8 Journal Métro Mardi 23 novembre 2021 Culture La peintre Rita Letendre décède à 93 ans L’artiste peintre Rita Letendre est décédée hier, à l’âge de 93 ans, après avoir lutté contre une maladie dégénérative. Née en 1928 à Drummondville, Rita Letendre a connu une carrière internationale. Elle a séjourné en France, en Italie, en Israël et aux États-Unis, avant de s’installer définitivement à Toronto. À Montréal, l’artiste est représentée par la Galerie Simon Blais. C’est le galeriste et le fils de l’artiste qui ont confirmé son décès. Après un passage à l’École des beaux-arts à la fin des années 1940, M me Letendre se joint au mouvement des Automatistes, un groupe d’artistes québécois fondé par le célèbre peintre Paul-Émile Borduas. C’est d’ailleurs sa participation à l’exposition des Automatistes « La matière chante », en 1954, qui la fera connaître. — Fanny Forest Le Théâtre Saint-Denis se transforme en Espace Saint-Denis Le Théâtre Saint-Denis fait désormais partie de l’Espace Saint-Denis situé au croisement de la rue du même nos et du boulevard de Maisonneuve. Deux nouvelles salles de ce complexe culturel du Quartier Latin ouvriront ainsi leurs portes en 2022. Le Théâtre Saint-Denis 2 a été rebaptisé Studio-Cabaret et se veut polyvalent avec une capacité d’accueil de 450 à 700 spectateurs. Équipé d’un dispositif d’écrans DEL à 180 degrés et d’équipements de projection 4K, celui-ci permettra la tenue d’expériences immersives tout comme des captations télévisuelles ou web. La Brasserie française sera notamment aux commandes des soupers-spectacles. — Amélie Revert Aline de Valérie Lemercier, un conte de fées pas assez moderne ? Ça y est. Après plusieurs reports, Aline, le film librement inspiré de la vie de Céline Dion, arrive enfin sur nos écrans. Sa coscénariste, réalisatrice et interprète principale, Valérie Lemercier, s’est entretenue avec Métro. Marie-Lise Rousseau mlrousseau@journalmetro.com Dire qu’Aline est attendu relève de l’euphémisme. Dès la sortie de sa bande-annonce, la machine médiatique s’est emballée. Plusieurs, dont l’autrice de ces lignes, craignaient le pire. Heureusement, loin de la parodie, ce film est d’abord et avant tout un hommage senti à la diva de Charlemagne. Le choix de dépeindre la relation amoureuse entre Aline Dieu et Guy-Claude Kamar (les noms des personnages directement inspirés de Céline Dion et René Angélil) comme un conte de fées risque toutefois de déplaire à une certaine frange du public. Le film montre en effet une femme qui n’existe qu’à travers le regard de son amoureux. « Faire un film, c’est faire des choix. Moi, j’ai choisi de parler de l’histoire d’amour », se défend l’humoriste, actrice, scénariste et réalisatrice française notamment connue pour son rôle de Béatrice de Montmirail dans le film culte Les Visiteurs. Le film raconte la vie d’Aline, de sa rencontre avec Guy-Claude à l’âge de 12 ans jusqu’à son retour sur scène, quelques semaines à peine après les funérailles de celui-ci. La « nouvelle Céline » des cinq dernières années, qui semble plus affranchie et décomplexée que jamais, y est absente. Valérie Lemercier se montre admirative de la relation entre la chanteuse et son gérant. « Je pense que beaucoup d’artistes aimeraient avoir un René à leurs côtés. J’en fais partie. Ça ne peut plus m’arriver parce qu’il est trop tard, mais avoir un seul amour dans sa vie, c’est quand même aujourd’hui un exploit. » Un film drôle et émouvant, à l’image de sa muse Au-delà de la représentation de cette relation, Aline réussit à être à la fois drôle et émouvant. Ce qui démarre dans « En France, tout le monde me demande pourquoi on ne voit pas Jean-Jacques Goldman dans le film. Ici, on voudrait voir Céline habillée par Pepe Muñoz… Moi, c’est l’histoire d’amour que je voulais raconter. » VALÉRIE LEMERCIER un registre comique devient peu à peu plus dramatique. Au début, on rit des noms donnés aux frères et sœurs de la chanteuse : Jean-Babin, Jean-Claudin, Jean-Colin, Jean-Sylvain, Jeannette, Pierrette, Josette, Bernadette… Mais plus Aline connaît la gloire, plus on ressent son isolement, sa fatigue et sa vulnérabilité. Pour Valérie Lemercier, icône de la comédie, il était primordial de trouver le bon équilibre entre le rire et les larmes. « Je n’aime pas la mièvrerie, dit-elle. Quand c’est trop tendre, ça me gêne. Dans ces moments, il faut vite faire une connerie, et Céline aussi est comme ça, je crois. » En effet, le ton du film est à l’image de ce que dégage la chanteuse dans l’espace public : elle se montre capable de déconner avec les Jimmy Fallon et James Corden de ce monde, mais aussi d’exprimer ses émotions avec une sincérité désarmante. M Aline En salle dès vendredi |