8 Journal Métro Mercredi 13 octobre 2021 Le rappeur Loud AGIR ICI, AVEC CŒUR POUR LE GRAND MONTRÉAL Centraide soutient des organismes et projets communautaires locaux pour briser le cycle de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Faites un don à centraide-mtl.org Le rappeur Loud de retour avec un spectacle télévisé Après Bleu Jeans Bleu, Michel Rivard et l’Orchestre métropolitain, c’est au tour de Loud de se prêter au jeu du spectacle musical télévisé. À l’occasion de Loud cinétique, le rappeur présentera en primeur trois nouvelles chansons. Dans un lieu gardé secret, décrit comme « unique en son genre », Loud jouera quelques extraits de son prochain album ainsi que ses plus grands succès. Selon le diffuseur Télé-Québec, Loud cinétique sera « une chance d’apprécier la verve de celui qui préfère habituellement se tenir loin des caméras dans une prestation musicale ambitieuse, fidèle à ce qu’il est ». Lors de ce spectacle, qui marque le retour sous les projecteurs du populaire rappeur, Loud sera accompagné d’invités de marque, dont Souldia, Lary Kidd, Charlotte Cardin et Alexandra Stréliski. — Marie-Lise Rousseau Les oiseaux ivres, une envolée à l’heure bleue Avec Les oiseaux ivres, Ivan Grbovic propose un deuxième long métrage sur la puissance et la complexité des relations humaines. Le film met notamment en lumière Marine Johnson et Jorge Antonio Guerrero dans un récit où émancipation et domination se confondent. « Il y a dans l’ivresse une notion d’errance. J’aime aussi l’idée des frontières mouvantes induite par la migration des oiseaux, elle-même un peu confuse et chaotique. » Dans Les oiseaux ivres, le cinéaste Ivan Grbovic aborde ainsi les mouvements, la quête aux contours souvent flous de l’amour. « En lisant pour la première fois le scénario, j’ai senti un lien très fort entre mon personnage et la passion », confie le comédien mexicain Jorge Antonio Guerrero (Roma, 2018). « Jouer Willy fut un long processus. Dunham, l’endroit où nous tournions, avec la simplicité de la nature m’a beaucoup aidé dans cette aventure », poursuit-il. Pour Marine Johnson, le cocon des Cantons-de-l’Est a ainsi permis de créer une bulle d’intimité entre les acteurs, laquelle se reflète à l’écran. Une lueur Coécrit par Ivan Grbovic et Sara Mishara, Les oiseaux ivres se distingue aussi par son esthétique époustouflante, dont cette dernière signe la direction de la photographie. Un aspect qui n’est sans doute pas anodin à la sélection du film pour représenter le Canada dans la course aux Oscars. Influencé par Days of Heaven de Terrence Malik, Ivan Grbovic souhaitait Amélie Revert arevert@journalmetro.com en effet un tournage au moment du coucher du soleil, juste avant la tombée de la nuit, à l’heure bleue. Et sur pellicule aussi, car « le rendu est fantastique ». « On devient très intuitif quand le temps de tournage est limité. C’est là que la magie opère. Lorsqu’une lumière est fugitive, on a l’impression que le moment est unique », ajoute le réalisateur qui voit dans l’urgence un confort certain. Sur le plateau, l’expérience de jeu et l’énergie n’en étaient que plus belles, souligne Marine Johnson. « La golden hour engendre des défis inhabituels, mais très intéressants, pour nous qui sommes devant la caméra. » « C’est seulement dans la tempête que nous savons qui nous sommes, n’est-ce pas ? soulève pour sa part Jorge Antonio Guerrero. Il faut être patient pour le bon moment, c’est pour cette raison que j’aime le cinéma. Cette attente devient méditative, et je peux observer les alentours, mes collègues. » Coup de projecteur sur travailleurs étrangers « Il y a eu un moment éprouvant pour moi pendant le tournage, lorsque j’étais entouré par des travailleurs mexicains », avoue l’acteur qui interprète l’un d’eux. « Ce qu’ils font ici au Québec, dans les champs Photos : Josie Desmarais, Métro |