Métro Montréal n°2021-10-20 mercredi
Métro Montréal n°2021-10-20 mercredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-10-20 de mercredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 15,8 Mo

  • Dans ce numéro : l'urgence sanitaire levée en 2022.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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8 Journal Métro Mercredi 20 octobre 2021 FRÉDÉRIC BÉRARD Un immigrant près de chez vous Quelqu’un a vu le formidable 22 juillet, film sur les atroces attentats terroristes de Norvège ? Un néo-nazi, s’opposant au multiculturalisme et à l’immigration sur le territoire européen, en vient à assassiner, à froid, quelques dizaines de (tous) jeunes militants du Parti travailliste réunis. L’une des survivantes, possiblement originaire du Proche-Orient, témoigne ensuite au procès dudit nazi. D’un calme olympien, son cri du cœur, néanmoins strident  : « Ma famille et moi sommes parfaitement intégrés. Nous avons appris la langue, adorons l’endroit, la culture. » Avant de déchirer l’âme  : « Tous les jours, je me demande  : comment quelqu’un peut-il me détester autant ? Qu’ai-je fait pour mériter cette haine ? » Au moment d’écrire ces lignes, les scores combinés de Le Pen et de Zemmour aux présidentielles françaises avoisineraient les 30% d’appuis. Leur leitmotiv conjoint ? Le classique anti-immigrant, ce dernier étant responsable du « suicide français », de nous dire ce même Zemmour, lequel propose du même coup d’interdire des prénoms autres que français sur le territoire (on peut comprendre, vu sa descendance algérienne, d’étendre sa fascisante mesure aux noms de famille), flirte solidement avec les thèses du Grand remplacement, et affirme sans gêne « qu’un musulman modéré, ça n’existe pas ». N’en déplaise à ses ambassadeurs, on parle ici d’un candidat d’extrême droite. Pur jus. Ailleurs en Occident ? Les petits populos-fachos, sous vernis d’acceptabilité électorale, poussent et prospèrent comme de valeureux chiendents. Orban, Bolsonaro et variations sur thèmes. Hâte au retour de Trump, vous ? Même si le Québec échappe pour l’instant à la contagion, reste que de récents épisodes ont de quoi laisser pantois. Les 18 000 dossiers d’immigration que Simon Jolin-Barrette, ex-ministre en charge, était sur le point de détruire froidement, sans égards aux humains derrière, n’eût été de l’intervention in extremis de la Cour supérieure. Les malheureux amendements au PEQ, programme par excellence afin d’attirer les cerveaux étrangers, à la suite desquels plusieurs durent plier bagage, à coup de pied au cul et sans appel, après avoir obtenu leur diplôme en sol québécois, et choisi celui-ci afin de poursuivre leurs rêves. La réussite d’un « test des valeurs » sous peine d’inconstitutionnelle expulsion, toujours dixit le même ministre. Un premier ministre qui, encore cet été, affirmait que « les immigrants qui gagnent moins de 56 000 $ empirent mon problème ». En bref, une commodité économique, au mieux. Au pire, une nuisance identitaire. *** C’est l’histoire de ces trois jeunes hispanos, dont deux tout juste débarqués au pays, embauchés cet été par une entreprise de déménagement. Malgré le fait qu’ils aient à charrier mes quasi 5000 livres dans des boîtes trop lourdes, sympas à l’os. Se cassent le dos, tant au propre qu’à me baragouiner le français. On va apprendre, me laissent-ils savoir, péremptoirement. Tellement gentils, les gars, que j’ai charrié moi-même ma portion de boîtes et de meubles inutiles au deuxième étage de mon nouveau chez-moi.  : « Histoire de délester, un brin, leur charge dérisoire, pour laquelle ils reçoivent un salaire inversement proportionnel à celle-ci. » C’est l’histoire de Mohammed, mon fiable homme de ménage, qui me demandait, récemment  : « Monsieur Frédéric, quel est le meilleur collège privé, à Montréal ? C’est que je veux y envoyer ma fille. Est-ce que 5000 $ par année est suffisant, vous croyez ? » C’est l’histoire de Gabriela, arrivée ici enfant, sans un mot de notre langue, et qui agissait, quelques années plus tard, comme tutrice de… français. C’est l’histoire de sa mère, neurologue dans son pays, qui devint ici infirmière auxiliaire et qui, après trop d’années universitaires supplémentaires, vient d’obtenir son diplôme d’infirmière. C’est l’histoire de ces ingénieurs du Maghreb qui conduisent nos taxis, tard Volume  : 21 Numéro  : 91 À Montréal, Métro est publié par Métro Média, 101, boul. Marcel-Laurin, bur. 320, Montréal (Qc), H4N 2M3 Tél.  : 514 286-1066 Imprimé par  : Transcontinental Transmag, 10807, rue Mirabeau, Anjou (Qc), H1J 1T7. Distribué par Metropolitan Media Services PDG  : Andrew Mulé Directrice adjointe, ventes et marketing  : Marie-Josée Gravel Directeur principal, Finances  : François Dallaire Directeur, Information  : Olivier Robichaud Directeur de contenu Inspiration  : Philippe Lépine Directeur artistique  : Johan Batier Cheffe de pupitre  : Carole Côté Vous voulez annoncer dans nos pages ? ventes_montreal@metromedia.ca. ISSN 1716-9895 Débats le soir, espérant payer les études à leurs enfants. C’est l’histoire de ceux-ci, assis dans mes cours de la fac de droit, écoutant les yeux grand ouverts en quête de récits, d’énigmes intellectuelles et de nouvelles injustices à dénoncer. C’est l’histoire, enfin, d’une autre société qui sera toujours à tes côtés. Parce que t’es chez toi, ici. Dès maintenant. Tout le temps. Sans 56 000 $ ou autres conditions. Avec le prénom que tu voudras. Parce que tu es nous. Et nous sommes toi. Symbiotiquement. Parce que nous sommes amoureux, au final, des mêmes valeurs humanistes. Du même Québec. Et que j’échangerais, sans hésitation, l’ensemble de tes détracteurs pour plus d’individus de ton acabit. Merci. Pour vrai. M —— Frédéric Bérard est docteur en droit. Photo  : Shalom Rufeisen, iStock
Contenu partenaire EXPLOREZ Du 23 au 31 octobre se tiendra la 21 e édition de la SQRD, un événement national coordonné par Zéro déchet Québec. Une belle occasion pour Renaissance, l’OBNL d’origine montréalaise, de sensibiliser la population à sa mission environnementale et de rappeler l’importance de la récupération et du réemploi pour préserver la planète. Donnons une seconde vie aux objets plutôt que de les jeter !!! ! Réduire à la source Depuis plus de vingt ans, la Semaine québécoise de réduction des déchets permet à la population du Québec de gérer de manière écologique, économique et durable ses déchets-ressources en mettant en pratique l’approche 3R-V  : réduire, réutiliser, recycler et valoriser. Selon la SQRD, chaque année, le Québec ne produit pas moins de 13 millions de tonnes de déchets – soit l’équivalent d’un camion de 25 tonnes à la minute ! – et malheureusement, la moitié de ces matières résiduelles se retrouvent dans les sites d’enfouissement. Vous souhaitez faire votre part ? Consultez la Charte citoyenne de 20 engagements à la réduction pour plus d’idées, au sqrd.org. La consommation responsable... ce n’est pas sorcier ! Opter pour des articles durables et de qualité, privilégier les fibres naturelles, donner à un OBNL et acheter seconde main sont autant de gestes qui contribuent à la réduction des déchets. Centre de distribution Renaissance. Renaissance salue la Semaine québécoise de réduction des déchets J’ai eu la chance de grandir avec une maman super créative et économe. Elle a soit fait mes vêtements à la main, soit les a achetés d’occasion. Le magasinage de seconde main a toujours fait partie intégrante de ma vie. @sydneyannabb Les friperies telles que Renaissance font partie des choix de consommation responsable  : c’est encourager l’économie locale et faire un pas vers la transition écologique. Oui, on peut trouver de quoi se déguiser pour Halloween dans les friperies, mais l’achat d’articles d’occasion doit s’inscrire dans les gestes quotidiens. Que la personne qui porte vraiment tous les items vestimentaires qu’elle possède lève la main ! Votre placard regorge de pièces dont vous ne vous servez à peu près jamais, pourquoi ne pas leur donner une deuxième vie en les donnant à Renaissance ? Donner rend heureux ! En 2020-2021, la générosité de la communauté ne s’est pas démentie, avec un afflux sans pareil de donateurs dans les points de collecte de Renaissance. Le poids moyen des dons recueillis a significativement augmenté, portant à près de 20 000 tonnes le poids des biens détournés des sites d’enfouissement. Aidez l’OBNL à atteindre son objectif de 155 000 dons pour sa campagne de collecte de dons d’automne, en cours jusqu’au 6 novembre. Un autre geste concret pour la réduction des déchets. Oser les friperies ! Inspirez-vous des différentes trouvailles et astuces déco/couture des Écollaborateurs MC de Renaissance partagées sur Instagram ! Vous en apprendrez davantage sur les raisons qui motivent la consommation écoresponsable et qui sait, vous aussi aurez peut-être envie de laisser libre cours à votre créativité  : créer un vêtement à partir d’un drap dont l’imprimé vous a fait craquer, ou encore, retaper un petit meuble d’appoint. Ce sont toutes de belles initiatives qui contribuent à la réduction des déchets. Les tables de chevet sont terminées ! C’était ma trouvaille de chez renaissancequebec pour 7 $ ! La lampe aussi est un DIY @lamaisondenoli Renaissance lance un projet pilote d’innovation sociale unique au Québec ! C’est avec fierté et reconnaissance que l’OBNL québécois Renaissance a reçu un appui financier de 500 000 $ de la part de la Ville de Montréal dans le cadre de son programme Agir pour une transition écologique. Grâce à ce soutien, Renaissance est en mesure d’offrir à la métropole la toute première filière consolidée où il sera possible de récupérer, réemployer, réparer, reconditionner et ultimement recycler la fibre textile ! Ce partenariat avec Vestechpro va mettre de l’avant des gestes concrets qu’il est possible de poser au quotidien afin de réduire davantage à la source et lancer un projet pilote de recyclage, initiative nécessaire pour atteindre l’objectif ambitieux de n’émettre aucun déchet textile d’ici 2025. « Renaissance veut en faire plus pour l’environnement. Dans ce premier pilote industriel de défibreuse, de nouveaux produits pourraient être créés à partir de vêtements de postconsommation. En plus de faire grandir notre mission sociale en mettant l’innovation au profit de la transition écologique et en accélérant le virage vers l’économie circulaire, cette subvention nous permet d’acquérir de nouvelles expertises et d’offrir un programme de formation plus vaste à notre parcours d’insertion socioprofessionnel. Un grand merci à la Ville de Montréal d’avoir vu le grand potentiel et l’impact positif d’un tel projet » - Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance. Une housse de couette de Renaissance, transformée en deux robes (il en reste encore beaucoup) et plus de cheveux blancs que jamais (j’en suis toujours surprise) ! * je suis pas enceinte, le vent a pris dans la robe ! @ananas_castagnettes PRÉSENTÉ PAR



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