jeudi 28 juin 2012 14 CULTURE www.metrofrance.com 3 259 041 C’est le nombre de visiteurs enregistrés pour l’exposition « Monumenta » de Daniel Buren au Grand Palais, soit quelque 20 000 de moins que celle d’Anish Kapoor en 2011. avishai cohen (à gauche) et le pianiste nitai Hershkovits (à droite). YAkIs kIDron WITT/sIPA Cinéma Scrat explose le box-office ! Avec 11 463 entrées, hier, à la séance de 14 heures à Paris, L’Âge de glace 4 réalise le meilleur démarrage de l’année. Un bonheur n’arrive jamais seul et La Part des anges sont loin derrière, avec respectivement 2 585 et 1 827 entrées. adrien cadorel avishai Cohen a plus d’une corde à sa contrebasse. Après avoir brillamment conduit son quintette lors de la sortie de ses deux derniers albums Aurora et Seven Seas – ce dernier a représenté la meilleure vente de jazz instrumental en France en 2011 – le contrebassiste israélien publie ces jours-ci un album bien plus intimiste. Adepte des formations à géométrie variable, le musicien, tout juste âgé de 42 ans, poursuit son aventure avec le mythique label Blue Note à la faveur de la parution de Duende. Alliance parfaite Loin des orchestrations sophistiquées de ses précédents opus, Avishai Cohen propose un dialogue dépouillé, où piano et contrebasse se mêlent l’un à l’autre pour le plus grand bonheur de l’auditeur. « Avec le jazz tout particulièrement, plus vous vieillissez, plus votre propos se précise, observe l’intéressé. Vous jouez sur le web Il l’avait annoncé, il tient sa promesse. Pete Doherty a sauté hier dans un avion direction la Thaïlande, afin d’entamer une nouvelle cure de désintoxication. plus d’infos sur metrofrance.com/doherty Musique Sur la corde sensible jazz. Le contrebassiste Avishai Cohen publie Duende, nouvel opus sous forme de dialogue fugace avec le pianiste prodige nitai Hershkovits. tournée. Le duo se produit ce soir à Paris, avant de s’attaquer aux festivals. « Avec le jazz, plus vous vieillissez, plus votre propos se précise. » avisHai coHen moins fort, moins de notes, mais votre parole porte plus. » Si la musique est une histoire de rencontres, Duende (« l’âme » en espagnol,ndlr) ne fait pas exception. « La première fois que j’ai entendu Nitai, c’était dans un petit café du centre de Tel-Aviv », explique le contrebassiste, avouant avoir été « accroché par ses idées rythmiques et ses subtilités harmoniques ». En début d’année, les deux hommes s’enferment dans un studio suédois. Neuf titres lumineux accouchent au bout de trois jours d’enregistrement. Aux côtés de standards dépoussiérés, « Central Park West » de John Coltrane, ou « All of You », de Cole Porter, les deux compères se livrent a un dialogue quasi télépathique d’une subtilité inouïe. « Entre Nitai et moi, il y a une telle connexion que j’avais peur qu’un instrument entre nous la phagocyte. Je ne voulais pas perdre ce truc indéfinissable », explique Avishai Cohen. Il résulte de cette collaboration une musique d’une puissance insoupçonnée, aux articulations fragiles, qui risque bien d’être l’attraction des festivals de l’été.§ Ce soir au Café de la Danse, 11 passage Louis Philippe, Paris XIe. |