Métro Montréal n°2021-08-03 mardi
Métro Montréal n°2021-08-03 mardi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-08-03 de mardi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 11,4 Mo

  • Dans ce numéro : douloureuse éviction à Verdun.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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métr 1171 journa[metro.com Mardi 3 août 2021 CULT1" Ces rappeuses qui mettent le hip-hop au diapason Musique. Les festivaliers de Diapason pourront, vendredi 6 août, applaudir Naya Calamine et Marie-Gold pour une soirée hip-hop à Laval. Alors que cette programmation féminine peut sembler à l'avant-garde de l'industrie, Métro a discuté avec les trois Montréalaises. AMÉLIE REVERT arevert@iournalmetro.com « On devrait normaliser le fait d'avoir un line-up en majorité ou entièrement féminin dans le hip-hop. » Selon Marie-Gold, Diapason fait ainsi figure de modèle. Dans une époque où les artistes au masculin dominent les festivals, celle-ci estime que « ça pourrait être une bonne habitude pour les programmateurs de ne pas choisir qu'une ou deux rappeuses simplement pour respecter les quotas ». Marie-Gold salue aussi le fait que l'évènement n'ait pas opté pour une appellation du type « soirée hip-hop au féminin ». « Ils ont juste mis ensemble trois femmes qui ont un super spectacle, et c'est tout », poursuit-elle. Une pensée partagée par Calamine, qui s'avoue « soulagée » par l'existence d'un tel concert. De l'inclusion « Sans avoir besoin de le formuler, voir des femmes qui rappent sur scène envoie un message très fort ». Comme elle le crie haut et fort dans ses chansons, Calamine n'hésite pas un instant avant de critiquer un rap pas vraiment inclusif « Il faut montrer que nous sommes est là. Nous Naya Ali, Calamine et Marie-Gold seront au festival Diapason le vendredi 6 août GRACIEUSETÉ DIAPASON aussi nous sommes capables faire venir le public, et il attend ça depuis longtemps », s'enthousiasme la finaliste des Francouvertes cette année. De son côté, Naya Ali se réjouit d'en être « à l'ère des femmes » qui annoncerait « un changement dans le monde ». « C'est l'univers qui retourne à ses racines », dit-elle encore. Il est donc tout naturel et important pour elle de « mettre les femmes de l'avant ». « Nous ne faisons rien d'extraordinaire, mais nous faisons partie de la vie. Avoir plus de femmes au pouvoir, qui prennent de l'espace, c'est beau à voir. Je suis contente et excitée de participer à un mouvement qui nous affecte tous, et pas seulement les femmes », ajoute également Naya Ali. Où sont les modèles ? « Même avec de la bonne volonté, je n'arrive pas à trouver beaucoup de rappeuses au Québec ». Calamine se demande bien pourquoi il y a des rappeuses queer et féministes partout dans le monde mais qu'ici, c'est le silence radio. « Il n'y en a pas tant parce que quand on regarde le rap québécois, on ne se projette pas forcément dedans. Et moi la première. » Calamine confie en effet avoir mis du temps à 8 Disney navigue en tête du box-office avec Jungle Cruise Jungle Cruise, film d'aventures teinté de nostalgie, a permis à Disney de naviguer en eaux tranquilles jusqu'à la tête du box-office nord-américain pour son premier week-end d'exploitation en engrangeant 34,2 M$ de recettes, selon les chiffres provisoires publiés dimanche. RÉDACTION AFP RELAXNEWS « Sans avoir besoin de le formuler, voir des femmes qui rappent sur scène envoie un message très fort ». s'y mettre, car la possibilité de faire du hip-hop ne lui avait même pas effleuré l'esprit. « Il y a tellement de dudes qui parlent de l'univers de dudes. C'est vraiment exclusif » Pour elle, il est désormais essentiel de créer un discours alternatif. « Quand on sortira de la rengaine misogyne faite de gros chars et d'argent, plus de femmes se diront que le hip-hop est cool. Ça fait longtemps que je m'y intéresse, mais que je suis déçue par le rap québécois. Comment est-ce qu'on peut à ce point profiter de ses privilèges avec autant d'angles morts ? » Calamine « L'une des raisons pour lesquelles je rappe, c'est pour montrer aux autres que c'est possible. Tout était contre moi, rien ne me destinait à devenir une musicienne à succès », se rappelle quant à elle Naya Ali. Aujourd'hui, elle s'est donc donnée la mission d'être la personne qu'elle aurait aimé voir et dont elle aurait eu besoin plus jeune. « Lauryn Hill est celle qui m'a finalement fait tomber en amour avec le hip-hop », explique la récipiendaire du premier Prix de la musique noire canadienne. Elle qui admire l'authenticité de ses pairs admet volontiers que « des femmes qui ne sont pas monolithiques comme Cardi B » n'influencent pas son art, mais n'en demeurent pas moins inspirantes. Une soirée prometteuse à Diapason « Naya Ali possède l'un des meilleurs flow du rap québécois en ce moment. Sa proposition est vraiment solide », Marie-Gold, tout comme Calamine, ne cache pas son impatience de se produire à Diapason aux côtés de l'étoile montante du hip-hop canadien. Et parce qu'elles ont chacune une approche distincte du rap, des univers colorés et des personnalités complètement différentes, Marie-Gold s'attend à une soirée riche et empowering. Mais pas seulement. Le public aura certainement droit à quelques surprises. « Comme je travaille sur mon prochain album, il y aura sûrement des inédits à Diapason », glisse enfin l'artiste. Festival. Plein les oreilles à Présence autochtone Samian/GRACIEUSETÉ MARIE-LISE ROUSSEAU mirousseauejournatmetro.com 0 Spectacles de musique et de danse, courts et longs métrages, expositions, conférences... Pour sa 31'édition, le festival Présence autochtone offre une panoplie d'occasions de découvrir, de célébrer et d'honorer les talents des artistes autochtones. Voici ce qui retient notre attention parmi la vaste programmation. Musique Le quartier général de Présence autochtone sera établi comme chaque année à la Place des festivals dans le Quartier des spectacles. C'est là qu'auront lieu cinq grands spectacles, dont le lancement du très attendu nouvel album de Samian. Le rappeur y jouera ce vendredi les titres de Nikamo, son premier albumentièrement en langue anishnabemowin. Les chants de Laura Niquay, d'Anachnid et de Q052 résonneront ce mercredi lors d'un concert alliant pop, rap soul, folk et classique contemporain. Le lendemain, ce sera l'occasion de découvrir les chansons en anglais, en inuktitut et en français du duo d'Ottawa Twin Flames. Plusieurs performances musicales impromptues animeront le Quartier des spectacles tout au long du festival. Gardez l'oeil ouvert pour attraper les groupes Buffalo Hat Singers et Northern Voice ou le danseur Sam Ojeda. Cinéma Les cinéphiles seront servis  : plus de 60 films - courts, longs et moyens métrages, fiction et Pour ceux qui ne peuvent se déplacer au centre-ville, un volet virtuel permettra de voir certaines oeuvres en ligne, dont l'exposition virtuelle collective N'oubliez pas que vous êtes des outardes ! créée lors de cercles de partages en avril dernier à Montréal/Tiohtià : ke. documentaires - seront présentés en compétition pendant Présence autochtone. Parmi les thèmes abordés par les créateurs se trouvent la résistance, la mémoire et le territoire. Une captation de la pièce de théâtre L'enclos de Wabash et un programme des courts métrages produits par Wapikoni mobile seront également diffusés. Expositions L'oeuvre de l'artiste innue Sonia Robertson vivra en deux temps lors de Présence autochtone. Son installation Le sang de la Mère Terre sera présentée à la galerie d'art La Guilde dès le 2 août. Puis, la dramaturge atikamekw Véronique Basile Hébert l'adaptera sur scène lors d'une performance poético-théâtrale nommée Notcimik (Là d'où vient notre sang). Du 4 au 9 août, les passants sur la rue Sainte-Catherine pourront admirer sur des panneaux géants les illustrations d'Eruoma Awashish qui accompagnent un ouvrage portant sur la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones.
métr journalmetro.com Mardi 3 août 2021 ÉVASION Ce"Te-'s Dormir dans une hutte comme à Bora-Bora Assise à la table de pique-nique fixée sur notre petite terrasse flottante, je lis en me laissant bercer par le bruit et le mouvement des vagues. Le vent du large pénètre dans notre hutte en bois, en paille et recouverte d'un toit de « feuilles de palmier », puis s'échappe par la porte, devant laquelle se trouve un long quai en lattes. On se croirait à Bora-Bora, mais c'est au Domaine Pourki et sur la rivière Richelieu que je dormirai ce week-end. Il y a le tiki bar, les hamacs accrochés aux arbres, les kayaks, canots, rabaskas et surfs à pagaie que l'on peut emprunter à notre guise. La piscine, les 10 chalets prisés par les familles, les 5 bulles où les gens dorment en glamping, le tir à l'arc et le terrain de volleyball tout en sable. Mais c'est au coucher du soleil que l'illusion est quasi parfaite  : lorsque les derniers rayons glissent derrière la rivière Richelieu et que le ciel couleur vanille devient la toile de fond des 5 huttes sur pilotis du Domaine Pourki. Alors oui, je m'imagine être en train de siroter mon gin tonic sur une mini plage de Polynésie française. Voilà d'ailleurs l'inspiration derrière la création de ce domaine située à Sainte-Anne-de-Sabrevois, à un peu moins d'une heure de route de Montréal. « Dans une autre vie, j'ai fait beaucoup de voyages en voilier autour du monde, explique Jean-Guy Brochu, le propriétaire du domaine dont l'appellation "Pourki" fait référence à son nom de clown lorsqu'il se rend à l'Hôpital Shriners pour enfants. L'idée du domaine m'est venue de ce que j'ai vu en Polynésie française. Quatre huttes supplémentaires sont d'ailleurs à venir. » Une autre belle nouveauté est la compagnie Ecosurf Canada, ce partenaire voisin qui depuis avril dernier se trouve à deux pas du domaine, au bout du quai Ryan. Là où ma comparse et moi nous rendons tenter l'expérience du surf électrique sur la rivière qui a décidé de nous compliquer la tâche. Mais bon, on fera avec toutes les vagues, ma foi ! C'est François Lebaron, l'un des cofondateurs, qui nous explique les rudiments de cette nouvelle technologie. La planche électrique directement importée d'Espagne, composée de carbone et de plastique, fonctionne avec des batteries au lithium et est facile à utiliser. Le bracelet et la pince de vitesse bien fixés à mon poignet gauche, la corde de la planche attachée à ma jambe droite, je parviens à me mettre à genoux, à faire prendre de la vitesse à ma planche et à me mettre debout quelques secondes avant que les vagues ne me fassent tomber dans le Richelieu. Si je suis loin de frôler les 35 km/h qu'il est possible d'atteindre sur l'eau, je peux tout de même sentir l'adrénaline monter en même temps que mes pieds et mon corps se dressent sur la planche. Et l'exercice reste si agréable que j'ai déjà hâte de revenir laisser planer la planche électrique sur la rivière lorsque la température sera plus clémente. En attendant, je retourne profiter des nuits fraîches, du feu de joie et du calme de ma hutte sur l'eau en Polynésie québécoise ! SARAH-ÉMILIE NAULT Pour en savoir plus sur le domaine Pourki : www.pourki.com et sur le surf électrique d'Ecosurf Canada : www.ecosurfcanada.com PHOTOS/SARAH-EMILIE NAULT



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