12 Journal Métro Mercredi 8 décembre 2021 Culture Alexis Vaillancourt dans son atelier de Rosemont. Formations intensives subventionnées en EFFETS VISUELS et ANIMATION ANIMATION FACIALE 3D ARTISTE FX COMPOSITION VFX ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE. GESTION PROJETS VFX SCÉNARIMAGE Avec la participation financière de : HIVER 2022 Québec 11 : pro@nad.ca ECOLE N ao UQAC Alexis Vaillancourt, pas seulement le fils « de » Artiste multidisciplinaire, Alexis Vaillancourt est un touche-à-tout. La sculpture, la peinture, l’ébénisterie et l’installation sont quelques-unes des techniques qu’utilise ce résident de Rosemont. Si son patronyme sonne familier, c’est qu’il est le fils de l’illustre Armand Vaillancourt. Alexis désire cependant se faire un nom à lui seul et ne pas seulement voguer sur la réputation de son paternel. Le père et le fils présentent toutefois une exposition conjointe hors de l’ordinaire. Armand et Alexis Vaillancourt présentent Deux cœurs Deux têtes – entre rêve et réalité au Centre d’art Diane-Dufresne de Repentigny. Armand présentera de son côté une série d’œuvres ayant été très peu exposées par le passé. Alexis, lui, exposera des sculptures gigantesques composées de matériaux non conventionnels comme le béton, des surfaces réfléchissantes et des matières recyclées telles que le plastique. La planification de l’expo n’a toutefois pas été de tout repos. Le paternel a été hospitalisé pendant près de deux mois et n’a donc pu participer à la mise en œuvre de l’exposition autant qu’il ne l’aurait souhaité ni produire d’œuvre spécifiquement pour celle-ci. La sélection des pièces ainsi que la scénographie de l’exposition ont donc surtout été assurées par Alexis et sa mère. Parcours immersif « Ce qui était un grand défi, c’était de faire une sélection parmi les œuvres d’Armand, parce qu’il compte sur un éventail extrêmement grand, explique Alexis. On a choisi, pour créer le pont avec moi, des œuvres plus actuelles, datant des dernières années. Il y a beaucoup d’œuvres monumentales, d’installations, de grands formats. Ça crée un parcours assez immersif. » Pour rendre hommage à l’œuvre de son père, Alexis a tout de même choisi de réaliser une sculpture toute droite inspirée Émile Bérubé-Lupien eberube-lupien@metromedia.ca de celle-ci. Il a ainsi reproduit une montagne de matériaux blancs, un clin d’œil aux amas de mousse de polystyrène (styromousse), une matière qu’on peut retrouver en abondance dans les ateliers d’Armand, et qui est souvent utilisée par celui-ci. Bien que l’héritage de son père soit indéniable, Alexis Vaillancourt ne tient pas à le manifester à tout prix. « Je ne crie pas sur tous les toits que je suis "le fils de", même si je crois qu’avec l’exposition, c’est évident pour tout le monde, explique-t-il. Je pense que tant que je reste intègre dans ce que je fais et que je n’essaie pas de copier ce que mon père fait, ça va. C’est sûr qu’il y a des ressemblances, comme j’ai grandi avec lui et dans ses ateliers, on peut faire des connexions. Mais je vis assez bien avec ça et je ne me mets pas de pression. » Alexis baigne en effet dans l’art depuis qu’il est tout jeune. Au cours de son enfance, il a souvent visité des expositions de son père et avait toujours un crayon à la main. « Ça a commencé naturellement. J’ai toujours aimé dessiner, toute mon enfance et au cours de mon adolescence, je dessinais tout le temps », raconte-t-il. Lorsqu’est venu le temps d’entrer au cégep, il a donc naturellement opté pour les arts plastiques. Le déclic s’est toutefois produit lorsqu’il a été initié aux graffitis et aux murales. « Je n’en fais plus vraiment maintenant, mais c’est ce qui m’a donné la piqûre et l’envie de peindre tout le temps », affirme-t-il. M L’exposition Deux cœurs Deux têtes – entre rêve et réalité est présentée au Centre Diane-Dufresne de Repentigny jusqu’au 9 janvier. Le tarif pour y assister est de 5 $ pour les résidents de Repentigny et de 8 $ pour les non-résidents. L’événement est gratuit pour les 18 ans et moins. Photo : Métro |