Métro Montréal n°2021-08-04 mercredi
Métro Montréal n°2021-08-04 mercredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-08-04 de mercredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 11,2 Mo

  • Dans ce numéro : harcèlement 2.0.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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métr journa[metro.com 1171 Mercredi 4 août 2021 3 ACTUALITÉ Harcelées à la suite d'annonces sur Marketplace Commerce. Alors qu'elles vendaient leurs vêtements sur Facebook Marketplace, des femmes ont reçu des messages obscènes et intrusifs de la part d'hommes. Elles dénoncent le harcèlement auquel sont confrontées celles qui veulent faire des affaires en ligne. NAOMIE GELPERnnpinpr(amptrompdi.ra Eloïse, 28 ans, souhaitait utiliser la plateforme de vente de Facebook pour se faire un peu d'argent. Dimanche dernier, elle y a annoncé plusieurs vêtements à vendre. Sur certaines annonces, elle portait les chandails, les robes, les chaussures et les pantalons qu'elle souhaitait vendre. « Souvent, sur Instagram et sur les sites de revente, quand tu es dans le linge, c'est plus vendeur que d'accrocher ça sur un cintre », expliquet elle. Bombardée de commentaires déplacés Jamais la jeune femme s'est doutée qu'elle serait bombardée de commentaires intrusifs au sujet de son corps et de ses seins. « T'es tellement fière de ta belle poitrine », disait l'un des messages qu'elle a reçus. En une soirée seulement, la femme dit avoir été contactée par une vingtaine d'hommes différents. Certains en ont aussi profité pour lui faire des avances ou l'inviter à aller prendre un verre. « Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner, se souvient-elle. Quand j'ai ouvert les messages, je me suis sentie tellement mise sur la place publique, c'est comme si mon -aalue Eloïse a été inondée de messages déplacés ou à caractère sexuel après avoir essayé de vendre des vêtements sur Marketplace. j JOSIE DESMARAIS/MÉTRO espace privé avait été complètement violé. Je me suis sentie tellement tout croche que mon corps soit vu de même... » Même si Eloïse a changé les photos de couverture de ses annonces pour des images de vêtements seulement, le phénomène a continué à prendre de l'ampleur au fil de la soirée. « C'est juste vraiment dégradant, je n'avais jamais vécu ça avant », assure-t-elle. La jeune femme a finalement décidé de tout supprimer tellement elle n'arrivait plus à contrôler sa boîte de messages privés et avait peur de ce qu'elle pourrait recevoir. I Un cas parmi tant d'autres Il est clair que ce qu'a vécu Eloïse n'est pas un cas isolé. Au moins sept autres femmes ont contacté Métro pour parler de leurs expériences similaires. C'est le cas de Daphnée qui indique recevoir des messages déplacés chaque fois qu'elle tente de vendre « des morceaux de vêtements plus délicats, comme des camisoles, des brassières ou des maillots de bain ». Si celle-ci continue de vendre des articles en ligne malgré ces messages, elle confie se sentir humiliée. Dominique Anglade demande un passeport vaccinal Pour « encadrer les activités auxquelles les personnes non vaccinées pourraient participer en cas de quatrième vague », la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, demande l'instauration d'un « passeport liberté ». MÉTRO « Le fait que Marketplace soit lié à Facebook, c'est pratique, mais c'est à double tranchant parce que les gens ont accès à mes photos de profil et à des informations sur moi », dit Eloïse. « Je me demande toujours si la photo que j'ai mise était correcte ou est-ce que c'est correct de vendre des brassières ou des maillots sur Marketplace ? » précise-t-elle. De plus, celle qui travaille dans le domaine du marketing ajoute que ce genre de situation la rend méfiante à l'égard des réels acheteurs. « Ça ne me tente plus de répondre à des hommes quand c'est pour des chandails, dit-elle. Mais peut-être que cet homme-là veut faire un bon geste et offrir ça en cadeau à quelqu'un en respectant l'environnement, par exemple, ou parce qu'il n'a pas le budget nécessaire pour aller en magasin. » Daphnée fait le choix de bloquer un par un les internautes qui lui envoient des messages déplacés sur la plateforme. « Je ne pense pas que c'est ça qui va m'empêcher de vendre des vêtements un jour », soutient-elle. Pour la fondatrice et propriétaire de l'entreprise québécoise Lingerie Emma, Emma Dunn, il est essentiel que les plateformes de Lingerie Emma demeurent un safe space. « Nous portons également une attention toute particulière à la gestion des commentaires au quotidien, ainsi qu'à une animation soutenue de nos plateformes et une tolérance zéro par rapport aux commentaires déplacés, ce qui nous permet généralement d'éviter tout dérapage », affirme-t-elle. HOMICIDES À RDP La mairesse Caroline Bourgeois et l'inspecteur du SPVM David Shane en conférence de presse/MÉTRO MÉDIA La bu en rentort à Montréal Au lendemain de la fusillade qui a fait trois morts et deux blessés dans un quartier résidentiel de Rivière-des-Prairies, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) annonce travailler de pair avec des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) afin d'accentuer la pression sur le crime organisé et de mieux lutter contre la violence commise avec des armes à feu. Une ligne a été franchie dans la violence par armes à feu à Montréal. « Assez c'est assez », a lancé d'un ton franc David Shane, inspecteur et porte-parole du SPVM, lors d'un point de presse tenu à PÉNITENCIER DE PORT-CARTIER Une personne bispirituelle blessée par des agents Une personne autochtone bispirituelle détenue au pénitencier de Port-Cartier, sur la Côte-Nord, a été blessée par des agents correctionnels. Le 30 mai dernier, Nick DiNardo s'est fait casser le bras par un agent correctionnel. Son état n'a pas été fe Rivière-des-Prairies. M. Shane précise que les enquêtes criminelles se sont complexifiées ces 10 dernières années. « Le support des services de la Sûreté du Québec va permettre de doubler nos effectifs et nos services », ajoute-t-il. À la suite de cet énième incident violent, Montréal déplore maintenant 16 homicides depuis le début de l'année. Avant la fusillade d'hier, 7 d'entre eux étaient reliés à des groupes criminels. La hausse de la violence par armes à feu et la banalisation de celles-ci est un « phénomène » qui s'observe depuis quelques années dans les grandes villes d'Amérique du Nord, a rappelé l'inspecteur Shane. YOHANN GOYAT bien évalué à la suite de l'incident etiel n'a été amenée à l'hôpital que le 7 juin. Le bras de Nick aurait également été blessé de nouveau par un autre commandant le 12 juillet alors qu'ici revenait d'une radiographie pour évaluer son état. Selon le Congrès des peuples autochtones (CPA), l'agent correctionnel qui a cassé le bras de Nick aurait aussi cassé le bras de quatre autres détenus par le passé. NAOMIE GELPER



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