6 Journal Metro Mercredi 15 septembre 2021 Environnement Les forêts urbaines de Montréal profitent-elles à tous ? Rédactionnfo@jou ma I metracom Aménager des espaces verts dans les quartiers défavorisés de Montréal sans entraîner de conséquences négatives pour les populations qui y résident représente un défi de taille pour les organismes écologiques. C'est ce qui ressort d'un texte de Lorien Nesbitt, professeure adjointe de foresterie urbaine à l'Université de la Colombie-Britannique, publié par le média en ligne La Conversation. Plusieurs villes tentent d'augmenter la présence et l'accessibilité des espaces verts, en particulier des boisés. Montréal a par exemple récemment promis 1,8 G$ pour ses parcs urbains. Les forêts urbaines offrent leur lot de bienfaits aux résidents, comme le souligne Mme Nesbitt. Par exemple, elles permettent de « tempérer la chaleur, d'améliorer leur santé psychologique et de leur donner des occasions de socialiser ou de s'adonner à des pratiques culturelles ». D'ailleurs, une table ronde sur les bénéfices des espaces verts pour l'environnement et la santé aura lieu ce jeudi à la Maison du développement durable, située au coin des rues Clark et Sainte-Catherine. Les espaces verts sont toutefois mal répartis et les personnes moins nanties ou marginalisées y ont moins accès. La « gentrification verte » L'aménagement d'espaces verts pour remédier à ce problème n'est pas sans risque pour plusieurs résidents de quartiers montréalais moins fortunés. Mes nouvelles 100% locales Des cyclistes et marcheurs profitent du parc René-Lévesque. « Les villes doivent être conscientes du risque de gentrification verte, phénomène qui se produit lorsque les programmes de verdissement engendrent une série de retombées négatives. Il peut s'agir de l'augmentation de la valeur des terrains ou des propriétés, qui entraîne une hausse des taxes foncières et rend la vie moins abordable, de la modification du caractère d'un quartier ou du déplacement de résidents de longue date à faible revenu. » Selon Mme Nesbitt, percevoir ces espaces comme de simples agréments freine la distribution plus équitable de la verdure. La professeure Nesbitt propose de créer des plans de verdissement et de gestion de concert avec les populations concernées, notamment pour tenir compte des préférences culturelles de ces groupes. Mme Nesbitt souligne que selon une étude, les citoyens d'ascendance britannique sont plus portés à apprécier les arbres d'ombrage et les zones naturalisées, tandis que MONTRÉAL I me emmrimmante Io Accueil M Local Mes favoris Vidéos L'aménagement d'espaces verts, dans un contexte de gentrification, ne profite pas aux résidents de quartiers moins fortunés. les personnes d'ascendance méditerranéenne préfèrent souvent les arbres fruitiers et les potagers. Les résidents autochtones, pour leur part, entretiennent une relation singulière avec les forêts urbaines. Pour Mine Nesbitt, il est nécessaire de souligner cette « diversité bioculturelle » dans la gestion des espaces verts urbains. LA CnNVERSATION D D D D Sections Téléchargez l'appli dès maintenant ! l'AieStore "dZelay Josie Desmara is, Métro o o