Métro Montréal n°2021-08-13 vendredi
Métro Montréal n°2021-08-13 vendredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-08-13 de vendredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 13,2 Mo

  • Dans ce numéro : colorer l'espace public.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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m étr journalmetro.com Week-end 13-15 août 2021 PERSPECTIVE Quelles espèces survivront aux changements climatiques ? Recherche. Une étude a découvert des espèces de poissons qui présentent une adaptation génétique à des températures plus élevées. Métro a exploré cette piste. DANIEL CASILLAS Metro World News Le réchauffement climatique continue d’affecter le monde entier. Une récente étude de la WWF a révélé que si les émissions de carbone continuent d’augmenter de manière incontrôlée, la moitié des espèces de plantes et d’animaux situées dans les endroits les plus riches en biodiversité du monde, y compris l’Amazonie et les îles Galapagos, pourraient être menacées d’extinction d›ici la fin du siècle. La même étude suggère que si la faune peut se déplacer librement vers de nouveaux endroits ou s’adapter à de nouvelles conditions climatiques, le risque d’extinction dans ces zones diminuera de 25% à 20%, mais uniquement dans un scénario dans lequel nous maintenons l’augmentation de la température moyenne à 2°C. C’est pourquoi certains scientifiques ont déjà commencé à étudier comment différentes espèces s’adaptent aux nouvelles conditions climatiques. Et récemment, des chercheurs de l’Université McGill ont découvert que certains poissons, comme l’épinoche tricolore, peuvent s’adapter très rapidement à des changements saisonniers extrêmes. Un des aspects les plus novateurs de cette recherche est qu’elle étudie l’idée de Darwin de l’évolution par sélection naturelle en temps réel. « Ce processus a typiquement. 50% Proportion des espèces végétales et animales des sites les plus riches en biodiversité du monde qui pourraient être menacées d’extinction d’ici la fin du siècle en raison des changements climatiques. Les résultats de nouvelles recherches pourraient aider les scientifiques à prédire l’avenir évolutif des populations de certaines espèces./MWN Les animaux face aux changements climatiques Grand chevalier Ce grand oiseau de rivage nord-américain a une capacité d’adaptation, ce qui lui a permis jusqu’à présent de croître dans un environnement changeant. Récemment, les observations de cet oiseau ont augmenté en grand nombre, en particulier dans le sud de l’intérieur des États-Unis. été étudié de façon rétrospective, au sein des populations qui se sont adaptées à leur environnement actuel depuis longtemps. Cela peut rendre difficile la compréhension de la séquence des événements - par exemple, quels traits étaient les plus importants et quand - qui ont conduit à leur adaptation », indique en entrevue Alan Garcia-Elfring, l’auteur principal de l’étude et candidat au doctorat sous la supervision de Rowan Barrett, le titulaire de la chaire de recherche en sciences de la biodiversité à l’Université McGill. Grenouille taureau américaine Grande grenouille originaire de l’est de l’Amérique du Nord, elle a conquis d’autres continents et se répand surtout en Amérique du Sud, ce qui en fait l’une des espèces envahissantes les plus performantes de la planète. Séquençage du génome Pour étudier la sélection naturelle en action, les chercheurs ont suivi six populations d’épinoches épineuses avant et après les changements saisonniers de leur environnement en utilisant le séquençage du génome. Ils ont découvert que les changements climatiques causés par les hivers humides et les étés secs entraînaient des changements drastiques dans la structure de l’habitat et dans l’équilibre entre l’eau salée et l’eau douce, et seuls Rat kangourou Ces animaux sont résistants au soleil dans le sud-ouest des États-Unis et au Mexique, où ils sont bien adaptés aux conditions arides et ont déjà résisté aux précédentes hausses de température. les poissons capables de tolérer ces changements rapides survivent jusqu’à la saison suivante. « Ces changements ressemblent probablement aux changements d’habitat subis par les populations d’épinoches lorsqu’elles ont colonisé de nombreux lacs d’eau douce nouvellement créés à partir de l’océan après le retrait des glaciers il y a 10›000 ans », affirme le professeur Barrett. Quatre questions à... Alan Garcia-Elfring, candidat au doctorat à l’Université McGill o 1 Pourquoi étiez-vous intéressé à étudier l’évolution parallèle ? Parce qu’elle est considérée comme une preuve solide de la sélection naturelle. Elle démontre également que la sélection peut être prédictive. On peut faire des observations directes des facteurs qui conduisent à l’adaptation. Il peut être difficile de déduire cela à partir de populations bien adaptées longtemps après la sélection pour le trait d’intérêt, car les mutations s’accumulent et effacent la signature de la sélection. o 2 Comment les poissons que vous o 3 o 4 « Nous espérons mieux comprendre les changements génétiques qui ont pu résulter de la sélection naturelle il y a longtemps. » Rowan Barrett, titulaire de la chaire de recherche en sciences de la biodiversité à l’Université McGill Les enquêteurs ont trouvé des preuves chez les poissons étudiés de changements génétiques entraînés par des changements saisonniers d’habitat. « Les résultats sont importants car ils suggèrent que nous pourrions être en mesure 4 avez étudiés s’adaptentils si rapidement aux changements saisonniers extrêmes ? La sélection peut agir sur la variation génétique permanente (allèles pour l›eau douce et l›eau salée) et entraîner des changements adaptatifs très rapides. Quels changements ces poissons ont-ils subis ? Ils ont subi des changements de fréquence allélique au niveau des gènes associés à l’équilibre ionique. Au fur et à mesure des changements phénotypiques, nous travaillons là-dessus. Une telle adaptation aux changements climatiques pourrait-elle se produire chez d’autres espèces ? Oui, mais cela dépend du contexte. Par exemple, la taille de la population ou de l’espèce, l’étendue des températures à laquelle elle est exposée. Fondamentalement, et en corrélation avec ces deux facteurs, il s’agit de variation génétique. d’utiliser les différences génétiques qui ont évolué dans le passé comme moyen de prédire comment les populations pourraient s’adapter à des facteurs de stress environnementaux tels que le changement climatique à l’avenir », résume M. Garcia-Elfring.
/GRACIEUSETÉ att métr Il ri teh TRIBUNE LIBRE Quel gentilé pour le Mile End ? Comment se nomment les gens qui habitent dans le Mile End ? Quiconque a déjà fréquenté les légendaires boulangeries du quartier pourrait bien être tenté de les affubler du blason populaire métr journalmetro.com Week-end 13-15 août 2021 5 OPINIONS TRIBUNE LIBRE Fosse commune des enfants autochtones  : Apostasie. Et si on s'y attardait... Il va de soi que chaque personne a la liberté d'apostasier ou pas. Il est cependant dommage et triste qu'il y ait eu des demandes d'apostasie à cause de la découverte des fosses communes des enfants amérindiens et de s'être laissés ébranlés par les fausses informations qui ont circulé. Les documents historiques et les archives sur le sujet lèvent le voile sur toutes les contorsions de la vérité qui circulent actuellement. Pour n'en nommer que quelques-uns, il s'agit du rapport de l'Inspecteur médical du Ministère canadien de l'Intérieur et des Affaires indiennes, le Dr Peter H. Bryce, qui a bien décrit les faits dans un livre en 1922 intitulé The Story of a National Crime et le rapport du Dr Scott Hamilton qui décrit aussi en profondeur la question des enfants décédés dans les pensionnats et enterrés sur les terrains des écoles. Quant au système des pensionnats, l'ultime responsable, ce sont les gouvernements fédéraux de l'époque qui ont contraint les Oblats à les prendre en charge en leur coupant tous les subsides qui leur permettaient de faire vivre leurs propres écoles et en se déchargeant complètement sur eux pour éduquer et prendre soin des enfants, sans les subsides nécessaires pour s'en occuper. Et quand les enfants tombaient malades, c'était « Débrouillez- vous ! » e Baguelois, Bagueloises », un surnom aussi comique qu'alléchant. Mais quelle appellation utiliser en contextes plus formels, lorsqu'un certain sérieux semble de mise ? Pour les anglophones, la réponse ne fait pas grand doute  : le gentilé des lieux est « Mile Ender », une dénomination soit dit en passant immortalisée dans le titre de la télésérie The Mile Enders diffusée de 2016 à 2018 par la CBC. Les francophones ont, quant à eux, multiplié les appellations. Alors que certains ont toutllr VOTRE COMMERCE EN LIGNE A BONDI ? BESOIN D'UN SERVICE DE LIVRAISON ? TransMet est un pionnier de l'industrie I du transport dans le Grand Montréal depuis plus de 30 ans. Plusieurs enfants sont morts, entre autres de la tuberculose, de la grippe espagnole, car aucun traitement, vaccin ou antibiotique, n'existait avant 1946 pour combattre les épidémies. On demandait alors aux communautés religieuses de les enterrer près des pensionnats, parce que le Ministère des Affaires indiennes refusait de payer pour le transport des corps, car ça coûtait trop cher. Quant aux accusations simplement emprunté la dénomination anglaise, d'autres ont plutôt opté pour les formes « Mile-Endois » et « Milendois », de même que pour la transposition francisée « Finmillois ». Bien qu'aucune de ces dénominations n'est meilleure en soi, « Milendois, Milendoise » demeurent fort plus fréquents dans l'usage. Cette forme figure aussi bien dans les recoins les plus hipsters du Web que dans les journaux établis, et est couramment employée par Mémoire du Mile End, la société Faites-nous découvrir votre Montréal ! Photographes, à vos appareils ! Courez la chance de voir votre cliché publié dans les pages Opinions de votre journal favori... Faites-nous parvenir vos photos de la ville à opinions@journalmetro.com. MÉTRO I TransMet Solutions de livraison DEMANDEZ UNE SOUMISSION MAINTENANT 514 447-4100 poste 227 jseymour@transmet.ca généralisées de maltraitante dans les pensionnats, elles ont été démenties entre autres par le dramaturge cri de renommée mondiale, Thomson Highway, et par la chef de bande d'Inuvik, Cece Hodgson-McCauley. Tous deux nous décrivent leur joie et celle de leur entourage d'avoir été dans ces pensionnats. (A consulter : www.veritepensionnats.ca) Oui, il faut demander pardon aux autochtones pour tous ces actes qui ont été posés par les gouvernements d'histoire locale. De plus, on la trouve dans les meilleurs livres, dont l'Histoire du Mile End d'Yves Desjardins. A l'inverse, la forme « Finmillois, Finmilloise » est rarissime et la première attestation visible ne remonte qu'au 21 juin 2019, date à laquelle un internaute anonyme l'a ajoutée sur Wikipédia dans la page consacrée au quartier. La tentative d'implanter un néologisme de la sorte n'est pas sans audace ni mérite, mais il serait étonnant qu'elle remporte un si fédéraux de l'époque et par la conduite de certains membres de l'Église, que ce soient des laïcs ou des religieux. Mais, n'était-ce pas injuste et faux de laisser croire que c'est l'Église catholique en soi qui est fautive, comme si c'était elle qui produisait des abuseurs ou des pédophiles ? Si un joueur de hockey ou un professeur commet des abus sexuels ou la pédophilie, va-t-on se priver d'assister aux parties de hockey ou d'envoyer nos enfants dans les écoles ? Allons-nous accuser la ligue nationale de Hockey ou le Ministère de l'Éducation et exiger leur pardon ? Il nous faut donc nous questionner pourquoi lorsqu'il s'agit de certains membres de l'Eglise catholique, le rejet de cette dernière est total et on exige son pardon ? Il appert que dans ce dossier la confusion a pris le dessus sur la recherche de la vérité et de la paix et a anesthésié les défenses immunitaires quant à nos origines et notre devenir comme société québécoise et canadienne. « La recherche de la vérité est la plus noble des occupations et sa publication est un devoir. » (Mme de Staël). Les bibliothèques ne sont-elles pas là pour nous aider à la trouver ? MONIQUE KHOUZAM GENDRON, GESTIONNAIRE ET BIBLIOTHÉCAIRE véritable succès. En effet, le gentilé « Milendois, Milendoise » est en train de gagner le terrain, ce qui en fait la forme à privilégier en cas d'hésitation. L'actualité vous fait réagir ? GABRIEL MARTIN, LINGUISTE Écrivez-nous ! oninionseiournalmetro.com Volume  : 21 Numéro  : 62 À Montréal, Métro est publié par Métro Média, loi, bouL. Marcel-Laurin, Montréal H4N 2M3 Tél.  : 514 286-1066 Imprimé par : Transcontinental Transmag, 10807, rue Mirabeau, Anjou, Québec, HU 1T7 Distribué par Metropolitan Media Services/Directrice de la distribution  : Danielle Tessier Directeur principal des ventes  : Patrick Marsa n Contrôleur  : François Dallaire Directeur de l'information  : Olivier Robichaud Chef de pupitre  : Carole Côté Vous avez une opinion à nous faire parvenir ? opinions@journaimetro.com Vous voulez annoncer dans nos pages ? publicite@journalmetro.com Vous avez une nouvelle à nous faire parvenir ? info@journalmetro.com. ISSN 1716-9895 VENTE D'ENTREPÔT JSONIC POUR LA RENTRÉE SCOLAIRE ! ! PÉCIAUX À VENIR... 20 AU 22 A UT 2021 ÉTAILS À WWW.JSONIC.TV PROFESSIONNELLE



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