casanova, ils se portent comme un charme. Samedi soir, docteur Bodmer et les siens sont intervenus au Stadium. Aujourd’hui, les Toulousains ont encoreunpeu de fièvre, mais ils respirent mieux. Pas sûr que Claude Puel se voyait àlatête d’un service de médecins anesthésistesréanimateurs. Sa bienveillance s’arrête au bout du couloir.Sur le pré, il joue pour gagner.Hier,après une courte nuit de sommeil et un décrassage couleur chagrin, il avait la mine chiffonnée et le regret apparent : « On a pris une gifle. Comme on avait pris une gifle àAjaccio. Ça prouve qu’on est encore en période d’apprentissage. On manque de maturité. AToulouse, il fallait gérer le contexte, l’environnement, le manque d’ambiance. On ne l’a pas fait. On est capable de faire des choses fabuleuses, des rencontres accomplies. Et quand on est face àunmatch charnière : onseloupe. On n’assume pas. » Preuve que l’OGCN n’a pas encore passé le cap. Celui d’une équipe qui, comme le PSG,assurecontreles bons et les moins bons. LIGUE 1(15 e JOURNÉE) Vous avez demandé le SAMU ? Une fois encore, le Gym aréanimé une équipe en difficulté (Toulouse). Il faudra faire mieux àLorient, demain, avant de reçevoir le PSG vendredi Au Gym, Didier Digardest comme chezlui. Même s’il vitaujourd’hui à1650 kilomètres du Parc Charles-Ehmann. Hier,l’ancien capitaine du Gymétait de passage dans la maison rouge et noire. « Jesuis blessé. Une déchirureàl’ischio. Non, cettefois ce n’est pas le mollet (sourire). Alors le club m’aautorisé ce petit tour pour voir la famille. » Apparemment, le joueur du Betis Seville ne regrettepas son voyage en Andalousie : « Jedécouvreunautre football,une autreculture, une autre mentalité, un autrestyle de vie. C’est très Le Gym n’aime ‘‘ pas le costume de favori. Il gratte, il pique, il est lourd à porter. « C’est rageant ! Onavait un truc àfaire. On n’a pas su le faire. Le groupe grandit mais il manque encore de maturité. », dira plus tardPapy Mendy, agacé d’avoir raté la marche et de s’êtrevautré au pied au podium. Mon équipe aime les matchs bling-bling » Claude Puel Le match ? A oublier. « Onafait une très mauvaise entame. Pleine de déchets et d’approximations »,souligne coach Puel. Partageur, il jette la faute comme les confettis. Y’en apour tout le monde : « Jesuis fautif, le enrichissant. Séville est une ville magnifique. Je suis heureux. » Et ça se voit. Entredeux sourires,ilavoueraregarder tous les matchs (ou presque) du Gym. « Onsentque cetteéquipe peut marquer àtout moment. Le milieu tourne bien et le potentiel offensif semble prometteur. C’est une saison où les Niçois peuvent fairequelque chose... » Ben Arfa ? « Jesavais qu’il avait les qualités et la capacitédefairecequ’il fait. Ce que je ne savais pas c’est qu’il le ferait aussi vite. Luicomme Lassana Diarrasontrevenus au Duel Seri- Regattin (Photos AFP) staff est fautif, les joueurs sont fautifs. Mais personne ne triche. On s’est trompé. C’est tout. J’ai vu trop de failles individuelles pour trouver les bonnes réponses. » Claude Puel ne livrera aucun nom. Ni aux journalistes. Ni aux policiers. Ce n’est pas parce que le point presse se tient à 13 h que l’entraîneur se voit contraint de Digard : Séville, l’Espagne, Nice et Ben Arfa... premier plan et en équipe de France. C’est très fort. » En Espagne,ilaappris àjouer à22h30. Aévoluer dans un stade où les abonnés sont 44 000. « Laferveur est impressionnante.Ilarrivequ’on n’ait pas à payer au restoouqu’on sorte d’un magasin avec un petit cadeau. » Ah Séville ! Encoreune ville coupée en deux. D’un côté le Bétis. De l’autreleFC. Et un derbyle19décembre. Didier Digardespèreetrerétabli. Il ne raterait ça pour rien au monde. PH. C passer àtable. On pourrait attaquer sa défense, charger Bodmer, blâmer Hassen ou tacler Seri, mais le mal est fait. Il faut donc passer àautre chose. A Lorient, par exemple, terre d’accueil glissante des Niçois dès demain. « Ça va vite. Il faut se relever.Repartir à la bataille », affirme Claude Puel mieux dans sa peau en chef des armées. Les Merlus ne sont pas agonisants. Ouf ! Lavoiture du Samu peut rester garée à Charles-Ehrmann. « Lorient est fidèle à sa tradition. C’est une équipe avec un gros bloc défensif qui se projette très vite vers l’avant. Il yapeu de touches de balle. Appels, centres, passes, frappes : çabouge », juge Puel qui nous dira encore tout le mal qu’il pense du synthétique : « Je suis complètement contre cette surface ! » Il faudra pourtant faire avec. Et faire sans Hassen suspendu. « Penalty, carton rouge : encore une double peine qui ne s’imposait pas... » souffle Puel. Lorient, c’est demain. Juste avant la venue du PSG vendredi. « Lorient ? Je vais voir. Paris ? Jesuis sûr qu’on y sera. Même sur une jambe. Il yaura du monde et des caméras. Ce sera un match bling-bling. Et mon équipe aime les machs blingbling... » lance Claude Puel, comme on envoie un message. « Onaune équipe jeune. Face au PSG, elle voudra encore se montrer », confirme Papy Mendy. Se montrer,c’est bien. Démontrer,c’est mieux. PHILIPPE CAMPS Programme Journée 16 Lorient -Nice (demain à19h) Journée 17 Nice-Paris SG (vendredi 4/12 à20h30) Journée 18 Reims -Nice (samedi 12/12 à16h) Coupe de la Ligue (8 e) Guingamp -Nice (mardi 15/12 à20h) Journée 19 Nice-Montpellier (vendredi 18/12 à 20h30) Infirmerie Simon Pouplin Blessé au genou droit (menisque bloqué sur un dégagement) samedi avec la CFAàMarseille, le gardien passerades examens aujourd’hui. « Simon aleménisque qui aété un petit peu touché. On lui aremis en place. Il passeraune IRM, en espérant qu’il n’ait rien », explique Claude Puel. Echo Hatem Ben Arfa est revenu grippé du stage avec l’équipe de France. La raison, peut-être, d’un coup de moins bien. Visite Opéré des ligaments croisés du genou jeudi àLyon, Jordan Amavi (aujourd’hui à Aston Villa) était, lui aussi, de passage àl’OGC Nicehier. 1151 =à minzum Cm à - ma (Photo Ph.C) |