Métro Montréal n°2021-09-17 vendredi
Métro Montréal n°2021-09-17 vendredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-09-17 de vendredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 22,0 Mo

  • Dans ce numéro : Dune, mission accomplie pour Denis Villeneuve.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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12 Journal Métro Vendredi 17 septembre 2021 « Si les gens n’aiment pas le film, ils n’ont que moi à blâmer. Je suis entièrement responsable de ce qu’il y a à l’écran. »
Avec Dune, le rêve de Denis Villeneuve devient réalité Impossible de consacrer une édition à la rentrée culturelle sans parler du phénomène mondial Dune. Métro a visionné en primeur le spectaculaire premier volet de ce diptyque et s’est entretenu avec son réalisateur, Denis Villeneuve, qui réalise son rêve de jeunesse avec cette remarquable adaptation du roman de Frank Herbert. Rencontre avec un cinéaste passionné, humble et empreint de sagesse. Marie-Lise Rousseau mlrousseau@journalmetro.com Entrevue o Tous les yeux du monde sont tournés vers Dune  : Part One en cette rentrée culturelle. Comment gérez-vous cette pression ? La pression n’est pas habituelle dans la mesure où la pandémie entraîne une distorsion des attentes. La réalité changeant tous les trois jours, je vais croire que le film est sorti quand je vais le voir sur les écrans. J’ai hâte que ça se fasse, je vis des montagnes russes et je suis un peu fatigué de l’attente. J’ai fait le deuil d’avoir une sortie normale ou idéale. Ça va être une sortie qui, je l’espère, aura lieu dans le contexte le plus sécuritaire possible. Dune est une œuvre monumentale que plusieurs cinéastes, dont David Lynch, ont tenté d’adapter, sans grand succès. Transposer ce roman au grand écran est votre rêve depuis longtemps. Pourquoi ? C’est un roman qui m’a subjugué, émerveillé et ébahi, quand je l’ai lu, adolescent. Ceux qui connaissent le livre savent combien c’est une œuvre dense et riche, qui explore plusieurs facettes de notre réalité. On y traite d’enjeux toujours d’actualité, comme l’héritage familial, la politique colonialiste et les dangers des mouvements religieux portés au fanatisme. Dune est une œuvre assez complète. C’est un texte qui me passionne et que je relis toujours avec grand plaisir. C’est le livre de chevet qui m’a accompagné toute ma vie. L’adapter au cinéma est un de mes vieux rêves. À Hollywood, quand on me demandait quel serait mon projet ultime, je répondais toujours Dune. Comment vous sentez-vous maintenant que ce rêve est réalisé ? Du moins, à moitié, car la finale du premier film donne hâte à la suite… Oui, le rêve est à moitié réalisé, car pour arriver à mettre le roman en images, une des premières décisions a été de réaliser le film en deux parties. L’histoire est trop riche, j’avais besoin d’espace pour la raconter… Maintenant, comment je me sens ? Faire un film vient avec une accumulation de joie, de déception et de colère… Je suis en paix avec le film. C’est un film que j’aime. Il y a des scènes qui se rapprochent beaucoup de ce que j’avais rêvé, adolescent. Ça a été une belle joie d’avoir eu le privilège de réaliser ce film librement et avec des moyens. Ça n’arrivera pas souvent dans ma vie. Parlant de liberté, vous avez déjà affirmé à propos de Dune ne vous être jamais senti aussi libre dans la création d’un projet depuis Incendies. Pourquoi ? Quand j’ai commencé à faire du cinéma à Hollywood, Martin Scorsese m’a donné un conseil  : « Stay intact ». Protège la flamme en toi, essaie de ne pas te laisser contaminer ou de te laisser influencer. J’ai réussi au fil du temps à rester moimême, à ne pas perdre mon identité. Quand j’ai fait Incendies, j’avais éprouvé, pour la première fois, un sentiment de paix à l’égard de ma façon de faire du cinéma, c’est-à-dire avec une intention. Je sentais qu’il y avait quelque chose de sincère et d’authentique dans ce que j’étais en train de faire. Je n’ai jamais trahi ça, mais je



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