métr ABMCI MISSION MONTREAL VENDREDI 03 à 18H30 journalmetro.com Mercredi 1er septembre 2021 PERSPECTIVE Peut-on faire de la science sans utiliser d’animaux ? Recherche. Métro enquête sur de nouvelles technologies destinées à mettre fin à la cruauté à l’égard des animaux utilisés dans la recherche, les tests et l’éducation. DMITRY BELYAEV Metro World News Un important fournisseur d’animaux de laboratoire aux chercheurs australiens depuis 1988, appelé Animal Resource SAMEDI 04 BRUNCH à 11H Questions/Réponses Inscriptions obligatoires par téléphone 514 966-1412 (Places limitées) Center, a récemment annoncé qu’il fermerait ses portes dans un an et demi en raison de difficultés financières, renouvelant le débat sur l’utilisation des animaux dans la recherche médicale et scientifique. Selon les statistiques, des millions d’animaux sont maltraités des manières les plus horribles imaginables dans les laboratoires universitaires, d’entreprises et gouvernementaux. Le nombre exact, cependant, est inconnu. « Par exemple, les États-Unis ne suivent pas le nombre de souris, rats, poissons, oiseaux, amphibiens, reptiles et invertébrés (dont les céphalopodes) utilisés. Au Canada, le nombre d’animaux utilisés est suivi seulement pour ce qui est des institutions publiques qui obtiennent des fonds publics (universités), mais pas pour les organisations privées (sociétés pharmaceutiques, à moins que celles-ci ne divulguent volontairement cette information), indique en entrevue Joanna Makowska, conseillère en animaux de laboratoire à l’Animal Welfare Institute. À l’échelle mondiale, le nombre d’animaux utilisés chaque année est généralement en augmentation. » Les animaux les plus communément utilisés sont les, LES RAISONS SPIRITUELLES - QUI EMPÊCHENT LE MARIAGE 02 LES *LITÉS SPIRITUELLES QUI DETRUISENT LE MARIAGE 9 7169 15EME AVENUE, MONTREAL INFOLINE : 514 519-7352/514 966-1412 H2A 279 MÉTRO, ST-MICHEL 95% Proportion des médicaments testés sur les animaux qui échouent dans les essais cliniques sur l’humain, selon l’Animal Welfare Institute. Les plus grands utilisateurs d’animaux sont la Chine (environ 16 millions d’animaux par an), les États-Unis (environ 20 millions) et l’Union européenne (plus de 9 millions), selon Dr Penny Hawkins, cheffe du Département d’animaux en science à la Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux./MWN souris et les poissons. Ils sont brûlés, bombardés d’explosifs, électrocutés, privés de nutriments ou de sommeil, intentionnellement infectés par des maladies, rendus accros à des drogues comme la cocaïne et l’héroïne, empoisonnés avec des produits chimiques industriels et rendus fous de leur isolement dans de petites cages stériles. De plus, la formation pratique en éducation biomédicale s’est traditionnellement appuyée sur l’utilisation de plus de neuf millions d’animaux vertébrés vivants chaque année aux États-Unis seulement, et plus dans d’autres pays du monde, allant de la réalisation de manipulations chirurgicales mineures et d’interventions pharmacologiques à la gestion des blessures par balles et des démembrements traumatiques majeurs. « Par rapport aux rongeurs, ils sont relativement peu coûteux à utiliser et faciles à élever. Ils ont des temps de génération courts et des procédures bien établies pour la manipulation génétique [il existe des preuves que l’utilisation des animaux était en déclin à la fin des années 1970, mais l’émergence du génie génétique a encouragé un renversement de cette tendance] », explique Dr Brett Lidbury, conseiller scientifique à l’Humane Research Australia. « Mais au cours des 20 dernières années, ajoute-t-il, un certain nombre d’études ont souligné le manque de prévisibilité des modèles animaux pour la santé et la maladie humaines – un taux d’échec de 90 à 95% est souvent cité, estimé à partir de nombreuses analyses de l’efficacité de l’animal à l’homme. Bien sûr, il existe des préoccupations éthiques persistantes concernant l’utilisation d’animaux pour la recherche et les tests, une situation qui remonte au 19 e siècle, et peut-être plus tôt encore. » Toutefois, certains experts croient qu’il n’est pas couramment possible de cesser totalement l’utilisation des animaux en science. « Nous devons espérer qu’un jour dans le futur, nous nous rappellerons des expérimentations animales avec incrédulité. Si le remplacement total se produit à mon époque, je ne peux pas imaginer une meilleure raison de perdre mon emploi ! » Dr Penny Hawkins, cheffe du Département des animaux en science à la Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux « De nombreuses expérimentations animales peuvent être remplacées dans l’évaluation des risques (tests de sécurité) des produits chimiques tels que les médicaments, les pesticides, les produits chimiques agricoles et industriels et les polluants, souligne Dr Penny Hawkins, cheffe du Département des animaux en science à la Société royale pour la prévention de la 4 |