Métro Montréal n°2021-08-06 vendredi
Métro Montréal n°2021-08-06 vendredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-08-06 de vendredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 16,4 Mo

  • Dans ce numéro : pour oreilles averties.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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métr journalmetro.com Week-end 6-8 août 2021 PERSPECTIVE La semaine de quatre jours gagne en popularité Travail. L’urgence sanitaire mondiale a affecté de nombreux aspects de nos vies. Et l’un d’eux est notre horaire de travail. Métro a exploré cet élément. MIGUEL VELASQUEZ Metro World News De nouvelles pratiques comme le télétravail ou le fait de raccourcir la semaine de travail sont devenues plus pertinentes durant la pandémie, ce qui pourrait changer le monde du travail dans l’avenir, selon les experts. Au moins 71% des employés préfèrent une semaine de travail raccourcie à quatre jours, selon un sondage mené par Hays, l’une des principales sociétés de ressources humaines établie en Espagne, l’un des pays les plus avancés dans l’implantation de ce modèle. Une vraie option « La COVID-19 a encouragé certaines organisations et même certains pays de considérer La COVID-19 et ses conséquences ont incité de nombreuses entreprises à travers le monde de changer la routine de leurs travailleurs, ce qui pourrait mener à des emplois plus sûrs et mieux payés./123RF la semaine de quatre jours comme une réelle option », indique en entrevue Jarrod Haar, un professeur de gestion des ressources humaines et directeur adjoint de l’Institut néo-zélandais de recherche sur le travail à l’Université de technologie d’Auckland. Il ajoute que « c’est fondamentalement à propos de ce qui est mieux pour les travailleurs et les employeurs. Au lieu de surcharger les employés Les plus et les moins de la semaine écourtée et de faire peu de profits, une semaine de quatre jours offre de réels avantages, alors que les employés peuvent se concentrer sur leur travail pendant les quatre jours et passer les autres journées avec leur famille ou dans la communauté. Dans cette époque difficile, de passer du temps et de vivre des expériences avec les autres peut être inestimable ! » « Les plus vulnérables sont ceux qui occupent des emplois peu rémunérés et précaires et sont les plus susceptibles de perdre leurs emplois ou d’être renvoyés », affirme M. Haar. Il conclut que « les employés de bureau s’en sortent le mieux, alors qu’ils sont souvent en mesure de continuer de travailler (de la maison). Cependant, ceux qui ont des familles d’âge scolaire, qui se retrouvent à travailler de la maison pour la première fois à temps plein en 1 « Pour les travailleurs, les 2 « Les résultats de notre étude 3 « La semaine de travail de quatre jours est centrée points positifs incluent la capacité à gagner plus de liberté dans leur utilisation du temps. De longues heures de travail sont également associées à des coûts pour ce qui est de la santé (incluant le burnout). Ces coûts peuvent être combattus en travaillant moins. Les points négatifs pour les travailleurs incluent une paie potentiellement moins élevée (même si l’idéal serait d’être en mesure de garantir des heures de travail réduites sans perte de salaire). Des pénuries de main-d’œuvre pourraient se produire si les heures de travail sont réduites (ce qui impliquerait la nécessité de formations supplémentaire). » à l’École de commerce Henley d’avant la pandémie ont démontré une productivité accrue, malgré des coûts initiaux accrus. Les employés ont rapporté une augmentation globale de leur satisfaction au travail et une baisse des taux de maladie des employés. Les inconvénients de cette modalité sont liés au fait qu’elle est difficile à mettre en œuvre de manière logistique dans les entreprises qui dépendent d’emplois qui impliquent un travail manuel ou une interaction constante avec le public (par exemple la santé). Il pourrait aussi y avoir des problèmes de confiance entre les patrons et les employés. » sur le 100-80-100. C’est donc l’équivalent de cinq jours de travail en seulement quatre journées et 100% de la paie. Cette théorie est assez solide – la plupart des effectifs de main-d’œuvre passent trop de temps à des activités non-productives. La semaine de quatre jours modifie ce point de focalisation pour s’assurer que le focus est sur le travail productif. La récompense est le jour de congé supplémentaire. Alors les avantages sont que les travailleurs se sentent moins stressés – principalement parce qu’on leur donne plus de contrôle. Ils sont également plus engagés et plus susceptibles de mieux performer, y compris au-delà de la productivité générale du travail et dans le cadre d’une meilleure orientation client et de meilleurs comportements d’aide au sein de l’équipe. Les désavantages sont que les propriétaires et les gestionnaires doivent réaliser qu’il y a une réelle décision de confiance à faire. » David Spencer, professeur à l’École de commerce de l’Université Leeds (Royaume-Uni) Rita Fontinha, professeure associée de gestion stratégique des ressources humaines à l’École de commerce Henley de l’Université de Reading (Royaume-Uni) Jarrod Haar, professeur de gestion des ressources humaines et directeur adjoint de l’Institut J%/néo-zélandais de recherche sur le travail à l’Université de technologie (Auckland) « Le plus important est de ne pas prendre une approche universelle. La semaine de quatre jours peut représenter une bonne option, mais il y a plusieurs autres types d’arrangements de travail flexibles, et chaque compagnie devrait analyser ce qui est mieux pour elle et ses travailleurs. » Rita Fontinha, professeure associée de gestion stratégique des ressources humaines à l’École de commerce Henley de l’Université de Reading plus d’avoir à gérer les enfants et les devoirs ont découvert un tout nouveau monde de défis. Ces défis pour les parents qui travaillent sont particulièrement difficiles, bien qu’ils aient toujours un emploi rémunéré. Ce n’était Deux questions à... Miriam Marra, professeure associée de finance au Centre ICMA de l’École de commerce Henley, à l’Université de Reading du Royaume-Uni Est-ce que l’intérêt 1 pour l’implantation d’une semaine de travail de quatre jours a augmenté à la suite de la pandémie ? Oui. D’un côté, la pandémie a ralenti la croissance et a accru les inégalités et le chômage dans plusieurs pays. D’un autre côté, elle a créé une envie de réinventer les lieux de travail et d’inciter les entreprises à adopter un modèle d’organisation du travail davantage axé sur les travailleurs et plus indépendant. Quels sont les bénéfices associés à avoir 2 un jour de repos de plus ? Dans notre recherche, nous avons également souligné que les bénéfices de cet arrangement ne sont pas seulement pour les entreprises et le monde du travail. Une journée de congé supplémentaire pourrait avoir un effet d’entraînement sur la société au sens plus pas quelque chose dont ils pouvaient se plaindre. Le positif là-dedans est que cela nous a fait réfléchir sur comment nous travaillons où et à quelle fréquence, ce qui ouvre peut-être la porte à une semaine de quatre jours. » 4 large. Nous avons trouvé que 54% des employés ont dit qu’ils passeraient leur journée à magasiner, ce qui voudrait dire un coup de pouce potentiel pour la grande rue, 43% iraient au cinéma ou au théâtre et 39% iraient au restaurant. C’est vraiment important étant donné le climat économique actuel et ce serait encore plus important pour les secteurs durement touchés par la pandémie, comme le tourisme local. Alors que le passage à une semaine de travail plus courte peut ne pas répondre au problème de hausse du chômage, indirectement, cela pourrait mener à la création de postes vacants plus sûrs et mieux rémunérés alors que les individus réduiraient leurs heures de travail dans les différents secteurs d’emploi, créant ainsi une demande pour la main-d’œuvre. Cela aurait des effets d’entraînement positifs également en termes de redistribution du travail, par exemple en améliorant la question de l’inégalité entre les sexes (c’est-àdire que les femmes ne participent pas autant au marché du travail que les hommes).
métr nv journalmetro.com Week-end 6-8 août 2021 PERSPECTIVE 5 Comment naissent les variants ? Pandémie. Parmi les nouveaux cas de COVID-19, le taux de positivité à des variants sur les sept derniers jours se situe à 67,5% au Québec, en date du 4 août, selon l'Institut national de santé publique du Québec (INSPO). PASCAL GAXETnnxerlametrnmedi.ra Le taux de positivité aux variants était de 13% en février. Les variants ont aussi supplanté la souche initiale du SRAS-CoV-2 dans de nombreuses zones géographiques du monde. Mais comment est-on sont nés ces variants ? L'être humain détient son matériel génétique dans son acide désoxyribonucléique (ADN) alors que celui du coronavirus est inscrit dans son acide ribonucléique (ARN). Or, « le fait d'être constitué d'ARN fait en sorte qu'ils sont plus sujets aux mutations », précise l'expert en virologie du Département des sciences biologiques de l'UQAM, Benoît Barbeau. Pour pouvoir se développer et se multiplier, un virus doit infecter un hôte. Les protéines de pointe (spike) qui entourent les coronavirus permettent de pénétrer des cellules hôtes et d'entraîner l'infection. Une fois infectée, la protéine produit des copies de l'ARN et transmet le matériel génétique du virus aux cellules de l'hôte. « Les cellules de l'hôte deviennent comme des usines de production au virus », explique M. Barbeau. Pour un virus, la mutation est une étape cruciale à sa survie. À mesure que le virus se e duplique, des modifications aléatoires du code génétique peuvent survenir, car les copies effectuées sont imparfaites  : c'est la mutation. À noter que le SRAS-CoV-2 a une capacité de corriger ses erreurs de duplication plus grande que d'autres coronavirus. Les mutations aléatoires peuvent ne pas avoir d'incidence, mais certaines mutations « améliorent » le virus et créent des variants. Ceux-ci voient leur matériel génétique changer par rapport au virus initial et peuvent devenir plus transmissibles ou plus infectieux. L'émergence de variants préoccupants à la fin de 2020 a marqué un changement dans la pandémie de COVID-19. « C'est un peu comme un processus d'évolution accéléré. Le virus essaie de se diversifier de sorte que dès qu'il va réinfecter un hôte, il peut devenir moins infectieux, mais une autre mutation peut le rendre plus infectieux, plus performant ou même dans le cas de cette pandémie pouvoir infecter une autre espèce », souligne M. Barbeau. En d'autres mots, plus les virus mutent, plus ils se donnent les moyens de s'adapter à un nouvel hôte inter-espèce ou d'évoluer vers plus « d'efficacité » (transmission, résistance, infection). « En étant le plus varié possible, le virus se donne des chances de propagation par rapport à des hôtes qui auraient développé une réponse immunitaire par exemple. ».013 111e, « Lorsque sa progéniture va être produite suite à une infection, il y a une certaine quantité qui va contenir des changements aléatoires dans son bagage génétique. Cela va diversifier le virus. » Benoît Barbeau, expert en virologie du Département des sciences biologiques de l'UQAM Quels sont les variants du SRAS-CoV-2 ? L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a listé quatre variants dits « préoccupants ou à suivre ». Leurs noms ont été changés par souci de facilité et dans le but de ne pas stigmatiser des groupes, selon l'origine géographique de la découverte. Les variants préoccupants ou à suivre sont listés sous les noms de variants alpha, bêta, gamma et delta. Ils sont préoccupants ou à suivre pour les raisons suivantes  : — ils augmentent la transmissibilité ou l'évolution préjudiciable de l'épidémiologie de la COVID 19 ; — ils augmentent la virulence ou modification du tableau clinique ; — ils diminuent l'efficacité des mesures de santé publique ou des outils de diagnostic, des vaccins et des traitements disponibles. Au Québec, le variant prédominant est l'alpha tandis qu'au pays, le variant dominant est le Delta. Après une fin de semaine marquée par une augmentation des cas, surtout chez les jeunes, le Québec voit les cas suivent une tendance haussière depuis le début de juillet. Des virus plus contagieux grâce aux mutations Pour un virus, la mutation est une étape cruciale à sa survie. « Si les virus mutent c'est parce qu'ils peuvent s'adapter et changer en très peu de temps », indique un expert. Les protéines de pointe (spike) permettent aux virus de pénétrer des cellules hôtes et entraînent l'infection. Le matériel génétique du coronavirus est inscrit dans son acide ribonucléique (ARN). À mesure que le virus se duplique, des modifications aléatoires du code génétique peuvent survenir, car les copies effectuées sont imparfaites. C'est la mutation. Le matériel génétique muté des variants peut les rendre plus transmissibles ou plus infectieux que le virus initial. pour découvrir votre Québec en 2021 Une fois infectée, la protéine produit des copies de l'ARN et transmet le matériel génétique du virus aux cellules de l'hôte. Les mutations aléatoires peuvent ne pas avoir d'incidence, mais certaines mutations « améliorent » le virus et entraînent la création de variants. k ; 14: ; " te ; Textes et illustration artistique  : Métro Rendez-vous sur journalmetro.com/explorez métr



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