14 Journal Métro Vendredi 26 novembre 2021 Apéro Apéro à zéro est la plus grande boutique en ligne de produits sans alcool au Canada ! Magasinez dès maintenant vos kits cocktails pour le temps des fêtes ! Rendez-vous sur notre boutique en ligne APEROAZERO.CA' lig -a Au restaurant Sagamité, la viande est flambée en hommage à la tradition huronne-wendate. Kit Cocktail « Sangria du temps des fêtes » 42s La cuisine autochtone met les traditions au goût du jour Transmettre son amour du territoire et des traditions ancestrales, ça passe aussi par l'assiette. La gastronomie autochtone gagne en finesse, et en popularité au Québec. Portrait d'une cuisine authentique aux 1001 subtilités. Au Restaurant Sagamité - ouvert depuis 1999 dans la région de Québec -, tradition rime avec innovation. On peut manger une délicieuse pizza au dindon sauvage, une poutine forestière ou se régaler de bonnes côtes levées fumées de bison. Le chef propriétaire de l'établissement, SteeveGros-Louis, n'avait qu'un objectif : communiquer sa culture huronne-wendate et la faire évoluer avec le temps. « Aujourd'hui, on sait que les plats sont bien apprêtés avec les sauces et de bonnes épices, explique-t-il. Mais avant, on n'avait pas ça nous. » La cuisine autochtone a effectivement évolué, empruntant parfois des ingrédients à d'autres cultures. En revanche, les techniques sont tou-.'à jours représentatives des traditions culinaires et surtout, du terroir de chaque communauté, pour notre plus grand plaisir gustatif. M. Gros-Louis, par exemple, fume la viande servie aux clients selon les techniques traditionnelles ancestrales huronnes-wendates. Cet appel aux traditions et à la terre mère rejoint plusieurs autochtones, dont Swaneige Bertrand, cheffe-traiteuse à Montréal issue de la nation Acho Dene Koe, des Territoires du Nord-Ouest. Même si son père a perdu sa langue maternelle dans les pensionnats autochtones, il lui a transmis sa culture... à travers la nourriture ! « C'est fusion, mais avec plusieurs aliments traditionnels. Quand je cuisine, je pense à comment mes ancêtres Gabrielle Morin-Lefebvre gmorin-lefebvre@journalmetro.com mangeaient avant, indique-t-elle. Ça ramène un sens de fierté, d'appartenance et de connexion à notre terre mère. » Des plats raffinés À titre de traiteuse, Swaneige Bertrand prépare beaucoup de boîtes-repas et de bouchées. Ici, pas de sandwich pas de croûte ou de salade de macaroni. Votre repas vient avec des carpaccios de wapiti, des saucisses de lapin et des mini-brochettes de viandes fumées de manière traditionnelle. « Disons qu'à Montréal, tu n'as pas le droit de faire de feu, mais je m'arrange », rigole-t-elle. Elle aime particulièrement son risotto aux courges, au parmesan et au riz sauvage. Le secret pour couper le goût boisé du riz sauvage, qui peut être déplaisant ? Un sachet de thé ! « Les enfants adorent ça. C'est nourrissant, ça s'agence bien avec les autres repas. On faisait pousser des gros jardins aux Territoires. L'été, le soleil ne se couche pas. » La nation huronne-wendate partage également la passion de l'agriculture et des légumes cultivés dans les champs. Ça se reflète d'ailleurs dans le du nom du Restaurant Sagamité. La sagamité est une soupe traditionnelle huronne-wendate faite à base de chevreuil, mais aussi de maïs, de courge et de haricots fraîchement cueillis au Québec. M. Gros-Louis compare la popularité du plat à la bonne vieille tourtière québécoise. Mais ce n'est pas son mets préféré |